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vendredi 19 avril 2024

L'Homme au perroquet vert Myriam Chirousse


 
1920. Alors que les ravages de la Grande Guerre tourmentent encore les mémoires, André, dix-huit ans, enterre sa mère emportée par la maladie.
Sans le sou, désormais sans famille, il refuse la vie médiocre à laquelle il se croit promis. Tenté par l'aventure dans les terres lointaines d'Amazonie, il doit pourtant travailler aux côtés du forgeron du village pour gagner sa vie.
Comment sortir de la misère ? Comment poursuivre ses rêves ? Comment, surtout, devenir aussi riche que les Jourdan, cette famille fortunée chez qui sa mère a longtemps travaillé ?
Tiraillé entre ses aspirations et ses moyens limités, poussé par l'amour autant que par la haine, André sera prêt à tout pour tordre le cou au destin... 

Mon avis :

Proposition d'une masse critique particulière chez Babelio ! Alors quand on connait déjà l'auteur et que l'a beaucoup aimé son écriture et bien on tente !

Je l'avais découverte en janvier 2017 (déjà 7 ans !) avec la lecture du très bon roman : 

" Miel et vin " qui était monté sur le podium de mes 3 meilleures lectures de l'année 2017.

Ce livre est beaucoup plus petit mais néanmoins efficace et bien écrit. 

On suit le narrateur, André, un jeune homme de 18 ans qui est orphelin. Celui-ci est au tout début de sa construction d'homme. 

L'histoire a des allures de conte et j'ai aimé cette écriture qui sait décrire tourments et désirs.

Et pendant ce temps-là , il dévorait les lèvres au goût de cerise, les mangeait, les buvait, autant qu'il était bu et mangé par elles, la bouche délicieuse de Suzanne - ce met étrange et inconnu, nouveau, qui tenait à la fois du fruit et de l'animal, anguilla douce, huître sucrée, festin d'un genre inimaginalble et délectable - cette langue tiède et succulente s'enroulait à la sienne dans un long gémissement étouffé.

Si au départ j'ai eu peur de l'emploi des métaphores avec un peu d'exagération, je suis rentrée avec plaisir dans l'écriture agréable de l'auteure. Les descriptions sont très bien faites.

Je me suis attachée à ce jeune homme et j'ai espéré qu'il puisse avoir un avenir meilleur.

Si j'ai un petit bémol à apporter c'est que la fin de cette histoire arrive un peu vite à mon goût. Il aurait été bien agréable de suivre un peu plus de cette vie là... Mais c'est peut être la volonté de l'auteure de laisser la lectrice que je suis inventer tout un pan de cette histoire tout juste après avoir laissé André en fâcheuse posture...

Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel pour ce partenariat privilégié !

Quant à vous je vous invite à découvrir le destin d'André et

 de cet homme au perroquet vert !


dimanche 4 juin 2023

Musée Christophe Chabouté

 





Qui regarde qui ? …
Entre les statues de marbre et les tableaux de maîtres, les visiteurs du musée d’Orsay posent tantôt des yeux admiratifs, tantôt un regard perplexe sur les chefs-d’œuvre qui bordent les allées. Ils échangent dans un murmure discret et continuent leur déambulation. Mais lorsque les portes du musée d'Orsay ferment et que la nuit tombe, les sculptures et les peintures quittent la pose, descendent de leur socle, s'animent, se détendent, se mettent à se raconter, s’interrogent ou commentent ce qu'elles ont pu voir ou entendre au cours de la journée. 

Mon avis : 

Un roman graphique qui m'a fortement tenté lors de la dernière masse critique graphique de chez Babelio !

Merci merci merci pour ce joli partenariat de lecture ♥

J'ai enlevé un peu du descriptif qu'il y avait sur les différents sites à propos de ce livre. En effet, à quoi bon trop détailler ! 

Ce livre se déguste avec plaisir et en avoir la surprise est le plus agréable.

Pour moi ce fût un régal, de bout en bout. Le graphisme tout d'abord, et ce noir et blanc qui au départ ne me tentait pas et qui à su s'imposer comme le jour et la nuit à l'intérieur de ce musée. 

Ce graphisme si minimaliste et pourtant si juste. Quelques traits définissent un chef d'œuvre, tout simplement (enfin simple c'est souvent chez les dessinateurs une force immense que de faire ressentir beaucoup avec peu de traits !). Chabouté excelle dans cet exercice, cet art !

Des compositions, des zooms, des planches entières nous disent tant. Peu de bulles, mais beaucoup de choses dites, juste à la force du dessin ! 


L'idée de faire vivre les œuvres est une si riche idée. Oui, les œuvres
 sont en perpétuelles interactions avec leurs publics et leur donner la parole pour nous renvoyer leurs regards sur nous les spectateurs est une idée excellentissime. 

