Iliade
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L’Iliade (en grec ancien Ἰλιάς / Iliás, en grec moderne Ιλιάδα / Iliádha) est une épopée mythologique de la Grèce antique composée au VIIIe siècle av. J.-C. et attribuée à l'aède légendaire Homère. Son titre provient de la périphrase « le poème d'Ilion » (ἡ Ἰλιὰς ποίησις / hê Iliàs poíêsis), Ilion (Ἴλιον / Ílion) étant l'autre nom de la ville de Troie. L’Iliade détaille les événements survenus pendant quelques semaines de la dixième et dernière année de la guerre de Troie. Après un siège de dix ans, le sort des armes hésite encore. Achille est le meilleur guerrier de l'armée achéenne. Mais une querelle avec le roi Agamemnon, chef des Achéens, met Achille en colère et il décide de se retirer du combat, ce qui menace de retourner le sort de la guerre en faveur des Troyens, galvanisés par Hector, le meilleur guerrier de Troie. L’Iliade forme, avec l’Odyssée, l'une des deux grandes épopées fondatrices de la littérature grecque antique.
Citations
[modifier]Chant I
[modifier]- (grc)
Μῆνιν ἄειδε, θεά, Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος
οὐλομένην, ἣ μυρί᾽ Ἀχαιοῖς ἄλγε᾽ ἔθηκε,
πολλὰς δ᾽ ἰφθίμους ψυχὰς Ἄϊδι προΐαψεν
ἡρώων, αὐτοὺς δὲ ἑλώρια τεῦχε κύνεσσιν
οἰωνοῖσί τε πᾶσι.
- Invocation à la Muse aux premiers vers de l'épopée.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1937-38, chant I, vers 1-7, p. 35 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc) Καὶ γάρ τ' ὄναρ ἐκ Διός ἐστιν.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 63, p. 9 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc) Ὅς κε θεοῖς ἐπιπείθηται μάλα τ' ἔκλυον αὐτοῦ.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 218, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)
- Athéna, à Achille qui s'apprêtait à tirer l'épée contre Agamemnon.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 217-218, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc) Οἰνοβαρές, κυνὸς ὄμματ' ἔχων, κραδίην δ' ἐλάφοιο.
- Achille à Agamemnon
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 225, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc) κάρτιστοι δὴ κεῖνοι ἐπιχθονίων τράφεν ἀνδρῶν: κάρτιστοι μὲν ἔσαν καὶ καρτίστοις ἐμάχοντο φηρσὶν ὀρεσκῴοισι καὶ ἐκπάγλως ἀπόλεσσαν.
- Nestor, au sujet de Pirithoos, Dryas et Thésée. Les "Monstres de la montagne" sont les Centaures.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 266-268, p. 23 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἦ καὶ κυανέῃσιν ἐπ' ὀφρύσι νεῦσε Κρονίων·
ἀμβρόσιαι δ' ἄρα χαῖται ἐπεῤῥώσαντο ἄνακτος
κρατὸς ἀπ' ἀθανάτοιο· μέγαν δ' ἐλέλιξεν Ὄλυμπον.
- Zeus fait une promesse.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 528-530, p. 41 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἄσβεστος δ' ἄρ' ἐνῶρτο γέλως μακάρεσσι θεοῖσιν
ὡς ἴδον Ἥφαιστον διὰ δώματα ποιπνύοντα.
- Le rire des dieux, d'où l'expression de "rire homérique".
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 599-600, p. 45 (texte intégral sur Wikisource)
Chant II
[modifier]- L'armée achéenne se prépare pour l'assemblée.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant II, vers 87-93, p. 53 (texte intégral sur Wikisource)
Chant III
[modifier]- (grc)
Αἰεὶ δ' ὁπλοτέρων ἀνδρῶν φρένες ἠερέθονται·
οἷς δ' ὁ γέρων μετέῃσιν ἅμα πρόσσω καὶ ὀπίσσω
λεύσσει, ὅπως ὄχ' ἄριστα μετ' ἀμφοτέροισι γένηται.
