prendre
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- (IXe siècle) Du moyen français prendre, de l’ancien français prendre, prindre (842), du latin prēndĕre (« prendre, saisir »), de prĕhendĕre. Il a éliminé le classique capĕre en bas latin. Cognat de l’italien prendere.
Verbe
[modifier le wikicode]prendre \pʁɑ̃dʁ\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se prendre)
- Saisir, mettre en sa main.
[…] Joseph offre un bouquet de roses à son amoureuse, qui étend la main pour le prendre.
— (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)De joyeuse humeur, le mari cause avec force gestes, prend parfois les mains de sa femme, la taille aussi […]
— (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/73)Vers la tombée du jour, le poète, ayant pris son parapluie, baisa galamment les mains de Mme Mirondeau et lui fit ses adieux.
— (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe.
— (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, pages 32-33)
- Saisir une chose, l’enlever, la tirer à soi autrement qu’avec la main.
[…] ; deux bandelettes serrant ses cheveux ondés sont prises sous l’étole et vont s’entrecroiser par-derrière à la chute des reins.
— (Gustave Flaubert et Maxime du Camp, Nous allions à l’aventure par les champs et par les grèves, 1886, réédition Le Livre de Poche, 2012)Ils doivent aimer sentir l’étoffe crisser entre leurs doigts polissons lorsque, vous prenant dans leurs bras, ils vous coquinent. Ah! les bras des hommes!
— (Claude Seignolle, Un corbeau de toutes couleurs, Paris : Éditions Denoël, 1962, page 193)
- Saisir les choses avec leur gueule, leur bec, leurs griffes, etc., en parlant des animaux.
Le perroquet prend souvent avec sa patte ce qu’il veut prendre ensuite avec son bec.
- Mettre sur soi, en parlant des habits, des vêtements.
Pour la Promenade du soir, on prend une robe blanche de percale ; mais elle doit être très-courte et décoletée […]
— (Mercure de France, volume 38, 1809, page 242)
- (Vieilli) Commencer à porter.
Prendre la perruque ou prendre perruque.
- Emporter avec soi certaines choses par besoin ou par précaution.
Prendre un parapluie, une lanterne. - Prendre sa canne, son épée, son chapeau.
Il a pris son fusil et il est allé à la chasse.
- Emporter en cachette ou de force, ôter à quelqu’un ce qu’il possède, le lui dérober.
On lui a pris sa bourse, sa montre, tout ce qu’il possédait. - Ils lui ont pris jusqu’à sa chemise.
- Ce chien a pris un poulet sur la table.
- S’emparer, se saisir par force d’une chose ou d’une personne.
On se rappelle que, ce que nous avions pris aux autres, il a fallu leur rendre, et on leur reprendra ce qu’ils nous ont pris sans raison en 1871.
— (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 320)Si elle n'a pas complètement réussi, cette attaque n'a pas été sans quelque résultat, car nos soldats ont pris deux tranchées et se sont avancées de deux cents mètres.
— (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, page 100)Il a pris l’arme de son adversaire. — Prendre quelqu’un au collet, à la gorge, par le bras, à bras-le-corps.
- (Par extension) (Très familier) Dominer sexuellement.
Je l’ai prise en levrette, mon gars, quelque chose de concret !
- (Jeux) Enlever à l’adversaire.
Je prends votre dame avec mon roi.
- (Absolument) Je prends et je joue.
- Faire des levées d’hommes.
Il a été pris pour le service militaire.
- Arrêter quelqu’un pour le conduire en prison.
Ce voleur s’est enfin laissé prendre. La gendarmerie a déjà pris deux de ces bandits.
- Butiner à la guerre, y faire des prisonniers.
On a pris à l’ennemi quinze cents hommes, deux drapeaux, dix canons.
- (Militaire) Se rendre maître par la force des armes ou autrement, d’une place forte.
Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ».
— (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 117)
- (Chasse, Pêche) Attraper à la chasse ou à la pêche.
[…] n’avait-il point remarqué une superbe truite qui se calait sous un rocher de la rive. […] La question se posait seulement de savoir s’il la prendrait au filet ou à la main.
— (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)L'autre jour, sur le bassin de Chambly, j'ai pris un gros achigan.
— (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 86)Prendre des oiseaux à la pipée, au trébuchet.
- Poursuivre et saisir un gibier, en parlant des animaux de chasse, des oiseaux de proie, des prédateurs.
Mon chien a pris deux lièvres.
Ses chiens n’ont rien pris de la journée.
- (Sens figuré) S’emparer de quelqu’un, gagner quelqu’un en s’attaquant à son esprit, à son cœur, à ses sens.
Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre.
— (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
- Surprendre.
Je l’ai pris à voler des fruits dans votre jardin. - Il promit qu’on ne l’y prendrait plus. - Tout le monde y aurait été pris.
— À quoi bon mal parler des femmes qui ne sont pas jolies ?
