résille
Apparence
:
Étymologie
[modifier le wikicode]Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
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résille | résilles |
\ʁe.zij\ |
résille \ʁe.zij\ féminin
- Sorte de filet, de réseau, qui enveloppe les cheveux.
Une épaisse chevelure châtain, dont les boucles étaient retenues par une légère résille d’argent, ondoyait sur ses épaules.
— (Clark Ashton Smith, L’Enchanteresse de Sylaire, traduit par Dominique Mols, dans Fées, sorcières et diablesses, 2002, Librio, page 28)En Espagne, les femmes portent la résille.
- (Par analogie)
Leurs flancs étaient ceints d’une résille de ficelle pour les garantir des taons, qui rôdent sur les eaux dormantes ; chaque mouvement faisait tinter les sonnailles attachées à leurs colliers de laine bleue, et le clair carillon s’envolait sous les petits ormeaux du chemin de halage.
— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
- Filet, réseau.
La fine résille de traboules s’étend sous les maisons, compliquée comme un système d’égouts et à peu de chose près aussi sale et puante.
— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 167)Deux cents ans dʼabandon avaient peint ses façades de cette couleur blonde que mûrissait le soleil. On savait, par les grands marronniers noirs qui le masquaient de leur résille, quʼil sʼagissait dʼune maison à secrets.
— (Pierre Magnan, Le tombeau dʼHélios. Paris : Gallimard, coll. « Folio policier » no 198, 2001)Au-dessous de lui, s’étendait une vallée comblée par des cheminées et des toits fumants qui couvraient d’une résille bleuâtre ce sommet de ville.
— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)C’était l’automne, par où s’accomplissaient cinq mois de sécheresse. Et bien que le matin fût tout jeune encore, la poussière des roues, des pieds, des sabots, des pattes sans nombre, flottait déjà en trames fines, voiles mobiles et légers, tourbillons ténus où le soleil jouait comme il le fait ailleurs, à son réveil, avec la résille des brumes.
— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Sens figuré) (Poétique) Réseau constitué des plombs d’un vitrail.
Les vitraux poussiéreux qui grelottent dans leur résille de plomb.
— (Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan, 1926)
- (Antiquité) Parures de perles tubulaires funéraires.
Certaines résilles, apparues entre les VIIe et Ve siècles a.C., renforcent la signification en adjoignant à hauteur de l’abdomen les figures des quatre "Fils d’Horus".
— (Jean-Claude Goyon, Les voies d’Osiris en Rê : Collections du musée des beaux-arts et du museum d’histoire naturelle de Lyon, Lyon, EMCC, collection « Des objets qui racontent l’histoire », 2002, page 50)
- (Beaux-arts) Ensemble de l’armature en plomb servant à maintenir ensemble les verres d’un vitrail.
Lors d’une restauration des vitraux de la cathédrale de Sens en 1942, on a conservé les plombs anciens en «dépiquant» les verres et on s’est aperçu que cette résille toute ténue constituait par elle-même une œuvre d'art de grande valeur.
— (Les Dossiers de l’archéologie, Éditions Archéologia, 1978)
Dérivés
[modifier le wikicode]Vocabulaire apparenté par le sens
[modifier le wikicode]Traductions
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- Nancy (France) : écouter « résille [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
[modifier le wikicode]- résille sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
[modifier le wikicode]- « résille », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (résille)
- « résille », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage