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Page:Rilke - La Chanson d'amour et de mort.pdf/9

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Ainsi, chevauchant, on entre dans le soir, dans un soir quelconque. On se tait de nouveau, mais on a les mots lumineux avec soi. Alors le marquis retire son casque. Ses cheveux sombres sont souples, et, comme il baisse la tête, ils se déploient fémininement sur sa nuque. Maintenant celui de Languenau distingue aussi : au loin quelque chose s’élève dans le rayonnement, quelque chose de mince, de sombre. Une colonne isolée, demi-écroulée. Et comme ils l’ont dépassée depuis longtemps, plus tard, il lui vient à l’esprit que c’était une madone.