— (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
— Ah ! je vous y prends, monsieur le docteur ! Voilà une parole imprudente ; c’est vous qui avez dit que mademoiselle de Serpierre n’est pas jolie, et je puis vous citer.
- Attaquer, aborder.
Prendre une armée de flanc. - Prendre son ennemi par derrière. - Prendre quelqu’un en traître, en trahison.
- Manger, boire, avaler, absorber, en parlant des aliments, des boissons, des médicaments solides ou liquides.
L’abbé Plomb est privé de sa gouvernante qui s’absente, cette après-midi, et il prend son repas, chez nous […]
— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)Le café noir très fort qu’il a pris au début de la veille, empêche Arsène André de s’endormir.
— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)Les hommes jouent gravement aux boules et se passionnent pour le foteballe ; ils prennent l'apéritif par habitude, rejoints par ceux qui le font par snobisme.
— (Henri Wadier, La réforme de l'enseignement n'aura pas lieu, éditions Robert Laffont, 1970, page 154)Tonton Mbagnick appelle le serveur et commande un ballon de Kir Royal et demande à Meïssa Bigué ce qu’il voulait prendre.
— (Ameth Guissé, Femmes dévouées, femmes aimantes, L’Harmattan, 2011, page 46)Le dur travail et l’air pur excitent l’appétit. Au petit matin, après un déjeuner copieux, les bûcherons gagnent l’aire de coupe. Ils prennent sur place, en le dévorant, le repas préparé par le cook : du lard, de la mélasse, des galettes.
— (Pierre Saucier, Gérard Saucier: sur les traces d’un bâtisseur en Abitibi, avec la collaboration de Claude Bédard-Claret, Presses de l'Université du Québec, 1996, page 124)
- Faire usage pour sa santé, pour son agrément, etc.
Muni même d’un pain de savon, il prit, sur le bord d’un cours d’eau, hors la ville, son premier bain depuis seize mois.
— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 421 de l’édition de 1921)Prendre un lavement.
- (Vieilli) Se faire contaminer par contagion, en parlant des maladies.
Il a pris la peste, la fièvre jaune, le typhus. - C’est d’un tel qu’il a pris la grippe.
- Atteindre par surprise.
L’orage, la pluie nous prit en chemin.
La fièvre l’a pris le samedi.
- (Par extension) La frayeur, la colère, l’ennui, l’enthousiasme, etc., le prit.
- Fixer sur le corps.
- Il prend de l’embonpoint.
- Il prend du ventre. - Prendre des forces.
- Il prend de l’embonpoint.
- Contracter ; adopter.
Solange, jusqu’alors, avait toujours pris les événements de sa vie avec une certaine insouciance.
— (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 232)Un rhume, en apparence bénin peut, s’il est négligé, dégénérer en bronchite ou en pneumonie ; le plus sage serait d’éviter de courir ce risque en prenant des précautions nécessaires pour que vous ne vous enrhumiez pas.
— (Mieux vaut prévenir que guérir, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, Éditions La Terre nationale, page 33)On avait beau le corriger quand les voisins le ramenait en carriole, l’habitude de ces fugues était prise. […] Si une semaine s’écoulait sans escapade, on le voyait s’ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue.
— (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)Si profond était le fossé entre la bourgeoisie manufacturière et les ouvriers du textile que les luttes révolutionnaires, dans Sedan, prirent comme nulle part ailleurs le caractère d’un conflit entre classes.
— (Henri Manceau, Des luttes ardennaises, 1969)Bien qu’il n’eût pu comprendre un seul mot de ce qui avait été dit, Bert éprouva un choc en remarquant le ton qu’avait pris l’homme.
— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 247 de l’édition de 1921)Je pris l'habitude, à l'imitation des goumiers et des bellahs, d'aller pisser accroupi, à flanc de dune, […].
— (Robert Le Roy, Méhariste au Niger: souvenirs sahariens, Éditions Karthala, 1997, page 76)
- Se donner, employer, en parlant de titres, de qualités, de noms.
Il prit le titre de comte. - Elle prit le nom de son mari.
- Acquérir, acheter.
Je prendrai tout à six francs pièce. - Vous en demandez trop cher : je ne le prendrai pas.
- (Absolument) C’est à prendre ou à laisser.
- Demander, percevoir un prix pour quelque chose que l’on vend.
Ce marchand prend vingt francs du mètre de ce drap. - On m’a pris mille francs pour ce travail.
- Recevoir ; accepter.
Rien n’avait été convenu entre nous : il a pris ce que je lui ai donné.
Ce train prend des voyageurs de toutes classes.
- Bénéficier de.
Ce cabinet était la demeure favorite du roi ; c’était là qu’il prenait ses leçons d’escrime avec Pompée, et ses leçons de poésie avec Ronsard.
— (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 33)
- Emprunter, tirer de.
Il a pris l’idée de cette tragédie dans un vieux roman.
C’est un mot que nous avons pris du latin.
Je raconte une histoire singulière mais qui n’en est pas moins prise dans le lieu commun.