- Ménélas
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant III, vers 108-110, p. 121 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Οὐ νέμεσις Τρῶας καὶ ἐϋκνήμιδας Ἀχαιοὺς
τοιῇδ' ἀμφὶ γυναικὶ πολὺν χρόνον ἄλγεα πάσχειν·
αἰνῶς ἀθανάτῃσι θεῇς εἰς ὦπα ἔοικεν.
- Les chefs troyens, au sujet d'Hélène.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant III, vers 156-158, p. 125 (texte intégral sur Wikisource)
Chant IV
[modifier]- (grc)
Ἔσσεται ἦμαρ ὅτ' ἄν ποτ' ὀλώλῃ Ἴλιος ἱρὴ
καὶ Πρίαμος καὶ λαὸς ἐϋμμελίω Πριάμοιο.
- Agamemnon
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 164-165, p. 157 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἀλλ' οὔ πως ἅμα πάντα θεοὶ δόσαν ἀνθρώποισιν.
- Nestor
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 320, p. 169 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Τὸν δ' ἄρ' ὑπόδρα ἰδὼν προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
Ἀτρεΐδη ποῖόν σε ἔπος φύγεν ἕρκος ὀδόντων.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 350-351, p. 171 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
- Agamemnon
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 362-363, p. 171 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
- Au sujet de la déesse Éris (Discorde), sœur et compagne d'Arès.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 444-445, p. 177 (texte intégral sur Wikisource)
Chant V
[modifier]- (grc)
Ὅττι μάλ' οὐ δηναιὸς ὃς ἀθανάτοισι μάχηται,
οὐδέ τί μιν παῖδες ποτὶ γούνασι παππάζουσιν
ἐκ πολέμοιο καὶ αἰνῆς δηϊοτῆτος.
- La déesse Dioné, à Aphrodite blessée.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 407-409, p. 213 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Μηδὲ θεοῖσιν
ἶσ' ἔθελε φρονέειν, ἐπεὶ οὔ ποτε φῦλον ὁμοῖον
ἀθανάτων τε θεῶν χαμαὶ ἐρχομένων τ' ἀνθρώπων.
- Apollon, à Diomède.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 440-442, p. 215 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Στέντορι εἰσαμένη μεγαλήτορι χαλκεοφώνῳ,
ὃς τόσον αὐδήσασχ' ὅσον ἄλλοι πεντήκοντα.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 785-786, p. 237 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
‘Ζεῦ πάτερ οὐ νεμεσίζῃ ὁρῶν τάδε καρτερὰ ἔργα;
αἰεί τοι ῥίγιστα θεοὶ τετληότες εἰμὲν
ἀλλήλων ἰότητι, χάριν ἄνδρεσσι φέροντες.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 872-874, p. 243 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
σὺ γὰρ τέκες ἄφρονα κούρην
οὐλομένην, ᾗ τ᾽ αἰὲν ἀήσυλα ἔργα μέμηλεν.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 875-876, p. 243 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
μή τί μοι ἀλλοπρόσαλλε παρεζόμενος μινύριζε.
ἔχθιστος δέ μοί ἐσσι θεῶν οἳ Ὄλυμπον ἔχουσιν:
αἰεὶ γάρ τοι ἔρις τε φίλη πόλεμοί τε μάχαι τε.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 889-891, p. 245 (texte intégral sur Wikisource)
Chant VI
[modifier]- (grc)
Οἵη περ φύλλων γενεὴ τοίη δὲ καὶ ἀνδρῶν.
φύλλα τὰ μέν τ' ἄνεμος χαμάδις χέει, ἄλλα δέ θ' ὕλη
τηλεθόωσα φύει, ἔαρος δ' ἐπιγίγνεται ὥρη·
ὣς ἀνδρῶν γενεὴ ἣ μὲν φύει ἣ δ' ἀπολήγει.
- Le guerrier troyen Glaucos parlant à l'Achéen Diomède sur le champ de bataille de Troie.
- L'Iliade, Homère (trad. Robert Flacelière), éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1955, chant VI, vers 146-150, p. 192 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 23 avril 2010.