De plus Chabouté se met pas à la place de toute les sortes de visiteurs. Il ne prend pas le parti de son seul regard ! C'est très agréable et pas égoïste (comme ça existe dans certain livre où l'auteur se permet "d'imposer" sa propre vision.) Et puis de bonnes touches d'humour parsèment ce livre. 

J'ai vraiment adoré ce roman graphique et je peux avec toujours le même plaisir me délecter de ses pages encore et encore. 

C'est cool, il va trôner amoureusement dans ma bibliothèque. 

Une bonne dose d'humour, de la poésie et une mise en dessin superbe, 

que demander de plus ? Moi je demande rien de plus !

Je vous invite à entrer de jour comme de nuit visiter ce Musée d'Orsay

dessiné par Christophe Chabouté ! 

De vous régaler, de sourire, de vous questionner et d'admirer ! 

Je vous souhaite tout autant de plaisir que j'en ai eu !

Merci encore à Babelio et aux Editions Glénat et Vents d'Ouest !




tous les livres sur Babelio.com

jeudi 8 avril 2021

Bartleby le scribe Jose Luis Murena

 


 #BArtlebyleScribe #NetGalleyFrance



mercredi 28 octobre 2020

Le Marsupilami tome 1 La Bête de Frank Pé et Zidrou !

 


Capturé en pleine Palombie par des Indiens Chahutas et vendu à des trafiquants d'animaux exotiques, un marsupilami débarque dans les années 50 au port d'Anvers. Réussissant à s'enfuir, il arrive dans la banlieue de Bruxelles et est recueilli par François, un jeune garçon fan d'animaux dont le quotidien est loin d'être facile. Le début d'une aventure passionnante, parfois sombre mais toujours porteuse d'espoir, et d'une belle amitié.

#LaBête #NetGalleyFrance


Mon avis :

Je remercie NetGalley et les Editions Dupuis pour ce partenariat, découverte en numérique de cette belle BD sur l'écran 17 pouces de mon ordinateur. Je pense qu'en version papier c'est encore plus top !

Je suis rentrée dans l'histoire très facilement happée par les très beaux dessins et sans trop d'attente par rapport à la BD d'origine du Marsupilami. 

La dédicace à "André il se reconnaîtra" est un clin d'oeil à Franquin bien entendu, et si les auteurs se détournent de la subtantifique moëlle de la queue du Marsupilami, on sent chez eux un très grand respect pour leur maître. Franquin avait déjà offert son Marsupilami à d'autres auteurs, alors là c'est une nouvelle adaptation qui s'offre à nous et c'est bien naturel.

En tant que lectrice adulte j'ai vraiment adhéré à ce parti pri de faire vivre la Marsupilami comme une vraie bête sauvage arrivée parmi les hommes, ces hommes qui sont parfois plus sauvages que n'importe qu'elle bête.

J'ai tout de suite accepté l'idée que cet animal pouvait finalement être comme un animal réel. Il représente d'ailleurs ce côté sauvage et mystérieux de tout animal mytique.

J'ai bien aimé tous les petits animaux éclopés recueillis par le jeune François. Une vraie arche de Noé particulière attendrissante et pleine d'humour. Ce côté là devrait plaire aux plus jeunes. Les adultes eux apprécieront je pense, l'histoire de la mère de François. 


Le scénario de Zidrou est ingénieux et permet à la BD de toucher les enfants et les adultes.

Les dessins sont très beaux et Franck Pé sait traduire les atmosphères, les décors. Il est fort dans les nuances de gris et dans les touches de couleurs qui arrivent tout d'abord par le orangé du Marsupilami et de son célèbre cri "HOUBA" et aussi son célèbre nid. 

Merci encore aux Editions Dupuis et à NetGalley pour ce joli partenariat ! 

Et je dis "HOUBA HOUBA HOUBA !!!! "

Et puis hâte de retrouver le Marsupilami dans un futur tome 2  !



dimanche 27 mai 2018

La Grande Forêt Le pays des Chintiens Anne Brouillard


Killiok, le chien noir, est inquiet. Il attend le retour de Vari Tchésou, le magicien rouge, dont il n'a pas de nouvelles depuis le printemps. D'après les oiseaux, une roulotte aurait été aperçue au fin fond de la Grande Forêt… Killiok convainc Véronica de l'accompagner pour savoir ce qu'il en est.
Tous deux s'enfoncent dans la Grande Forêt et font des rencontres surprenantes : Pikkeli Mimou dans son refuge, le Chat Mystère qui va au festival de vol, Susy le cheval… et tous ces Bébés Mousse avec qui ils prendront le train !
La Chintia, dont Anne Brouillard a imaginé la carte, est divisée en 11 pays. L'histoire prend vie au travers des personnages, des lieux, et de leurs influences. Tout est possible et a l'air réel. Le premier tome met en mouvement les habitants du Pays du Lac tranquille.
Mon avis : 

Lecture pour retomber en enfance ...

