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lundi 23 février 2015

C'est un pays

Voilà! C'est la dernière chanson de mon recueil.

C’est un pays, il faut qu’j’t’en parle, vu qu’on ne peut croire qu’il soit vrai
Il y fait froid toute l’année et n’est peuplé que de taré.
Quand tu commandes une grande bière, il te regarde comme un bobet 
Vu que c’est à la bleue qu’ils ont tous été élevés.
Et qu’parmi la population, y en a très peu qui parlent français

Ce pays de mongolien est à peine répertorié
Il n’est pas dans le guide Michelin vu qu’il donne envie de dégueuler
Leurs seules spécialités c’est l’absinthe et le cannabis
Mais ils ont fermé l’usine de chanvre et changé la fée verte en pisse.
Le mongolisme congénital se transmet de père en fils

Ce pays est intellectuel, il y a même plusieurs bordels
L’ennui est que quand tu t’choppes une belle, y a le reste du troupeau qui bêle.
Faut dire qu’ils baisent des animaux, ils n’ont plus l’droit de se reproduire.
Vu que quand un mec se marrie, c’est souvent avec sa fille
Enfin faut dire pour résumé, qu’ils font tout en famille.

Quand ils se mettent à éructer c’est pour les résultats de foot
C’est la seule chose qui fasse vibrer leur cerveau qui a fait croute.
Tu m’diras : c’est ce qui les relie à l’humanité, à sa lie
Ils ont même un centre sportif pour leurs séances de sodomie
Vu qu’ils aiment bien s’accoler sous la pluie

Ce pays a un cinéma, mais personne ne veut voir ça.
Y a une radio qui offre des places, une radio du bas.
Franchement c’est courageux, dans ces lieux
D’offrir de la culture à ces gueux
Qui ne peuvent même pas se payer de la bleue.

Ce pays est déshérité, on y parque tout les tarés
Les chômeurs, les pauvres et les immigrés
Des politiciens s’y sont risqués et ont tous bien merdé
Ils sont en examen et sont contaminés
C’est ce qu’on appelle le syndrome Watch Vallée

Ce pays, disais-je, accueille tout les recalés
Si la Suisse est un chiotte, ce pays en est le siphon bouché
Il y a des centres pour les étrangers
Et un autre pour les chômeurs de longue durée.
Il s’appelle, le C.N.I.P.

Ce pays dans le pays, le Centre Neuchâtelois d’insertion professionnel
Je parle de mon expérience personnelle 
Est une magnifique tour de Babel où se côtoient toutes les races
Et surtout un immense bordel, sans le moindre semblant de classe
Si j’en parle avec plaisir, c’est que demain je me casse

Ce pays que je déteste, pourquoi y consacrer une geste ?
C’est que je commence à comprendre pourquoi des gens y restent.
C’est qu’y a toutes les personnes des pays de l’est
Tout ceux qui ont raté tout les tests
Toutes les merdes qu’on fuit comme la peste.

Ce pays a un glorieux passé, il y avait l’usine Dubied
Ça fait longtemps que la tricoteuse à pijama rayé s’est arrêtée
Les armes pour les nazis en partaient et les dents en or entraient
 On y profite toujours des pauvres et des paumés, la tradition est respectée.
Des chambres à gaz, il ne reste que la cheminée

C’est un pays comme il y en a tant, où l’on parque tout les émigrants
Qui ont toutes les combines et magouilles pour se faire de l’argent
Ils y a aussi les dealers suisses, les vendeurs de bleue et d’autres conneries
J’te jure cette montre est vraie, elle est tombée du camion sur le numéro de série
C’est la Watch Vallée, man, et j’te vend ma fille

C’est un pays ou je veux mourir, d’ailleurs, il n’y a que ça à y faire
Après, putain, que sera doux l’enfer
Au moins, il y fera chaud vu que dans ce pays : chaud est un gros mot
Si tu connais c’est pire que la Brévine et la Tchaux
Je parle pas de La Côte-aux-Fées qui s’chauffe au taser d’un facho.