- (grc) τὸ τρίτον αὖ κατέπεφνεν Ἀμαζόνας ἀντιανείρας.
- Glaucos fils d'Hippoloque, guerrier troyen, relate à Diomède les aventures de son ancêtre Bellérophon.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant VI, vers 186, p. 259 (texte intégral sur Wikisource)
Chant VII
[modifier]- (grc)
Ἀλλ' ὑμεῖς μὲν πάντες ὕδωρ καὶ γαῖα γένοισθε
ἥμενοι αὖθι ἕκαστοι ἀκήριοι ἀκλεὲς αὔτως.
- Ménélas blâme les autres Achéens qui n'osent pas relever le défi lancé par Hector.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant VII, vers 99-100, p. 291 (texte intégral sur Wikisource)
Chant VIII
[modifier]- (grc)
Μήκων δ' ὡς ἑτέρωσε κάρη βάλεν, ἥ τ' ἐνὶ κήπῳ
καρπῷ βριθομένη νοτίῃσί τε εἰαρινῇσιν,
ὣς ἑτέρωσ' ἤμυσε κάρη πήληκι βαρυνθέν.
- Mort de Gorgythion touché par une flèche de l'archer Teucros.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant VIII, vers 306-308, p. 341 (texte intégral sur Wikisource)
Chant IX
[modifier]- (grc)
Ἀφρήτωρ ἀθέμιστος ἀνέστιός ἐστιν ἐκεῖνος
ὃς πολέμου ἔραται ἐπιδημίου ὀκρυόεντος.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 63-64, p. 7 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἐχθρὸς γάρ μοι κεῖνος ὁμῶς Ἀΐδαο πύλῃσιν
ὅς χ' ἕτερον μὲν κεύθῃ ἐνὶ φρεσίν, ἄλλο δὲ εἴπῃ.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 312-313, p. 25 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἀνδρὸς δὲ ψυχὴ πάλιν ἐλθεῖν οὔτε λεϊστὴ
οὔθ' ἑλετή, ἐπεὶ ἄρ κεν ἀμείψεται ἕρκος ὀδόντων.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 408-409, p. 33 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
εἰ μέν κ᾽ αὖθι μένων Τρώων πόλιν ἀμφιμάχωμαι,
ὤλετο μέν μοι νόστος, ἀτὰρ κλέος ἄφθιτον ἔσται.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 412-413, p. 33 (texte intégral sur Wikisource)
Chant X
[modifier]- (grc)
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant X, vers 88-90, p. 61 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἐπὶ ξυροῦ ἵσταται ἀκμῆς
...ὄλεθρος...Ἀχαιοῖς ἠὲ βιῶναι.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant X, vers 173-174, p. 67 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XI
[modifier]- (grc)
Ἰητρὸς γὰρ ἀνὴρ πολλῶν ἀντάξιος ἄλλων
ἰούς τ' ἐκτάμνειν ἐπί τ' ἤπια φάρμακα πάσσειν.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XI, vers 514-515, p. 135 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
ἀλλ᾽ ἐμὲ μὲν σὺ σάωσον ἄγων ἐπὶ νῆα μέλαιναν,
μηροῦ δ᾽ ἔκταμ᾽ ὀϊστόν, ἀπ᾽ αὐτοῦ δ᾽ αἷμα κελαινὸν
νίζ᾽ ὕδατι λιαρῷ, ἐπὶ δ᾽ ἤπια φάρμακα πάσσε
ἐσθλά, τά σε προτί φασιν Ἀχιλλῆος δεδιδάχθαι,
ὃν Χείρων ἐδίδαξε δικαιότατος Κενταύρων.