J'ai le plaisir de découvrir des albums grâce à un abonnement à l’École des Loisirs  (merci mon petit mari ♥).

Cet album est un mixte entre un album  et une bande dessinée. Nous avons des pages avec des cases et des bulles et d'autres avec des dessins sur toute la page ou en plus petit format et du texte. J'ai apprécié ce mélange rythmant agréablement l'histoire et permettant de profiter des très beaux dessins de la forêt de l'auteure Anne Brouillard.



Killiok est soit disant un chien moi j'ai plutôt vu une sorte de personnage imaginaire... On pense à l'univers de Claude Ponti. 



J'ai aimé toutes les trouvailles de l'auteure, so pays imaginaires, ses habitants mi animaux mi humains. 

Les aquarelles sont vraiment très belles et les bouleaux tout simplement magnifiques. 



Les chats sont mis à l'honneur avec le Chat Mystère et le Chat Miroir. 


On se trouve dans un univers très poétique, décalé, onirique et fantastique ! Un peu surréaliste. Avec de l'humour !



Il s'agit d'un premier tome, ce que je ne savais pas !

Çà explique alors mon sentiment d'inachevé et d'incompréhension de certaines choses. 

Anne Brouillard présente ici des différents personnages et une partie du pays de Chintia. Et il nous reste bien des questions notamment sur Vari Tchésou, l'ami de Killiok... Qui serait un magicien ... 

Oui Anne Brouillard devra lever le brouillard sur son histoire (hum hum)...

Un album qui lance une histoire intrigante 
avec des personnages qui le sont tout autant. 

J'ai été un peu frustrée de découvrir qu'il y aurait une suite...  
Quand ? Et aurais-je la possibilité de l'avoir ?

J'ai été charmée par les dessins plus que par l'histoire pour l'instant ...
Mais je retournerais avec plaisir dans le pays des Chintiens,
résoudre quelques mystères !



samedi 15 juillet 2017

Hibakusha de Thilde Barboni et Olivier Cinna

Ludwig Mueller est un traducteur-interprète allemand aux ordres du parti hitlérien. Alors que la Seconde Guerre mondiale entame un virage inquiétant, ce mari désabusé et père peu préoccupé par sa famille est envoyé à Hiroshima afin de travailler sur des documents confidentiels, au contenu crypté. Là-bas, il lui est cependant impossible d'échapper à ses tourments qui se gravent dans sa chair et lui causent d'intenses douleurs. C'est alors que sa rencontre avec une belle Japonaise va bouleverser toutes ses convictions, jusqu'au plus profond de son âme...

Mon avis :

Une très belle BD obtenue chez Babelio lors de la Masse critique BD et Manga du 7 juin dernier.


Une histoire très belle et triste.

L'histoire d'une rencontre, dans la grande Histoire, celle de la seconde guerre mondiale et des épisodes terribles des bombes nucléaires lâchées sur Hiroshima et Nagazaki.

Hibakusha (被爆者/被曝者, soit respectivement « victimes de la bombe » et « victimes de la bombe atomique ») est un mot japonais qui désigne les survivants des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki.

La BD est de très belle qualité, la couverture d'un aspect soyeux et le dessin de Cinna une invitation sensuelle à rentrer dans l'histoire. 

Les Éditions Dupuis sont derrière cette collection Aire Libre. Merci à eux pour ce joli cadeau.

J'ai relu deux fois cette BD pour en apprécier encore plus les atouts. Comme pour m'imprégner de l'histoire qui à la base est une nouvelle de Thilde Barboni : "Fin de transmission".

Le travail sur la couleur est vraiment une belle réussite. 

On passe selon les lieux et l'histoire par différentes gammes de couleurs :

de la violence et de la dureté avec le noir, les gris et le rouge, en Allemagne Nazie.




Des couleurs plus tendres pour les moments de zen et de la rencontre.



Aux couleurs vives de rouge et de vert pour les scènes de désirs et d'érotisme.

Les tristes gris et beige des scènes dans la prison.

Et toujours ce rouge comme un fil conducteur : du rouge à lèvres de la jeune femme du début, au drapeau de l'Allemagne Nazie, des arbres dans l'automne allemand, à l'ombrelle et aux imprimés de la jeune japonaise, du rouge sang de l'apocalypse, à la nature qui reprends vie, au drapeau japonais...



Des dessins délicats et des cadrages magnifiques. 



Une belle réussite qui tient à une belle symbiose entre les mots de Thilde Barboni et les dessins d'Olivier Cinna.