— (Catherine Millet, La Vie sexuelle de Catherine M., Seuil, 2001)
- (En particulier) (Famille) Recevoir des traits psychologiques ou physiques de son ascendance.
Arthur : C’est vrai, ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? […] Vous avez plus pris de la pucelle.
— (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre I, épisode Les Défis de Merlin)
- Engager des personnes, ou s’engager avec elles, sous certaines conditions.
Prendre un domestique, une femme de chambre, une cuisinière, un chauffeur, etc.
Prendre un ouvrier, des ouvriers à la tâche, à la journée.
Prendre un associé, une épouse.
- Joindre quelqu’un en quelque endroit, pour se rendre ailleurs avec lui.
J’irai vous prendre à deux heures précises. - Il est venu me prendre pour aller au théâtre.
- Emmener avec soi.
Le capitaine prit trente hommes pour faire cette reconnaissance.
- Recueillir, donner l’hospitalité.
- Je l’ai pris chez moi. - Il eut la bonté de prendre chez lui toute cette famille.
- Ôter, retirer, retrancher une partie d’un tout.
Prendre dix mille francs sur une succession. - Il a pris mille francs d’avance sur son traitement.
- Retrancher de quelque chose pour subvenir à autre chose.
- Prendre sur sa nourriture, sur sa dépense, sur son nécessaire, etc., pour donner aux pauvres.
Prendre sur son sommeil pour travailler.
- Se charger d’une chose, entrer en possession, en jouissance d’une chose à certaines conditions.
Prendre des terres en fermage.
Prendre un appartement en location.
J’ai pris une chambre, un pied-à-terre dans cette maison.
- (Marine) Charger quelque chose, recevoir quelqu’un, à bord.
- Engager et conduire, en parlant d’une affaire.
- Il a mal pris son affaire, voici comme il fallait la prendre.
Prendre une affaire du bon, du mauvais biais.
- Choisir, préférer ou adopter de préférence ; se décider pour.
Vous recherchez moins mon avis sur le parti que vous avez à prendre que mon approbation pour celui que vous avez pris.
— (Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Henriette, du 7 mai 1764, dans Lettres philosophiques, présentées par Henri Gaston Gouhier, Paris : J. Vrin, 1974, page 131)Je ne sais quel livre prendre.
- Choisir une route, un chemin, s’y mettre en marche, en parlant particulièrement de ceux qui voyagent, qui cheminent.
Il suivit la D 925 sur une vingtaine de kilomètres, puis prit au sud, traversa la forêt de Lancosme jusqu'à Méobecq et bifurqua vers Rosnay par la D 27.
— (Jean-Claude Patrigeon, Pitié pour les vivants, Éditions CLÔ, 1994, chapitre 4)Sur des routes aux doux reliefs, vous prendrez la direction de Champlay, Neuilly et Laduz, où vous pourrez visiter un intéressant musée des Arts et Traditions populaires.
— (Balades à vélo en Bourgogne 2009 Petit Futé, page 234)
- (Par extension) (Absolument) Choisir d’entrer dans un chemin quand on a le choix entre plusieurs.
Prendre à droite, à gauche, tout droit.
Nous contournâmes, sans l’apercevoir, la colonne, puis le taxi remonta le faubourg Saint-Antoine, prit à gauche.
— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)Après la petite plage, Koutabaï s’engagea sur un sentier qui prenait à droite.
— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Par extension) Utiliser un mode de locomotion qui se présente au choix.
Prendre la voiture, prendre le train, prendre le paquebot.
Prendre un cheval, une voiture, un bateau, une automobile, un avion.
- (En particulier) Couper, utiliser, façonner, de certaines façons, en parlant des étoffes, des viandes, et plus généralement ce que l’on coupe ou tranche avec art.
Le tailleur a mal pris cette étoffe. - Prendre une étoffe de droit fil, de biais.
Vous coupez mal ce morceau; vous n’avez pas pris le sens.
- (Sens figuré) Entendre, comprendre, concevoir, expliquer, interpréter, considérer d’une certaine manière.
Accompagnez vos traits d’humour ou d’ironie d'une binette (smiley) : ":—)", qui indiquera au lecteur que vous plaisantez ou que vous désirez qu'on ne prenne pas mal votre boutade, votre allusion, etc.
— (Patrick Rebollar, Les salons littéraires sont dans l'internet, Presses universitaires de France, 2002, page 176)Les commentateurs prennent ce passage en des sens très opposés.
À bien prendre la chose, vous devez être plus content que fâché de cet arrangement.
Tu m'as appelé moi et pas ton père? Comment crois-tu qu'il prendra ça?
— (Sous-titres Breaking Bad)
- (Sens figuré) Adopter ou soutenir avec chaleur ou conviction.
Pour guérir le dernier-né de la Reine, qui souffrait dun abcès à la gorge et qu’Hadès semblait encore une fois attirer dans ses ténèbres, le médecin Olympos avait jugé qu’il fallait prendre les grands moyens : une incubation, et à Canope.