- Eurypyle blessé, à Patrocle.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant XI, vers 828-832, p. 157 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XII
[modifier]- (grc)
Ὦ πέπον εἰ μὲν γὰρ πόλεμον περὶ τόνδε φυγόντε
αἰεὶ δὴ μέλλοιμεν ἀγήρω τ' ἀθανάτω τε
ἔσσεσθ', οὔτέ κεν αὐτὸς ἐνὶ πρώτοισι μαχοίμην
οὔτέ κε σὲ στέλλοιμι μάχην ἐς κυδιάνειραν·
νῦν δ' ἔμπης γὰρ κῆρες ἐφεστᾶσιν θανάτοιο
μυρίαι, ἃς οὐκ ἔστι φυγεῖν βροτὸν οὐδ' ὑπαλύξαι,
ἴομεν ἠέ τῳ εὖχος ὀρέξομεν ἠέ τις ἡμῖν.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XII, vers 322-328, p. 183 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XIII
[modifier]- (grc)
- Le dieu Poséidon s'équipe et fait route vers le champ de bataille de Troie.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XIII, vers 17-31, p. 197 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Φράξαντες δόρυ δουρί, σάκος σάκεϊ προθελύμνῳ·
ἀσπὶς ἄρ' ἀσπίδ' ἔρειδε, κόρυς κόρυν, ἀνέρα δ' ἀνήρ.
- Un bataillon d'élite des Achéens se prépare à la bataille contre les Troyens.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XIII, vers 130-131, p. 205 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XIV
[modifier]- (grc)
Οὐ γάρ τις νέμεσις φυγέειν κακόν, οὐδ' ἀνὰ νύκτα.
βέλτερον ὃς φεύγων προφύγῃ κακὸν ἠὲ ἁλώῃ.
- Agamemnon
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XIV, vers 80-81, p. 261 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἔνθ' ἔνι μὲν φιλότης, ἐν δ' ἵμερος, ἐν δ' ὀαριστὺς
πάρφασις, ἥ τ' ἔκλεψε νόον πύκα περ φρονεόντων.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XIV, vers 216-217, p. 271 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἔνθ' Ὕπνῳ ξύμβλητο κασιγνήτῳ Θανάτοιο.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XIV, vers 231, p. 273 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ὕπνε ἄναξ πάντων τε θεῶν πάντων τ' ἀνθρώπων.
- Héra s'adresse à Hypnos, dieu du Sommeil.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XIV, vers 231, p. 273 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XV
[modifier]- (grc)
Αἰδομένων δ' ἀνδρῶν πλέονες σόοι ἠὲ πέφανται·
φευγόντων δ' οὔτ' ἂρ κλέος ὄρνυται οὔτέ τις ἀλκή.
- Ajax fils de Télamon
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XV, vers 563-564, p. 335 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XVI
[modifier]- (grc)
Ἐν γὰρ χερσὶ τέλος πολέμου, ἐπέων δ' ἐνὶ βουλῇ.
- Patrocle
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XVI, vers 630, p. 391 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Ἀλλ' αἰεί τε Διὸς κρείσσων νόος ἠέ περ ἀνδρῶν.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant XVI, vers 688, p. 395 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XVII
[modifier]- (grc)
Ῥεχθὲν δέ τε νήπιος ἔγνω.
- Ménélas
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XVII, vers 32, p. 5 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XVIII
[modifier]- (grc)
Ὡς ἔρις ἔκ τε θεῶν ἔκ τ' ἀνθρώπων ἀπόλοιτο
καὶ χόλος, ὅς τ' ἐφέηκε πολύφρονά περ χαλεπῆναι,
ὅς τε πολὺ γλυκίων μέλιτος καταλειβομένοιο
ἀνδρῶν ἐν στήθεσσιν ἀέξεται ἠΰτε καπνός.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XVIII, vers 107-110, p. 65 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XIX
[modifier]- (grc)
Θεὸς διὰ πάντα τελευτᾷ.