L'histoire de l'amour de cet homme et de cette femme qui va perdurer malgré tout. Une âme qui reste là pour alléger les peines de ceux qui restent... La nouvelle de Thilde Barboni est délicate.

Une poésie qui estompe, un peu, tout le mal et l'horreur de ces destructions massives violentes et inouïes... 

tous les livres sur Babelio.com

Une BD que j'ai beaucoup appréciée 
pour ce qu'elle raconte 
et comment elle le raconte. 
 Un coup de ♥ à découvrir pour le souvenir ! 





"Notre présent est bien fragile face à cette éternité. 
Ce n'est pas ce que je ressent. j'ai la sensation que l'éternité est de notre côté, qu'elle ne nous abandonnera jamais ! "

Vous trouverez ICI une interview des deux auteurs très intéressante.


dimanche 22 janvier 2017

Au fil de l'eau Juan Diaz Canales




Madrid, aujourd’hui.

Niceto octogénaire passe sa retraite entouré de sa bande de vieux copains, de son fils Roman et de son petit-fils Alvaro. Dans l’Espagne marquée par la crise, le quotidien n’est pas simple. Il devient réellement inquiétant lorsque les amis de Niceto commencent à mourir les uns après les autres, dans des circonstances de plus en plus étranges et violentes…

Quand Niceto disparaît à son tour, c’est une véritable course contre la montre qui démarre pour Roman et Alvaro.
Scénario et dessin Juan Diaz Canales - SOURCE Rue de Sèvres

Mon avis :

J'ai reçu cette BD dans le cadre de la Masse critique du 7 décembre 2016 de chez BABELIO 

Alors dans un premier temps je tiens à remercier :

Babelio et les Éditions "Rue de Sèvres " pour ce cadeau. 

Et je tiens aussi à m'excuser pour le retard quant à l'avis sur ma lecture. Je l'ai fini à temps mais je n'ai pas eu le temps de faire mon billet ici. J'espère que vous ne m'en voudrez pas...


Cette lecture est noire, très noire. L'ambiance n'est pas à la franche rigolade vous voilà avertis !

Tout commence par la découverte d'un vieux monsieur sur une barque. On pourrait croire qu'il est mort de vieillesse mais non ... Il a été assassiné !

Ce vieux monsieur avait un cercle d'amis de vieux messieurs tout comme lui aux parcours différents et accidentés. Peu épargnés par la vie et vivants de petits trafics de vente de produits volés. 

On suit alors d'avantage le parcours de Niceto et de sa famille qui s'insère dans cette histoire avec le fils et le petit fils, Roman et Alvaro. Roman est médecin proche de la retraite et Alvaro fait parti du SAMU social et attends un heureux évènement avec sa femme.

Et puis peu à peu les amis de Niceto meurent dans des circonstances troublantes et Niceto disparait.... Son petit fils et son fils vont le rechercher.

J'ai aimé cette histoire qui parle de la vie et de la mort surtout ... La vie étant reliée à la mort inextricablement. 

Les dessins sont très beaux, dans ce noir et blanc qui colle si bien au thème du livre.

Je ne me suis pas sentie en Espagne par contre ... J'avais l'impression d'une ville française ... Peu de détails me reliant à mon imagerie sur l'Espagne... 

J'ai aimé les planches et le découpage de celle-ci. 

Les cases noires et la case blanche de la fin. J'ai apprécié les planches très oniriques ou/et ou cauchemardesques.



Attention, si les traits des personnages peuvent nous rappeler ceux des Vieux Fourneaux, ces petits vieux là ne vous feront pas marrer ! Ah ça non ... 




Une autre vision de la vieillesse et de la vie. Une vision très pessimiste où la mort rode dans tous les recoins des cases ...

L'auteur a su néanmoins mettre de la poésie dans ses dessins et ne pas refermer cette histoire sur une case noir mais bien blanche ... 

Une petite dédicace en début de livre m'a rassurée sur les sentiments de l'auteur 

Pour Toni et Manolo, preuve que ce qui ressemble le plus à l'immortalité n'est rien qu'un alliage de génétique, d'amour et de souvenirs.  Et pour Teresa, qui rends toute chose belle possible et désirable.  

Au fil de l'eau est une sombre BD que je vous recommande pour savoir ... 
Pour être de ceux qui savent !


" Parce qu'on veut croire que notre vie est un voyage comme celui de l'eau.
Qui ne disparait jamais tout à fait.
Qui trouve toujours le chemin du retour.
Mais un beau jour alors que tu es déjà vieux et que plus rien n'a d'importance, la révélation arrive. Tu sais que ce chemin n'existe pas.
Que la pluie qui te tombe dessus n'est jamais la même. "  

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