— (Françoise Chandernagor, Les Enfants d’Alexandrie, éd. Albin Michel, 2011)Il a pris ma défense. - J’ai pris ses intérêts. - J’ai pris son parti.
- Éprouver, en parlant des sentiments, des passions, des affections et des répugnances.
Prendre du plaisir, prendre son plaisir à quelque chose.
Prendre quelque chose en dégoût.
Prendre intérêt à quelqu’un, à quelque chose.
Prendre quelqu’un en amitié, en affection, en aversion, en haine, en grippe.
- Obtenir, recueillir.
Prendre un congé.
Prendre l’avis de quelqu’un, prendre conseil d’un avocat.
- Fixer, en parlant d’une date.
Tous récitèrent debout les grâces et Durtal prit rendez-vous avec l’abbé Plomb pour visiter la Cathédrale […]
— (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Déterminer par la mesure, les dimensions, la grandeur d’une chose.
Enfin, on a prétendu qu’en 1888, le patron d’un smack de Grimsby serait grimpé au sommet et aurait pris la hauteur totale du rocher avec une ligne de sonde.
— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)Prendre la largeur d’une armoire. - Prendre la surface de la pièce.
- (Par extension) Prendre la température, la tension artérielle d’un malade.
- Rédiger, relever, fixer sur le papier.
À leur arrivée, ces derniers examinèrent les lieux, prirent quelques photos et conclurent à un accident domestique. L'un des soldats du feu ayant repéré des traces d'explosifs protesta, mais les inspecteurs ne relevèrent pas sa déposition […].
— (Grégory Taïeb, Narcor, tome 3: Les dés sont jetés, Éditions Publibook, 2013, page 169)Prendre des notes, prendre un croquis, prendre un plan, prendre une photographie.
- (Par extension) […] je décidai de passer l’après midi avec eux, d’étudier leurs méthodes de plonge et de ’prendre’ plusieurs films. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par ellipse) Prendre du temps ; durer.
- Le passage a commencé le 12, par celui des nouaïb, l’âsker a suivi le lendemain le makhzen et le guîch ont traversé le 14 et le 15.
L’opération a donc pris quatre jours. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 143) […] j’avais près de cent brasses de chaîne et mon ancre à ramener à bord, une tâche énorme pour un homme seul qui me prit près de quatre heures et demie […]
— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le passage a commencé le 12, par celui des nouaïb, l’âsker a suivi le lendemain le makhzen et le guîch ont traversé le 14 et le 15.
- (Intransitif) S’enraciner, pousser, croître.
La vigne ne prend pas dans cette région.
Il y a des plantes qui prennent également en toute sorte de pays; il y en a d’autres qui ne prennent qu’en de certaines terres.
- (Intransitif) (Sens figuré) Réussir, trouver son lectorat, son auditoire, en parlant d’un ouvrage de l’esprit, d’une proposition, d’un compliment, etc.
Votre maudite flotte est mise en pièces… Et vous avez le toupet de continuer vos grimaces… À d’autres ! avec moi, ça ne prendra pas !
— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 351 de l’édition de 1921)« Je fais semblant de ne pas entendre, disait Mme de la Trave, et si elle insiste, de n’y pas attacher d’importance ; elle sait qu’avec nous ça ne prend pas… »
— (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)Ce livre, cette pièce de théâtre n’a pas pris.
Cette plaisanterie n’a pas pris.
- (Par extension) Ce jeune homme a bien pris dans le monde.
- (Intransitif) Adhérer, s’attacher, produire son effet.
Je m’apprête à allumer la lampe. Je frotte une allumette. Elle ne prend pas, le phosphore s’écaille, elle se casse. Je la jette, et, un peu las, j’attends…
— (Henri Barbusse, L’Enfer, chapitre II, Éditions Albin Michel, Paris, 1908 ; éditions G. Crès, Paris, 1925, page 11)- Cette couleur naturelle ne prend pas sur les tissus synthétiques.
L’encre ne prend pas sur le papier huilé.
Le feu a pris à cette maison, à ce magasin.
- Elle alluma le feu avec des brindilles et le souffla, en s’agenouillant devant, à pleins poumons.
Quand il commença à prendre, elle remonta dans la voiture. — (Hector Malot, En famille, 1893) Pour allumer la bougie, tu te couchas à demi sur moi ; tu n’arrivais pas à faire prendre l’allumette. J’étouffais sous ton corps odieux.
— (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 48)Heureusement que le feu prenait rapidement ; il y avait encore de la braise de la veille.
— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 18)
- (Intransitif) Faire une impression trop forte à la gorge, au nez.
Cette odeur est trop forte, elle prend à la gorge.
- (Intransitif) Se geler, se coaguler, s’épaissir, se solidifier.
Il faut attendre que le béton ait complètement pris avant de passer à l’étape suivante.
Mettez de la présure dans ce lait, pour qu’il prenne.
Vos confitures ont mal pris. - Cette gelée ne prendra pas.
La rivière a pris cette nuit.
Le fleuve était entièrement pris.
L’eau des marais était prise ; par endroits seulement, de larges carrés d’eau douce, qui ne gelaient point, continuaient de se mouvoir doucement, et demeuraient blanchâtres.
— (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 233)
- (Intransitif) Contribuer à un bon ou à un mauvais résultat.
Bien lui a pris d’avoir été averti à temps.
Il lui prendra mal un jour d’avoir montré tant d’insouciance.
- (Avec la particule en) Après ce qu’il avait fait, bien lui en prit d’avoir des protecteurs.
Bien en a pris à ces drôles que l’épée de défunt Matamore n’eût pas le fil, car vous les eussiez fendus du crâne au talon, comme les chevaliers errants faisaient des Sarrasins et des enchanteurs.
— (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
- Atteindre une année de plus en âge.
L'enfant prenait dix ans; sa mère semblait en avoir quarante.
— (Guy de Maupassant, Une vie, 1883, réédition Folio Classique Gallimard, 1974, page 221)J’avais lu cette parole sur une petite image de Noël que Jérôme m’a envoyée lorsqu’il n’avait pas douze ans et que je venais d’en prendre quatorze.
— (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 86)Or Lafcadio venait de prendre dix-neuf ans.
— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914, réédition Folio, page 61)
- (Intransitif) Être atteint.
La fièvre, la goutte lui a pris.
- (Impersonnel) Il lui prit une colique, un mal de dents, une sueur froide, une faiblesse, etc.
- (Sens figuré) Il lui prit une fantaisie, un dégoût; il lui prend des accès d’humeur.
- Subir.
- — Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait.
— Oui.
— Oh pardon ! dit le soldat, qu’est-ce qu’ils prennent, les gars ! — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 133)
- — Tu étais là-dessus ? dit le biffin en montrant le cargo qui flambait.
- Affecter, entamer, gagner sur quelque chose.
Je ne suis point né pour les émotions violentes, cela prend sur ma santé.
— (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- (Pronominal) S’attacher, s’accrocher.
Rencontré Artaud, […] qui s’est pris le pied dans la roue de sa voiture, a cogné la tête dans le marchepied, et est retombé sur une botte de paille ; il aurait voulu le faire qu’il n’y serait jamais arrivé.
— (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Pronominal) Concevoir un sentiment pour quelqu’un.
Se prendre d’amitié, se prendre d’aversion, se prendre de passion, pour quelqu’un.
- (Pronominal) Provoquer, s’attaquer à quelqu’un.
Il ne faut pas se prendre à plus fort que soi.
- (Pronominal) Se contracter, en parlant de maladies.
La grippe se prend très facilement en cette saison.
- (Pronominal) Se figer, se solidifier.
L’huile se prend quand on la tient dans un endroit froid. - Le sirop se prendra bientôt.
J’étais à peine assis à la salle à manger que j’avais l’impression de m’enrhumer. Les muqueuses de mon nez « se prenaient », mes bronches se glaçaient, mon esprit s’élevait vers les méditations.
— (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 5)
- Émouvoir, provoquer une émotion.
Blanche.– Ça nous prend toujours, ces histoires-là.
— (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
Synonymes
[modifier le wikicode]- Acte de justice (12)
- → voir arrêter.
- Autres
Apparentés étymologiques
[modifier le wikicode]Dérivés
[modifier le wikicode]- à prendre ou à laisser
- à tout prendre
- avoir un train à prendre
- c'est bon à prendre: c'est un plus
- en prendre et en laisser
- en prendre pour son grade
- en prendre pour son rhume
- en prendre pour
- être pris comme une mouche dans de la crème
- faire prendre le change
- jouer sans prendre
- n’avoir qu’à se baisser et à prendre
- ne pas être à prendre avec des pincettes
- ne savoir par où le prendre
- prendre à cœur
- prendre à contre-poil
- prendre à ferme
- prendre à forfait
- prendre à intérêt
- prendre à la gorge
- prendre à la lettre
- prendre à la tâche
- prendre à part
- prendre à partie
- prendre à pied la route
- prendre à pleine main
- prendre à pleines mains
- prendre à ses risques et périls
- prendre à tâche
- prendre à témoin
- prendre à toutes mains
- prendre à travers champs
- prendre à travers les terres labourées
- prendre acte
- prendre amener
- prendre au dépourvu
- prendre au mot
- prendre au pied de la lettre
- prendre au pied levé