C’est un pays fallait qu’j’t’en parle car j’l’ai dans le cul comme t’y crois pas
C’est où l’on met tout les rebuts mélangés à ceux qui y sont déjà
Y en a plein de ces décharges en plein air qui me foutent vraiment vénere
On devrait y mettre les enculés de l’UBS, ceux de Swisscom et les marchands de guerre
Et pendre à la Watch vallée, le dernier publicitaire.

C’est un pays tout près de la France, le pays des droits de l’homme
Ou les frouzes sont de vrais racistes ou tout comme
S’ils viennent piquer le travail en Helvétie
C’est que les bougnoules envahissent la Sarkozie
Dans ce pays, gerber est un mode de vie.

Ce pays c’est un peu la Sibérie, le Kosovo et la Bosnie, 
C’est la diarrhée quand t’as une hernie
Du sel sur les plaies, dans le cul un balai, un fion mal avalé
C’est ce que sur les manager display
Ils appellent la Watch Vallée.

C’est un pays pire que le Locle où si tu ne l’étais pas déjà
Tu sors comme une vrai loque, un rejeté, un paria
Où les gens à la gare regarde les rails en se disant pourquoi pas
Se coucher dessus une bonne fois et en finir avec tout ça
Pour survivre, je crois que je n’y retournerai pas

Dans le train qui me ramène chez moi, j’ai toujours du mal à y croire
 Mais pour finir mon histoire, tout en reprenant un verre à boire
C’est un pays dont je ne t’ai pas dit le nom merdique, un peu caché
C’est dans le Val-de-travers, pour les trous du cul, la Watch Vallée
Ce pays c’est Couvet.

Si tu veux y aller faire un tour plutôt que d’te mettre la tête dans l’four
Tu prend le train régional, dirigé par des gros lourds
Qui confondent Neuchâtel, la Chaux-de-Fond et la Tour Eiffel
Et tu verra toute la société la plus basse qui ait existé
Les consanguins et les taré, je te conseille plutôt de te flinguer.

J-L Overney  26 mai 2010


Vous pouvez la dégueuler approximativement là-dessus.


vendredi 20 février 2015

Magali et Laurent

Le but d'une chanson de mariage n'est pas forcement d'être subtile mais de pouvoir être chantée à n'importe quelle heure de la soirée.
Le "private joke" de cette page est que le photographe du mariage a disparu et que nous ne verrons donc jamais les centaines de photos pour lesquelles nous avions posé.


Vous vous doutez que je me suis inspiré de ceci.
Putain, Aubert et HFT dans ce cirque, j'espère que c'est pour les restos du foie de Renaud.

jeudi 19 février 2015

40


Ben voilà, fallait qu’ça arrive.
Même si je n’pensais pas vivre
Jusqu’à ce putain 
D’âge avançé.

Il a fallu que je survive
Si loin dans mon livre
Jusqu’à ces putains
 De 40 balais.

Je pense enfin être à l’épilogue
Au moment des remerciements.
Merci à Dieu, et ,rire
Aux  techniciens.

J’ai internet et j’ai un blog.
Je suis ami avec plein de gens
Sur Facebook, c’est à dire
Seul comme un chien.

Le pire c’est que je l’ai cherché.
Je ne s’rais pas plus heureux en ménage.
Ni plus ou moins con…
Et autant amoureux.

La vie est ce qu’elle est
Il pleut un jour sur deux comme en orage
Ou des pierres ou des étrons
Et dans les grands moments, les deux.

J’eus préféré ne pas vivre
Cette putain d’crise de la quarantaine
Ou peut-être que j’aurais aimé
Une fille qui me dise je t’aime.

Vaut-il le coup de poursuivre
Cette route de plaisir et de haine?
Pourquoi continuer à taper
Des textes sur le même thème

Quand je vois les copains
Qui sont normaux, parents, mariés.
Je ne parviens pas…
À les envier.

Je suis si bien dans mon bain
Avec un livre, un whisky,un CD
Sans qu’on gueule papa…
Vient me torcher.

Putain, j’ai un gros coup de blues.
Je ne sais pas si c’est l’âge
Ou tout bêtement…
Le quarantième écueil.

Même si j’avais du flouze
Et des Rolls plein mon garage
De beaux vêtements…
Je tirerai quand même la gueule.

Le temps ne fait rien à l’affaire
Comme l’a dit le grand Georges.
Je suis pareil
Maintenant comme à 10 ans.

Je ne peux toujours pas me taire
Et bave dans les soutiens-gorge
Des merveilles
De 18 à 60 ans.

Bientôt je baverai au home
centre de soins palliatifs
Pisserai dans un pistolet
Ou direct sur l’alèze.

Avec un cancer ou un fibrome
Et la chimio. pour les tifs
Ça devrait pas tarder
Vu qu’je sucre déjà les fraises.

Bon, j’arrête de me répandre
J’atténue les trémolos
Un tiers de vie, ça se fête
Même si ça d’vient de la rengaine.

Je suis pas bon à me pendre
Je suis pas bon, à m’mettre à l’eau
J’arrête de me prendre la tête
On s’retrouve à la cinquantaine

J-L Overney, fin 2010-mi 2011




mercredi 18 février 2015

J-Lobotomie


Les Monty Python ont raison
Life is a piece of shit
Mais même si nous sifflons à pleins poumons
Elle nous fatigue très vite

C’est très pénible l’existence
Si l’on est par trop lucide
On prend conscience qu’elle n’a aucun sens
Que ce n’est que du vide

J-Lobotomie
Est la solution
Pour une belle vie
Sans s’poser d’questions
Genre:: Qui suis-je?, Où vais-je?, A quoi bon?
Il suffit, d’un p’tit trou dans le front

Il y a bien sûr d’autres moyens
De se déconnecter le cerveau
La came, la picole et les joints
Font du bon boulot

Un problème avec ces substances
Elles ne sont pas longtemps efficaces
Il arrive que l’on redescende de transe
Sans garder aucune trace

J-Lobotomie
Est la solution
Pour une belle vie
Sans s’poser d’questions
Genre:: Qui suis-je?, Où vais-je?, A quoi bon?
Il suffit, d’un p’tit trou dans le front

Un truc cool, c’est le suicide
Quoique interdit par l’église
Mais quid des gourous et des guides
Je dis: « faites à votre guise ! »

Tant qu’a se faire péter le plot
Autant l’faire chirurgical
Avec un scalpel de près d’vingt kilo
C’est plus efficace qu’une balle

J-Lobotomie
Est la solution
Pour une belle vie
Sans s’poser d’questions
Genre:: Qui suis-je?, Où vais-je?, A quoi bon?
Il suffit, d’un coup de hache dans le front

Nos cellules sont capitonnées
Des rebibs de vos neurones
Dans cet espace personne n’entend hurler
L’anarchie règne dans cette zone

Certains patients sont ressortis
Et ont mené de belles carrières
Etant donné leurs nouveaux Q.I.
Tous flics ou militaires

J-Lobotomie
Est la solution
Pour un beau képi
Sans s’poser d’questions
Genre: Qui suis-je?, Où vais-je?, A quoi bon?
Il suffit, d’un p’tit trou dans le front

La vie est bien plus facile
Quand on a plus à réfléchir
N’ont-ils pas l’air heureux les imbéciles
Avec leur grand sourire ?

Dans notre hôpital psychiatrique
Si le patron vous semble dément
Surtout, surtout, surtout pas de panique
Il est son meilleur patient

J-Lobotomie
Est la solution
Pour une belle vie
Sans s’poser d’questions
Genre:: Qui suis-je?, Où vais-je?, A quoi bon?
Il suffit, d’un p’tit trou dans le front

Bon vol au-dessus d’un nid d’coucou
Chez nous vous serez mieux qu’Nicholson
Car même avec la cervelle comme du moût
On oublie pas la déconne

Stay sane into insanity
Est le slogan d’notre enseigne
Mais notre profonde philosophie
C’est faut qu’ça rigole et qu’ça saigne !
Et qu’ça saigne (ad lib)


J-L Overney, le 9 Juillet 2011




mardi 17 février 2015

Les passantes


Je dédie cette satire
A toutes celles qui m’attirent
Pour quelques minutes, ou moins
Toutes celles qui nous font dire
Celle-là, il faut que je la tire
Elle me fout la trique, putain !

Quant nous sommes assis en terrasse
A mater les nanas qui passent
En descendant nos bières
I faut dire qu’on est pas trop classe
Quand nous les traitons de pétasses
Qu’on aimerait bien se faire

Passe la baba à vélo
Pieds nus dans ses gros sabots
Vétue d’un pull népalais
Passe l’étudiante intello
Qui sucotte son stylo
Comme si de rien n’était

Passe la punkette à crête
Livide, maigre, la mine défaite
Fumant, comme de rien, son cône
Passe la Yo à casquette
À l’envers, son rap à tue-tête
Ziva, lui grille trop pas les neuronnes

Passe la mère de famille
Couvant son marmot qui crie
Pour têter ses seins si gros
Passent les troupeaux de jeunes filles
Qui gloussent, fument et babillent
Autours d’un Coca Zéro

Passe l’allumeuse bas résilles
Perchée sur talons aiguilles
Mi-bourgeoise, mi-pute
Passe le boudin des Antilles
Dont le popotin frétille
Qui nous mets tous en rut

C’est à qui sera le plus lourd
En éclusant nos Kronenbourg
Qui sera le plus salace ?
Pas question de parler d’amour
Tout tourne toujours autour
De pulsions dégueulasses

Mais dans nos garconnières blèmes
Le soir seul, on s’avoue tout de même
Qu’elles sont toutes charmantes
Je leurs dédie ce poème
Qui leur dis que je les aime
Toutes ces belles passantes.

J-L Overney, le 4 août 2011

J'ai même pas changé le titre.



lundi 16 février 2015

G. Gaz Blaisdell 1932


C’était au temps préhistoriques
Quand les Zippo étaient à gaz
L’ecstasy était euphorique
Et nous riions des métastases
On cramait des mètres de goudron
Dans des concerts non protégés
Pas question de petits bouchons
Contre les… décibels ou MST

C’était au temps des moins d’vingt ans
Quand les Zippo étaient à gaz
Qu’une main glissée sous un collant
Nous rendait plus dingos que Taz.
L’attente transie sous la pluie
Cœur dans la bite et trouille au ventre
Au pied de l’immeuble de la fille
Rongeait comme… le plus doux des chancres

C’était au temps des baladeurs
Quand les Zippo étaient à gaz
Et les MP3 à vapeur
Pour Ipad on disait ardoise
Quand la casette fut des CDs
Les VHS morts de vieillesse
Le vinyle se fit scratcher
Et MTV… mua en clip de fesse

C’était au temps des Madonna
Quand les Zippo étaient à gaz
Tout en noir, on tournait nos croix
A l’envers pour n’pas être naze
Tout était black même les rappeurs
Les idées et Michael Jackson
Puis vinrent les roquets en chaleurs
Et leurs… « Wigs of change » monotones

Le  bon vieux temps du rock’n’roll
Quand les Zippo étaient à gaz
Dans les caves à mus’ et à gnôle
On braillait des hymnes uni-phrases
A l’âge prè-condensatoire
La musique se f’sait à la main
On chourrait les disques des rock stars
Qu’on se copiait… sur des tapes entre copains

C’était le temps des Atari
Quand les Zippo étaient à gaz
Les softs étaient sur un floppy
Clignotant de son ampoule narquoise
Le grand pixel, c’était le dragon
Et le petit, le chevalier
Il fallait d’l’imagination
Dans les donjons… virtuels pour s’éclater.

Nous sommes au temps des nostalgiques
Et les Zippo sont à essence
Les ampoules sont économiques
Et le nucléaire est en transe.
Il faudrait mettre des éoliennes
Pour chauffer les chambre à gaz
Et bruler les croix chrétiennes
Pour….. allumer nos Gauloises

J-L Overney, 12 Avril 2011

A chanter là-dessus.




samedi 14 février 2015

Le 14 février

Une petite chanson écrite, il y bien longtemps.

Le 14 février c’est la Saint-Valentin
Et ma sexualité, je la tiens bien en main
Le 14 février, aujourd’hui, je m’en fous
L’année passée encore bien que célibataire
Je caressais ton corps, je m’envoyais en l’air
Le 14 février, je n’tire même plus mon coup


Il n’y a pas de regret à cet anniversaire
Convaincu que c’était la meilleure chose à faire
La corde de l’amour est usée jusqu’au bout
Avec toi, avec elles, à chaque fois je m’ennuie
Plus la moindre étincelle n’allume mon coeur durci
On dirait qu’à sa place il n’y a plus qu’un trou


J’aim’rais être aujourd’hui à l’adolescence
Quand on pense que la vie  contr’ l’amour n’a aucun’ chance
Et être même assez fou pour s’réjouir d’un bout d’chou
Il arrive parfois qu’une fille m’enchante
Que j’lui dise : mademoiselle vous êtes charmante
Mais je pérsévère pas; à quoi bon après tout


Existe-t-elle la princesse qui saura me captiver ?
Mon unique maîtresse me prenant cette liberté
Dont en fait, sans elle, je n’profite pas beaucoup
Dés qu’on est engagé on se sent prisonnier
Dès qu’on s’est évadé on se sent abandonné
Cette banalité ne résout rien du tout


Peut-être suis-je un’ trist’ vie inhospitalière
N’attirant, égoist’, jamais de passagère
De quoi rendre serein ou complètement fou
Quand l’envie n’est plus là et qu’on souhaite  être mort
Mais qu’on en finit pas, l’ennui reste le plus fort
Le 14 février je suis toujours debout


Et c’est triste de n’être plus triste sans vous.


J-L Overney , le 14 février 2002




Et la carte pour votre amoureuse.

vendredi 13 février 2015

20 balles pour mon clébard


Nous travaillions tout en enviant les feignants
Qui s’lèvent à l’heure de l’apéro
Et qui, avec leurs clébards, gaspillent notre argent
Au PMU et tribolo
Ce ne fût qu’au moment de signer notre lettre
D’licenciement devant témoin
Que nous nous sommes senti profondément fait mettre
Et avons pensé à un chien

Nos histoires sont toutes différentes
Mais nous sommes tous dans la même merde
Les sursitaires payent nos rentes
En pleurant sur l’argent qu’ils perdent
Quand on les prive de leur emploi
Certains, pas tous, réalisent
Qu’être chômeur ce n’est pas la joie
Et qu’c’est pas qu’pour les autres, la crise

Nous avons cru jusqu’au bout n’être qu’embarqués
Dans le taxi d’une mauvaise passe
Qu’les pilotes de la décroissance allaient freiner
Avant le mur au fond de l’impasse
Ce fût le Crash sauf pour les banquiers plein d’pognon
Et nous nous relevâmes fin de droit
Incarcéré dans un centre de réinsertion
Avant d’chuter encore plus bas

Nos histoires sont toutes différentes
Mais nous sommes tous dans la même merde
Les sursitaires payent nos rentes
En pleurant sur l’argent qu’ils perdent
Quand on les prive de tous leurs droits
Certains, pas tous, réalisent
Qu’être tricard ce n’est pas la joie
Et qu’c’est pas qu’pour les autres, la crise

