Aller au contenu

W. : L'Improbable Président

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
W.
L'Improbable Président
Description de cette image, également commentée ci-après
George W. Bush en 2007 pour annoncer l'augmentation des troupes en Irak en 2007 (en). La guerre en Irak est l'une des principales thématiques du film.
Titre original W.
Réalisation Oliver Stone
Scénario Stanley Weiser
Musique Paul Cantelon
Acteurs principaux
Sociétés de production Emperor Motion Pictures
Global Entertainment Group Co.
Ixtlan Corporation
Millbrook Pictures
Omnilab Media
Onda Entertainment
QED International
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau de Hong Kong Hong Kong
Drapeau de l'Australie Australie
Genre biopic
Durée 129 minutes
Sortie 2008

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

W. : L'Improbable Président (W.) est un film multinational réalisé par Oliver Stone et sorti en 2008. Le film raconte la vie du 43e président des États-Unis, George W. Bush, de son passé trouble à sa présidence de huit ans à la Maison-Blanche avec notamment l'opération Liberté irakienne ou encore les rapports avec son père George H. W. Bush, 41e président.

En 1966, George W. Bush, âgé de 20 ans, est à l'université Yale. Il subit notamment le bizutage de la fraternité Delta Kappa Epsilon. Quelque temps plus tard, il est brièvement emprisonné dans le New Jersey après une rixe lors d'un match de foot. Son père George H. W. Bush — qui l'appelle « Junior » — le fait libérer, le sermonne et lui annonce qu'il ne le sauvera plus. Après la fin de ses études à Yale, il décroche un emploi dans l'industrie pétrolière au Texas, qu'il abandonne après seulement quelques semaines. Il fait alors part à son père de son ambition : travailler dans le baseball professionnel. Son père préfère un autre chemin et parvient à le faire entrer à la Harvard Business School. Mais le jeune George n'en fait qu'à sa tête et s'oppose fréquemment à son père. Jeb est même obligé de les séparer.

En 1977, George W. Bush annonce vouloir se présenter à la chambre des représentants au Congrès comme candidat du 19e district du Texas. Lors d'un barbecue, il rencontre Lane Lane Welch.

En 1986, il devient chrétien Born Again. Contre toute attente son père lui demande de l'assister pour la campagne pour l'élection présidentielle de 1988. En parallèle, il réalise son rêve de travailler dans le baseball en devant le gérant de l'équipe des Rangers du Texas.

En 1994, contre l'avis de ses parents, il se lance dans la course pour devenir gouverneur du Texas. Il est élu en janvier 1995. En 2000, il remporte l'élection présidentielle et devient le 43e président des États-Unis. Sa présidence est marquée par les attentats du 11 septembre 2001, « l'Axe du Mal », le discours « Mission accomplie » ou encore les armes de destruction massive en Irak. À ses côtés, il peut compter sur l'aide de Colin Powell, son vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld ou encore sa conseillère la sécurité nationale Condoleezza Rice.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]
Le cabinet de George W. Bush en 2008
Sources et légendes : version française (VF) sur RS Doublage[4] ; version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[5]
Le scénariste et réalisateur Oliver Stone.
« Bush a eu un impact énorme sur le monde. Sous son administration, les pouvoirs de la présidence ont été renforcés comme jamais. Ce film traite d'un sujet d'actualité, certaines personnes comprendront notre version de sa vie alors que d'autres la rejetteront, mais notre objectif était d'approcher l'homme d'une manière différente. Les gens vont avoir la chance de voir ce qui se cache derrière cet improbable président que l'on ne connaît pas vraiment parce que son image a été artificiellement créée par son équipe. Ils vont aussi pouvoir comprendre la relation père-fils qui est au centre de l'histoire. [...]
La relation très compliquée que George W. entretient avec son père a eu sur lui de profondes répercussions, et par extension, sur les États-Unis et le monde, mais c'est un sujet que la famille Bush n'aime pas trop aborder. […]
Mon objectif n'est pas de rabaisser ou de blesser cet homme. Ce n'est pas ce qui m'intéresse. Je voulais montrer que sa vision de la guerre en Irak reflétait ce qu'il est et son histoire personnelle. J'espère qu'en sortant des salles, les gens se diront : "Je comprends ce type. Je ne suis peut-être pas d'accord avec lui, mais je comprends[6]." »


Oliver Stone

Genèse du projet

[modifier | modifier le code]

Alors qu'Oliver Stone prépare le film Pinkville sur le massacre de Mỹ Lai, le projet est bloqué par la Grève de la Writers Guild of America de 2007[7]. Il décide alors de concrétiser un autre projet, un film sur George W. Bush, alors que ce dernier est toujours en activité ; cela étant une première aux États-Unis[6]. Auparavant il s'était intéressé à l'assassinat de John F. Kennedy dans JFK (1991) puis à la vie de Richard Nixon dans Nixon (1996), mais tous deux étaient décédés. Le script avait déjà été commencé par Stanley Weiser, avec qui Stone a écrit Wall Street (1987). De plus, Oliver Stone pense à ce moment-là que « si nous ne faisions pas ce film sur Bush tout de suite, il ne verrait jamais le jour, ou du moins pas avant très longtemps. Aujourd'hui les gens ont la mémoire de plus en plus courte, en particulier pour ce qui est de la politique et de l'Histoire, et il fallait absolument faire ce film avant les élections »[6]. Il précise qu'il souhaite un point de vue neutre, sans affiliation démocrate ou républicain mais insère de la satire[8]. Oliver Stone et Stanley Weiser lisent alors 17 livres sur Bush pour être parfaitement documentés[9].