- prendre au saut du lit
- prendre au sérieux
- prendre au trébuchet
- prendre aux cheveux
- prendre aux entrailles
- prendre aux tripes
- prendre avis
- prendre chair
- prendre chaud
- prendre circonstance
- prendre congé
- prendre connaissance
- prendre contact
- prendre corps
- prendre couleur
- prendre courage
- prendre d’assaut
- prendre dans ses filets
- prendre date
- prendre de certains airs
- prendre de force
- prendre de haut
- prendre de la vitesse
- prendre de l’âge
- prendre de l’avance
- prendre de l’avancement
- prendre de plus haut
- prendre de toutes mains
- prendre de vitesse
- prendre des airs
- prendre des cartes
- prendre des couleurs
- prendre des grands airs
- prendre des informations
- prendre des libertés
- prendre des mesures
- prendre des nouvelles
- prendre des poses
- prendre des renseignements
- prendre des ris
- prendre des vessies pour des lanternes
- prendre du bon côté
- prendre du bon temps
- prendre du champ
- prendre du délai
- prendre du galon
- prendre du mauvais côté
- prendre du poison
- prendre du recul
- prendre du repos
- prendre du souci
- prendre du temps
- prendre effet
- prendre en bonne part
- prendre en charge
- prendre en chasse
- prendre en compte
- prendre en considération
- prendre en défaut
- prendre en faute
- prendre en flagrant délit
- prendre en grippe
- prendre en main
- prendre en mauvaise part
- prendre en mépris
- prendre en otage
- prendre en pitié
- prendre en riant
- prendre en sandwich
- prendre en toute rigueur
- prendre en traitre (orthographe rectifiée de 1990)
- prendre en traître
- prendre exemple
- prendre façade
- prendre fait et cause
- prendre femme
- prendre feu
- prendre fin
- prendre flamme
- prendre forme
- prendre froid
- prendre garde
- prendre gout (orthographe rectifiée de 1990)
- prendre goût
- prendre haleine
- prendre hauteur
- prendre intérêt
- prendre jour
- prendre la balle à la volée
- prendre la balle au bond
- prendre la balle de volée
- prendre la bonne voie
- prendre la clé des champs
- prendre la clef des champs
- prendre la discipline
- prendre la file
- prendre la fuite
- prendre la haire
- prendre la haute mer
- prendre la hauteur du soleil
- prendre la liberté
- prendre la ligne 11
- prendre la livrée
- prendre la lune avec les dents
- prendre la main
- prendre la main dans le sac
- prendre la mauvaise voie
- prendre la mer
- prendre la mesure
- prendre la mort
- prendre la mouche
- prendre la parole
- prendre la pluie
- prendre la porte
- prendre la pose
- prendre la poudre d’escampette
- prendre la poussière
- prendre la robe
- prendre la roue
- prendre la route
- prendre la suite
- prendre la tête
- prendre la vache et le veau
- prendre l’air
- prendre langue
- prendre le bois
- prendre le bonnet
- prendre le bord (Québec)
- prendre le change
- prendre le chemin
- prendre le chou
- prendre le coup
- prendre le dessus
- prendre le deuil
- prendre le frais
- prendre le froc
- prendre le galop
- prendre le haut bout
- prendre le jour pour la nuit
- prendre le large
- prendre le lead
- prendre le lit
- prendre le maquis
- prendre le mors aux dents
- prendre le P2
- prendre le pas
- prendre le petit collet
- prendre le plaisir
- prendre le plus court
- prendre le plus long
- prendre le pouls
- prendre le relai (orthographe rectifiée de 1990)
- prendre le relais
- prendre le sel
- prendre le taureau par les cornes
- prendre le temps comme il vient
- prendre le temps
- prendre le trot
- prendre le vent
- prendre le voile
- prendre l’eau
- prendre légèrement
- prendre les armes
- prendre les choses comme elles viennent
- prendre les devants
- prendre les eaux
- prendre les hommes comme ils sont
- prendre les ordres
- prendre les patins de
- prendre les poussières
- prendre les voiles
- prendre l’habit
- prendre l’initiative
- prendre l’occasion aux cheveux
- prendre l’ordre
- prendre martre pour renard
- prendre médecine
- prendre mesure
- prendre naissance
- prendre note
- prendre occasion
- prendre par derrière
- prendre par force
- prendre par le plus court
- prendre par le plus long
- prendre par son faible
- prendre part
- prendre parti
- prendre patience
- prendre peine
- prendre pied
- prendre pied et langue
- prendre pitié
- prendre place
- prendre plaisir
- prendre port
- prendre position
- prendre possession
- prendre pour
- prendre pour cible
- prendre pour époux, prendre pour épouse
- prendre pour femme
- prendre pour mari
- prendre pour soi
