mettre sa main au feu
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Composé de mettre, main et feu.
- Vient de l’épreuve du feu (généralement un fer rouge) du jugement de Dieu (ordalie). Cela consistait à porter une barre de fer rougie sur neuf pas (ou marcher sur des socs de charrue chauffés à blanc). La main était par la suite bandée dans un sac de cuir scellé par le juge. Pour savoir si l'accusé était coupable ou innocent, on regardait trois jours plus tard l'évolution de la plaie. Si la plaie était « belle », donc bien cicatrisée, cela prouvait l'innocence. Une vilaine plaie prouvait la culpabilité, la sentence étant proportionnelle à son état.
Locution verbale
[modifier le wikicode]mettre sa main au feu \mɛtʁ sa mɛ̃ o fø\ (se conjugue → voir la conjugaison de mettre)
- (Par hyperbole) Assurer que la chose est ainsi, en répondre à ses risques et périls.
On ne peut pas être d’une sorte avec les bêtes et d’une autre sorte avec soi-même. J’en aurais mis ma main au feu.
— (Jean Giono, Un de Baumugnes, Grasset, 1929)
Variantes
[modifier le wikicode]Vocabulaire apparenté par le sens
[modifier le wikicode]- mettre sa main au feu figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : degrés de certitude.
Traductions
[modifier le wikicode]- Anglais : bet one's boots (en), be dead certain (en)
Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Toulouse) : écouter « mettre sa main au feu [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « mettre sa main au feu [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « mettre sa main au feu [Prononciation ?] »
Voir aussi
[modifier le wikicode]- Caius Mucius Scaevola sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (mettre sa main au feu), mais l’article a pu être modifié depuis.