En raison du sujet, le réalisateur trouve son financement à l'étranger : le film se monte avec des capitaux hongkongais, allemands et australiens. Aucun studio américain n'a voulu mettre de l'argent dans le projet[10]. Bien qu'il ait critiqué l'invasion en Irak en 2008, Oliver Stone déclare qu'il ne veut pas un film polémique et anti-Bush. Il compare son approche à celle de Stephen Frears pour The Queen (2006). Selon Oliver Stone « c'est une approche “en coulisses”, semblable à celle de Nixon, pour donner un sens de ce que c'est qu'être dans sa peau. Mais si Nixon était une symphonie, celui-ci est plutôt de la musique de chambre, et pas aussi sombre dans le ton[11] ».

Attribution des rôles

[modifier | modifier le code]

Pour incarner George W. Bush, Christian Bale avait initialement été choisi mais après des tests de maquillage et de prothèses non concluants, l'acteur décide de quitter le projet[12]. Oliver Stone n'hésita pas beaucoup pour finalement choisir Josh Brolin qui, selon lui, a de nombreux points communs avec lui : « Je le connaissais depuis des années et je trouvais qu'il y avait un parallèle intéressant entre lui et le personnage de George W. Bush. En tant que fils de star d'Hollywood, Josh a très certainement vécu avec son père, James Brolin, le même genre de crise que George W. Bush avec le sien. Il avait quarante ans quand nous avons tourné le film, exactement l'âge qu'avait Bush quand il a connu son nouvel essor. Josh a grandi avec un père fort et sous les feux de la rampe, comme Bush, et le fait qu'il vienne d'un ranch de Californie m'évoque le côté rural de la petite ville américaine que Bush cultive à Crawford, dans le Texas »[6]. L'acteur déclare avoir été très touché et ému à la lecture du scénario[6]. Il est remarqué que James Brolin interpréta Ronald Reagan en 2003 dans un mini-série à charge (en) contre l'ancien président[13].

James Cromwell incarne George H. W. Bush. Selon lui, Oliver Stone aurait auparavant proposé le rôle à Warren Beatty et Harrison Ford[12].

Sean Stone, le fils du réalisateur, incarne l'un des étudiants à la confrérie[12].

Le tournage débute le à Shreveport en Louisiane[14]. Il ne durera que 9 semaines[6].

Dans les pays anglophones, le film a rencontré un accueil critique allant de mitigé à positif, recueillant 59 % de critiques favorables sur le site Rotten Tomatoes, basé sur 211 commentaires collectés et une note moyenne de 610[15]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 56100, basé sur 36 commentaires collectés[16].

En France, le long métrage rencontre un accueil critique mitigé, recueillant une note moyenne de 2.65 sur Allociné, basé sur 22 « titres de presse » collectés[17].

Sorti aux États-Unis dans 2,030 salles, W. : L'Improbable président démarre à la quatrième place du box-office pour son premier week-end d'exploitation, avec 10 505 668 $, pour une moyenne de 5,175 $ par salles[2]. Le nombre de salles évolue au fil des semaines, passant à vingt salles supplémentaires en deuxième week-end[2] à une forte baisse, jusqu'à la fin de son exploitation en salles, au vu des baisses des bénéfices engrangées par le film[2]. Le long-métrage rapporte un total de 25 534 493 $ aux États-Unis, après sept semaines restés à l'affiche[2]. Dans le monde, W. a rapporté 29 506 464 $ au box-office[2]. Les recettes au box-office du film sont assez décevantes, au vu de son budget de 25 100 000 $[2].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Récompense

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. L'accroche du film, A life misunderestimated (litt. « Une vie incomprise ») fait référence un bushisme.
  2. a b c d e f et g (en) « W. », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
  3. Dates de sortie - Internet Movie Database
  4. http://www.rsdoublage.com/film-4053-W.---L%27improbable-Pr%C3%A9sident.html
  5. « W. - W. », sur doublage.qc.ca (consulté le ).
  6. a b c d e et f Secrets de tournage - AlloCiné
  7. (en) First Look: W Oliver Stone's Bush Biopic - Entertainment Weekly.comom
  8. « Stone says no malice intended in W. », sur Reuters,
  9. (en) Bush biographers mixed on script for Oliver Stone's W - The Hollywood Reporter
  10. (en) A Film on Bush Finds Friends Abroad - The Wall Street Journal
  11. (en) Oliver Stone votes for Bush project - Variety
  12. a b et c (en) Anecdotes - Internet Movie Database
  13. Gutman Pierre-Simon, « La présidence Bush sur scène et à l'écran. une résurgence absurde de tragédies passées », Revue française d'études américaines, no 127,‎ (lire en ligne)
  14. Lieux de tournage - Internet Movie Database
  15. (en) « W. », sur Rotten Tomatoes.com (consulté le ).
  16. (en) « W. », sur Metacritic.com (consulté le ).
  17. (fr) « W. : L'improbable président : Critiques presse », sur Allociné.fr (consulté le ).
  18. (en) Awards - Internet Movie Database

Liens externes

[modifier | modifier le code]