- Agamemnon
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XIX, vers 90, p. 111 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Οὐ γὰρ ἀνὴρ πρόπαν ἦμαρ ἐς ἠέλιον καταδύντα
ἄκμηνος σίτοιο δυνήσεται ἄντα μάχεσθαι.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XIX, vers 162-163, p. 117 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XX
[modifier]- (grc)
- Hadès (surnommé ici Aïdoneus), dans les Enfers, s'effraie du vacarme de la théomachie pendant la querelle entre les dieux soutenant l'un ou l'autre camp durant un épisode de la guerre de Troie.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XX, vers 61-66, p. 140-141 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Στρεπτὴ δὲ γλῶσσ' ἐστὶ βροτῶν, πολέες δ' ἔνι μῦθοι
παντοῖοι, ἐπέων δὲ πολὺς νομὸς ἔνθα καὶ ἔνθα.
- Énée, à Achille.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XX, vers 248-249, p. 153 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XXI
[modifier]- (grc)
Ἐννοσίγαι' οὐκ ἄν με σαόφρονα μυθήσαιο
ἔμμεναι, εἰ δὴ σοί γε βροτῶν ἕνεκα πτολεμίξω
δειλῶν, οἳ φύλλοισιν ἐοικότες ἄλλοτε μέν τε
ζαφλεγέες τελέθουσιν ἀρούρης καρπὸν ἔδοντες,
ἄλλοτε δὲ φθινύθουσιν ἀκήριοι.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XXI, vers 462-466, p. 205 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XXII
[modifier]- (grc)
Ὡς οὐκ ἔστι λέουσι καὶ ἀνδράσιν ὅρκια πιστά,
οὐδὲ λύκοι τε καὶ ἄρνες ὁμόφρονα θυμὸν ἔχουσιν.
- Achille, à Hector.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XXII, vers 262-263, p. 237 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Νῦν αὖτέ με μοῖρα κιχάνει.
μὴ μὰν ἀσπουδί γε καὶ ἀκλειῶς ἀπολοίμην,
ἀλλὰ μέγα ῥέξας τι καὶ ἐσσομένοισι πυθέσθαι.
- Hector
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XXII, vers 303-305, p. 239 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XXIII
[modifier]- (grc)
Ὢ πόποι ἦ ῥά τίς ἐστι καὶ εἰν Ἀΐδαο δόμοισι
ψυχὴ καὶ εἴδωλον, ἀτὰρ φρένες οὐκ ἔνι πάμπαν.
- Achille, après avoir vu en rêve l'ombre du défunt Patrocle.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XXIII, vers 103-104, p. 265 (texte intégral sur Wikisource)
- (grc)
Μήτι τοι δρυτόμος μέγ' ἀμείνων ἠὲ βίηφι·
μήτι δ' αὖτε κυβερνήτης ἐνὶ οἴνοπι πόντῳ
νῆα θοὴν ἰθύνει ἐρεχθομένην ἀνέμοισι·
μήτι δ' ἡνίοχος περιγίγνεται ἡνιόχοιο.
- Conseils de Nestor à son fils Antiloque qui s'apprête à prendre part à une course de chars pendant les jeux funèbres en l'honneur de Patrocle. Nestor met en avant la mètis, c'est-à-dire l'intelligence rusée.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 3 (chants XVII à XXIV), chant XXIII, vers 315-318, p. 281 (texte intégral sur Wikisource)
Chant XXIV
[modifier]- Priam venu réclamer le corps de son fils Hector à Achille.
- L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1937-38, chant XXIV, vers 486-506, p. 494-495 (texte intégral sur Wikisource)
Sur l’Iliade
[modifier]Aristote
[modifier]- (grc) τῶν μὲν οὖν πρὸ Ὁμήρου οὐδενὸς ἔχομεν εἰπεῖν τοιοῦτον ποίημα, εἰκὸς δὲ εἶναι πολλούς, ἀπὸ δὲ Ὁμήρου ἀρξαμένοις ἔστιν, οἷον ἐκείνου ὁ Μαργίτης καὶ τὰ τοιαῦτα. ἐν οἷς κατὰ τὸ ἁρμόττον καὶ τὸ ἰαμβεῖον ἦλθε μέτρον_διὸ καὶ ἰαμβεῖον καλεῖται νῦν, ὅτι ἐν τῷ μέτρῳ τούτῳ ἰάμβιζον ἀλλήλους. καὶ ἐγένοντο τῶν παλαιῶν οἱ μὲν ἡρωικῶν οἱ δὲ ἰάμβων ποιηταί. ὥσπερ δὲ καὶ τὰ σπουδαῖα μάλιστα ποιητὴς Ὅμηρος ἦν (μόνος γὰρ οὐχ ὅτι εὖ ἀλλὰ καὶ μιμήσεις δραματικὰς ἐποίησεν), οὕτως καὶ τὸ τῆς κωμῳδίας σχῆμα πρῶτος ὑπέδειξεν, οὐ ψόγον ἀλλὰ τὸ γελοῖον δραματοποιήσας: ὁ γὰρ Μαργίτης ἀνάλογον ἔχει, ὥσπερ Ἰλιὰς καὶ ἡ Ὀδύσσεια πρὸς τὰς τραγῳδίας.