- prendre pour un con
- prendre pour un lapin de six semaines
- prendre pour une bille
- prendre prétexte
- prendre racine
- prendre rage
- prendre rang
- prendre sa bonne part
- prendre sa droite
- prendre sa gauche
- prendre sa revanche
- prendre sa source
- prendre sans vert
- prendre séance
- prendre sens
- prendre sérieusement
- prendre ses degrés
- prendre ses gouttes
- prendre ses jambes à son cou
- prendre ses mesures
- prendre ses précautions
- prendre ses quartiers
- prendre ses quartiers d’hiver
- prendre ses suretés (orthographe rectifiée de 1990)
- prendre ses sûretés
- prendre soin
- prendre son bonnet rouge
- prendre son cœur à deux mains
- prendre son courage à deux mains
- prendre son cours
- prendre son élan
- prendre son essor
- prendre son mal en patience
- prendre son parti
- prendre son pied
- prendre son pied la route
- prendre son pli
- prendre son temps
- prendre son trou
- prendre son vol
- prendre souffle
- prendre sous sa protection
- prendre sous son aile
- prendre sous son bonnet
- prendre sous un chapeau
- prendre sur le fait
- prendre sur sa tête
- prendre sur soi
- prendre terre
- prendre tournure
- prendre un avis
- prendre un bon tour
- prendre un divertissement
- prendre un engagement
- prendre un intérêt
- prendre un mauvais tour
- prendre un nouveau départ
- prendre un parti
- prendre un pas de recul
- prendre un ris
- prendre un siège
- prendre un tour
- prendre un va-te-laver
- prendre un verre
- prendre un virage à la corde
- prendre une attitude
- prendre une bâche
- prendre une bonne tournure
- prendre une caisse
- prendre une chasse
- prendre une cuite
- prendre une débarque
- prendre une détermination
- prendre une douche
- prendre une femme
- prendre une gamelle
- prendre une idée
- prendre une mauvaise tournure
- prendre une posture
- prendre une résolution
- pris au dépourvu
- pris comme une mouche dans la crème
- pris dans la gorge
- pris de court
- quitter le brodequin pour prendre le cothurne
- reprendre haleine
- reprendre son souffle
- sans prendre une ride
- savoir prendre
- se laisser prendre à l’hameçon
- se laisser prendre au piège
- se prendre à
- se prendre aux cheveux
- se prendre de bec
- se prendre de querelle
- se prendre la porte
- se prendre la tête
- se prendre la tête dans les mains
- se prendre pour un autre
- se prendre une gamelle
- s’en prendre à
- s’en prendre plein les moustaches
- sitôt pris, sitôt pendu
- sortir d'en prendre
- s’y prendre
Proverbes et phrases toutes faites
[modifier le wikicode]- c’est autant de pris sur l’ennemi
- c’est toujours autant de pris
- c’est toujours ça de pris
- chacun prend son plaisir où il le trouve
- Dieu l’a pris
- il a battu les buissons et un autre a pris les oiseaux
- il faut prendre le bénéfice avec les charges
- l’aigle ne s’amuse point à prendre les mouches
- laissez-lui prendre un pied, il en prendra quatre
- ne pas se prendre pour de la merde
- on ne prend pas les mouches avec du vinaigre
- on prend les mêmes et on recommence
- pas vu, pas pris
- prends ton courage à deux mains mon cousin
- tel est pris qui croyait prendre
Traductions
[modifier le wikicode]Saisir, mettre en sa main (1)
- Allemand : nehmen (de), einstecken (de)
- Anglais : take (en)
- Arabe : أَخَذَ (ar) akhadha
- Néo-araméen assyrien : şqələ (*)
- Breton : kemer (br), komer (br)
- Catalan : agafar (ca), prendre (ca)
- Chleuh : ⴰⵎⵥ (*), ⴰⵙⵉ (*)
- Coréen : 잡다 (ko) japda
- Créole guadeloupéen : pongné (*), pran (*), pwan (*)
- Espagnol : tomar (es), coger (es)
- Espéranto : preni (eo)
- Féroïen : taka (fo)
- Finnois : ottaa (fi)
- Flamand oriental : pakken (*)
- Gaélique irlandais : bain (ga)
- Galicien : tomar (gl), coller (gl)
- Gallo : atraper (*)
- Grec : παίρνω (el) paírno
- Grec ancien : αἱρέω (*), ἐπαίρω (*)
- Hébreu ancien : לקח (*)
- Indonésien : ambil (id), mengambil (id), angkat (id), mengangkat (id)
- Islandais : taka (is)
- Italien : prendere (it), pijà (it)
- Japonais : 取る (ja) toru
- Ancien japonais : 登理 (*)
- Kabyle : awi (*)
- Kotava : narí (*)
- Kurde : girtin (ku)
- Lacandon : kʌxtik (*)
- Latin : capere (la)
- Lepcha : ᰍᰦ (*), ᰔᰦ (*), ᰜᰫᰵ (*)
- Letton : ņemt (lv)
- Lituanien : imti (lt), priimti (lt)
- Mongol classique : ᠠᠪ (*), ᠪᠠᠷᠢ (*)
- Moyen mongol : ᠠᠪ (*), ᠪᠠᠷᠢ (*)
- Mycénien : 𐀆𐀒𐀵 (*)
- Néerlandais : nemen (nl), vangen (nl)
- Normand : prenre (*)
- Vieux norrois : taka (*)
- Norvégien : ta (no)
- Nǀu : ǀi (*)