Aujourd’hui, j’bois des bières avec les toxicos
Tout en engueulant mon clébard
Il faut que j’aille réclamer du fric aux sociaux
Pour pouvoir m’offrir un pétard
Nous n’avons pas tous fini à mendier en ville
Certains se sont foutu le tour
D’autres sont encristés en taule ou à l’asile
Moi, je survis au jour le jour

Nos histoires sont toutes différentes
Mais nous sommes tous dans la même merde
Les sursitaires payent nos rentes
En pleurant sur l’argent qu’ils perdent
Mais le jour où ils sont privés de leur toit
Certains, pas tous, réalisent
Qu’être clodo ce n’est pas la joie
Et qu’c’est pas qu’pour les autres, la crise

Alors mon pote, sois sympa
T’as pas 20 balles pour mon clébard ?
T’as pas 20 balles pour mon clébard ?
T’as pas 20 balles pour mon clébard ?



J-L Overney, le 25 mars 2010




jeudi 12 février 2015

L'artiste et l'ouvrier


L’on oppose souvent artiste et ouvrier
Et ces jugements ne sont que somme de préjugés
Et clichés des neiges d’antan
Pour qui a fait les deux, j’en ajoute un p’tit peu
En faisant un bilan du pire et puis du mieux
Pour enfin bien choisir mon camp

On sait que les ouvriers sont tous des alcooliques
Tandis que les artistes sniffent d’la coke et se piquent
Dans les deux cas, ils ont raison
Si l’peintre en bâtiment s’abreuve de sagres
C’est pour faire passer l’amiante qui l’agresse
Le graphiste c’est pour rester con

Les artistes parlent d’eux à la troisième personne
Mais vu que grâce à xxxx , ça n’intéresse personne
Ils écrivent des chansons
C’est pas d’l’eurovision, c’est d’l’intellectuel
Si tu veux, c’est plus près d’BHL que de Brel
C’est pas des chansons pour maçon

Les ouvriers n’ont jamais le spleen mais la blouse
Tant qu’ils peuvent remettre un petit coup d’clé d’douze
Et ils continuent vaille que vaille
Les artistes sont fragiles, limite un peu tapette
Et s’habillent en corbeau, jamais en salopette
Le noir est leur bleu de travail

Lorsqu’un artiste se plante, ça devient Guernica
Ou si c’est une chanteuse, c’est du sous-Madonna
Ça ne porte pas à conséquence
Alors, que sous-payé, quand un mécanicien
Oublie de serrer les boulons d’un gradin
Vaux mieux éviter le stade de France

Les ouvriers n’ont aucune imagination
Mais j’avoue que je préfère ça quand ils font mon plafond
Si je veux la chapelle Sixtine
J’attend la fin du chantier et quant tout est o.k.
J’offre une bière, pas un livre, à tout les ouvriers
Le doigt de xxxx je me le dessine

La plupart des écrivains se prennent pour Rimbaud
Mais pour ce qu’ils ont à dire, je préfère le mime Marceau
Ou mieux encore, sa fille Sophie
La plupart des ouvriers n’ont aucune culture
Ils causent de footbal, de camions et d’voitures
Et bien sur, des seins de Sophie

En guise de conclusion, à ce trop ce long bilan
Je dirais qu’être ouvrier, pour moi c’est vraiment chiant
Et que les artistes se la pètent
Si l’occasion se présente, pour payer mon loyer
Sans aucune prétention, de faire des p’tits Mickey
Ce serait tous les jours la fête

Au cas ou des prolos aimeraient mes dessins
Et qu’ils aiment leur boulot autant que j’aime le mien
On peut sûrement trouver notre bonheur
Ils peuvent venir refaire ma salle de bain
L’endroit ou j’adore lire un bon bouquin
Loin des bruits de marteau-piqueur