- Aristote compare les poèmes homériques aux genres théâtraux grecs antiques. Le Margitès est un poème comique perdu que les Grecs attribuaient à Homère.
- Poétique (IVe siècle avant J.-C.), Aristote (trad. J. Hardy), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1996 (Les Belles Lettres 1990) (ISBN 2-07-074368-3), 1448b-1449a, p. 83
- (grc) ὁ δ᾽ Ὅμηρος ὥσπερ καὶ τὰ ἄλλα διαφέρει καὶ τοῦτ᾽ ἔοικεν καλῶς ἰδεῖν, ἤτοι διὰ τέχνην ἢ διὰ φύσιν: Ὀδύσσειαν γὰρ ποιῶν οὐκ ἐποίησεν ἅπαντα ὅσα αὐτῷ συνέβη, οἷον πληγῆναι μὲν ἐν τῷ Παρνασσῷ, μανῆναι δὲ προσποιήσασθαι ἐν τῷ ἀγερμῷ, ὧν οὐδὲν θατέρου γενομένου ἀναγκαῖον ἦν ἢ εἰκὸς θάτερον γενέσθαι, ἀλλὰ περὶ μίαν πρᾶξιν οἵαν λέγομεν τὴν Ὀδύσσειαν συνέστησεν, ὁμοίως δὲ καὶ τὴν Ἰλιάδα.
- Aristote évoque la règle de l'unité d'action, nécessaire selon lui pour composer une œuvre réussie.
- Poétique (IVe siècle avant J.-C.), Aristote (trad. J. Hardy), éd. Gallimard, coll. « Tel », 1996 (Les Belles Lettres 1990) (ISBN 2-07-074368-3), 1451a, p. 92
Robert Brasillach
[modifier]- Anthologie de la poésie grecque, Robert Brasillach, éd. Librairie Stock, 1950, L’Iliade, p. 22
Henri-Irénée Marrou
[modifier]- Histoire de l’éducation dans l’Antiquité (1948), Henri-Irénée Marrou, éd. Éditions du Seuil, coll. « Points / Histoire », 1981 (ISBN 978-2-02-006014-1), t. 1, partie I. Origines de l’éducation classique : d’Homère à Isocrate, chap. I. L’éducation homérique, p. 35—36
Jacqueline de Romilly
[modifier]- Pourquoi la Grèce ? (1992), Jacqueline de Romilly, éd. Éditions de Fallois, coll. « Le Livre de poche », 1994 (ISBN 978-2-253-13549-4), chap. I. L’Iliade, une épopée différente des autres, p. 41-42
Laurence Plazenet
[modifier]- « Homère », Laurence Plazenet, dans Anthologie de la littérature grecque, Laurence Plazenet (ed. sc.) et Emmanuèle Blanc (trad.), éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2020 (ISBN 978-2-07-035923-3), p. 46-47
- Nouvelles orientales (1938), Marguerite Yourcenar, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1963, Le Sourire de Marko, p. 42
Articles connexes
[modifier]- Homère
- Odyssée, l'autre épopée attribuée à Homère
- La Batrachomyomachie (Combat des grenouilles et des rats), épopée parodiant l’Iliade.
- Énéide, grande épopée romaine de Virgile