- Occitan : prene (oc), agafar (oc), sasir (oc), agantar (oc)
- Oirata : me (*)
- Palenquero : kohé (*)
- Picard : printe (*), pérte (*), aherdre (*)
- Pichi : ték (*)
- Pitcairnais : tek (*)
- Plodarisch : nèmmin (*)
- Polonais : brać (pl), wziąć (pl)
- Portugais : pegar (pt), tomar (pt)
- Roumain : lua (ro)
- Rouran : *ab(V)- (*), *bar- (*)
- Russe : брать (ru) brat'
- Same du Nord : váldit (*), dohppet (*)
- Sango : mû (sg)
- Serbe : узети (sr)
- Shingazidja : usiha (*), usika (*)
- Sicilien : pigghiari (scn), pigliari (scn)
- Langue des signes française : prendre
- Slovaque : brat' (sk), vziať (sk)
- Solrésol : laresolla (*)
- Songhaï koyraboro senni : zaa (*)
- Suédois : ta (sv), gripa (sv), fatta (sv)
- Tchèque : brát (cs) ; vzít (cs)
- Tourangeau : raper (*)
- Tsolyáni : opétl (*)
- Turc : tutmak (tr)
- Ukrainien : брати (uk), взяти (uk)
- Vietnamien : vịn (vi)
- Wallon : prinde (wa)
Emporter avec soi certaines choses par besoin ou par précaution. (6)
- Bachkir : алыу (*)
- Gagaouze : almaa (*)
- Iakoute : ыл (*)
- Karatchaï-balkar : алыргъа (*)
- Kazakh : алу (kk) aluw
- Khakasse : аларға (*)
- Kirghiz : алуу (ky)
- Kotava : konarí (*)
- Koumyk : алмакъ (*)
- Nogaï : алув (*)
- Picard : printe (*)
- Solrésol : laresolla (*)
- Suédois : medta (sv), ta med (sv), hämta (sv)
- Tatar de Crimée : almaq (*)
- Tatare : алу (tt)
- Tchouvache : ил (*)
- Turkmène : almak (tk)
Prononciation
[modifier le wikicode]- \pʁɑ̃dʁ\
- France : écouter « prendre [pʁɑ̃dʁ] »
- France (Paris) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- Français méridional : \ˈpʁan.dʁə\
- Canada : \pʁãdʁ\
- France (Brétigny-sur-Orge) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- France (Cesseras) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- canton du Valais (Suisse) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
- Somain (France) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Références
[modifier le wikicode]- « prendre », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (prendre)
Étymologie
[modifier le wikicode]- (842) Du latin prĕndĕre (« prendre, saisir »), de prĕhendĕre. Il a éliminé le classique capĕre en bas latin.
Verbe
[modifier le wikicode]prendre *\Prononciation ?\
Variantes
[modifier le wikicode]Dérivés dans d’autres langues
[modifier le wikicode]- Français : prendre
Références
[modifier le wikicode]- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Étymologie
[modifier le wikicode]- Du latin prehendere.
Verbe
[modifier le wikicode]prendre 3e groupe (voir la conjugaison)
- Prendre.
- (Sens figuré) Gagner dans le sens de propager.
El desànim va prendre en l’equip.
- Le découragement a gagné l’équipe.
- Concevoir, être enceinte.
Synonymes
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- catalan central : \ˈpɾɛn.dɾə\, \ˈpɛn.dɾə\
- catalan occidental : \ˈpɾen.dɾe\, \ˈpen.dɾe\
- baléare : \ˈpɾən.dɾə\
- Espagne (Manresa) : écouter « prendre [Prononciation ?] »
Références
[modifier le wikicode]Verbe
[modifier le wikicode]prendre [ˈpɾendɾe] (graphie normalisée) 3e groupe (voir la conjugaison)
- Variante de prene.
Références
[modifier le wikicode]- Congrès permanent de la lenga occitana, 20 dictionnaires occitans en ligne, XIX - XX s → consulter cet ouvrage
- (oc) Joan de Cantalausa, Diccionari General Occitan a partir dels parlars lengadocians, 2002, ISBN 2-912293-04-9, C.A.O.C. → consulter cet ouvrage
- Christian Laux, Dictionnaire occitan-français (Laux), Institut d’Estudis Occitans, 2001, ISBN 978-2-85910-300-7 → Consulter en ligne
- Josiane Ubaud, Diccionari ortografic, gramatical e morfologic de l’occitan segon los parlars lengadocians, Trabucaire, 2011, ISBN 978-2-84974-125-2
Catégories :
- français
- Mots en français issus d’un mot en moyen français
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- Mots en français issus d’un mot en latin
- Lemmes en français
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- Verbes transitifs en français
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- Métaphores en français
- Lexique en français de la famille
- Lexique en français de la marine
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- Étymologies en français incluant une reconstruction
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- Verbes en ancien français
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- Verbes en occitan
- Occitan en graphie normalisée
- Verbes du troisième groupe en occitan