J-L Overney , le 11 octobre 2009




mercredi 11 février 2015

Papillon de nuit blues


Ho quand j’ai connu cette fille
Je la trouvais trop belle pour moi
Quand elle m’a dit oui
J’ai failli retrouver la foi
Au ciel de son lit
Au paradis les bras en croix

Mais je n’étais qu’un papillon
Cherchant à comprendre
Cherchant ce qu’il manquait au fond
De ces orbes d’ambre

Elle mettait dans ses cheveux
Le feu
Qui manquait dans ses yeux

Elle est amoureuse
Elle resplendit
Et moi j’ai le blues
Du papillon
De nuit

Ho quand elle m’a traité d’ami
J’ai cru que j’m’en remettrais pas
Elle ne m’avait rien promis
Je sais, mais c’est comme ça
Bien sûr je trompais mon ennui
Dans le whisky et les nanas

J’butinais comme un papillon
Insérant mon membre
Cherchant à oublier au fond
Ces orbes d’ambre

Elle mettait dans ses cheveux
Le feu
Qui manquait dans ses yeux

Elle est amoureuse
Elle resplendit
Et moi j’ai le blues
Du papillon
De nuit

Ho quand je l’ai revue l’autre nuit
Elle brillait comme un feu de joie
Elle était avec un ami
Soudain mon âme a pris froid
Je n’m’en suis jamais remis
Elle est heureuse avec lui

Je n’étais plus qu’un papillon
Dans la pire chambre
Figé tout au fond
De ses orbes d’ambre

Elle avait au fond des yeux
Le feu
Semblable à ses cheveux

Elle est amoureuse
Elle resplendit
Et moi j’ai le blues
Du papillon
De nuit

J-L Overney, le 10 mai 2007






mardi 10 février 2015

10 ans



Mon père avait coutume de dire
Du « ça m’est égal » on en n’a pas
Dommage qu’il ait dû mourir
Il y a déjà dix ans de ça
Maintenant je pourrais en fournir
Des cubilons, à mon papa

Nous revoilà au bilan sans gain
Le moment de refaire le poing
Dans sa poche, ronger sans frein
L’os de cette vie de chien
Une nouvelle St Valentin

Ce n’est que pour marquer le coup
Que je me casse la tête à me casser le cul
Que je mets des bouts tabous
De phrases sans but ni début
Car cette année, je m’en fous
De ne foutre personne sans être déçu

Si au moins j’avais la pointe
Du talent de Bobby, la moindre
Belle et riche rime à joindre
À cette triste complainte
Mais c’est la St Valentin

Ce texte restera dans les annales
Dans les annales restera
Phénoménal n’importe quoi
Phonèmes à l’endroit mis à mal
Je m’enivre  de « ça m’est égal »
Et bonne St valentin papa









J-L Overney, 14 février 2007
à la mémoire de Gibus mort le 15 février 1997



lundi 9 février 2015

Ouvre moi la porte


-C’est qui ?
-Je suis un ami de ta maman
Qui veux lui faire une surprise, ouvre mon enfant.
-Ah excuse moi, je ne peux pas. Il est midi tu vois…
Je crois qu’elle à peur
Et elle est encore sous anti-dépresseur
-Ben tiens, ça se voit qu’elle prend toujours de la drogue
Sur son porno blog
-Dis voir connard, tu serais pas mon enculé de géniteur ?
Le type qui lui a brisé le cœur
C’est depuis que tu es parti que maman est junky
-Je t’assure qu’avant ta naissance
Ta mère était déjà une pute pleine d’expérience
-C’est vrai que maman travaille tard le soir
Mais c’est toi qui l’a mise sur le trottoir
Et elle gagne moins qu’avant
Que tu lui casses toutes les dents
-Oooooh dis-lui que j’ai mal
Que j’ai les couilles pleines
Qu’il faut qu’elle revienne
-Ah non, va te chier dessus
Tu n’es qu’une grosse merde, trou du cul
Ou j’appelle le dealer à maman
Dégage maintenant

REFRAIN
Ouvre-moi cette putain de porte
Je veux juste discuter
On est des adultes, bordel
Qu’est-ce que ça i apporte
D’agir de la sorte ?
Ouvre-moi cette putain de porte
Tu commences à me gonfler
Bordel, laisse-moi entrer
Ou ça va chier

-Très bien, si maman est près de toi
Il faut lui dire : « Maman, fais ton testament »
-Ah, elle est réveillée ; elle fait du bruit
Je crois bien qu’elle vomit
Ça  sent le gin et le joint
Sa chambre s’ouvre, voilà elle vient
-Oooooh salope viens m’ouvrir
Sinon je te jure que tu vas souffrir
-Mais maman, tu parais bizarre, répond
Pourquoi tu vas sur le balcon
Fais pas ça, tu es malade
N’enjambe pas la balustrade

REFRAIN
Ouvre-moi cette putain de porte
Je veux juste discuter
On est des adultes, bordel
Qu’est-ce que ça i apporte
D’agir de la sorte ?
Ouvre-moi cette putain de porte
Tu commences à me gonfler
Bordel, laisse-moi entrer
Ou ça va chier

Elle est enfin morte
Je l’ai eue cette putain de porte
ce n’était pas la plus forte
Dis-moi où elle se terre
Ta roulure de mère
Dis, mais retiens-la

-Elle a sauté
-Merde, je l’aurais sautée
-Je suis orpheline
-Viens sur mes genoux, mignonne gamine
-Mais arrête monsieur
-Tais-toi petite

J-L Overney, 10 janvier 2007




vendredi 6 février 2015

Le jeu


J’ai toujours eu horreur
Des dragueurs et des frimeurs
Maintenant je comprends mon erreur…
Ce sont eux qui ont raison
De jamais rater une occasion
Ce n’est pas le bonheur, mais c’est bon…

Refrain
Elle est même pas belle 
Mais je coucherais avec elle
Je la regarde dans les yeux
Et lui sors le grand jeu

Elle me trouve pas beau
Mais assez rigolo
Pour dire oui en baissant les yeux
Et entrer dans le jeu

Je trouvais ça très con
Le rituel, les conventions
« S’cusez-moi d’vous d’mander pardon »
« J’vous offre queque chose à boire
On s’est pas déjà vu quelque part ? »
« Voulez-vous v’nir chez moi ce soir ? »

Refrain

C’est un peu décevant
De pas s’aimer, de faire semblant,
De s’embrasser sans sentiments
« Si c’était pas d’enfer »
Comme m’avait dit une partenaire
« C’est mieux que jouer en solitaire » (C’est clair !)

Refrain

Je la regarde dans les yeux
Et lui sors le grand jeu

Elle dit oui en baissant les yeux
Et entre dans le jeu


J-L Overney. Le 14 novembre 2006

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jeudi 5 février 2015

Des chrysanthème dans les roses


Qu’aurais-je laissé de moi sur la terre ?
Y a-il une chose dont je sois fier ?
Si demain je passais sous le train
Je crois que ça ne changerait rien

Refrain
J’arrive à l’âge fatidique
Où l’on remet tout en cause
J’arrive à la saison critique
Des chrysanthèmes dans les roses

Détaché de tout et sans colère
Juste dans la bouche un goût amer
Une impression d’inutilité
Une envie de me laisser crever

Refrain
J’arrive à l’âge fatidique
Où l’on remet tout en cause
J’arrive à la saison critique
Des chrysanthèmes dans les roses

Je n’ai plus qu’un espoir délétère
En hantant les rues du cimetière
Exhumer mon âme sœur en peine
Et qu’elle greffe son âme à la mienne

Refrain bis
Alors le miracle alchimique
Opèrera la métamorphose
Nous suivrons la voie bucolique
Jusqu’aux chrysanthèmes en osmose

Nous suivrons la voie bucolique
Jusqu’aux chrysanthèmes en symbiose



J-L Overney, le 13 novembre 2006

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