Aller au contenu

Van Gogh (film, 1991)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Van Gogh
Description de l'image Van Gogh (film, 1991).png.
Réalisation Maurice Pialat
Scénario Maurice Pialat
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame biographique
Durée 158 minutes
Sortie 1991

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Van Gogh est un film français de Maurice Pialat sorti en 1991. Il s'agit d'un film biographique « romancé » sur les 67 derniers jours[Note 1] de la vie du peintre postimpressionniste Vincent van Gogh[1].

Le film est présenté en compétition officielle au festival de Cannes 1991.

Le Docteur Gachet, 1890, huile sur toile, 66 × 57 cm, collection privée[Note 2] (F753/JH2007).

En 1890, Vincent van Gogh, arrive en train à Auvers-sur-Oise. Il y est soigné et protégé par le docteur Gachet. Pourtant au sommet de son art[Note 3], le peintre va très mal : son état mental est en pleine détérioration. Il est souvent sous l'emprise de l'absinthe et ses rapports avec les femmes sont très compliqués. Il imagine une histoire d'amour avec Marguerite, la fille du docteur Gachet. Il réalise ainsi plusieurs tableaux mettant en scène la jeune femme, Marguerite Gachet au piano ou encore Mademoiselle Gachet dans son jardin à Auvers-sur-Oise.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.

Distribution

[modifier | modifier le code]

Genèse et développement

[modifier | modifier le code]

Van Gogh est un projet de longue date de Maurice Pialat, qui évoquait déjà le peintre dans les années 1960[3].

Choix des interprètes

[modifier | modifier le code]

Avant Jacques Dutronc, Lambert Wilson, Jean-Hugues Anglade et Daniel Auteuil[4] ont failli tenir le rôle-titre. Sandrine Bonnaire est initialement envisagée pour incarner Marguerite. L'actrice refuse le rôle, trouvant le personnage trop âgé pour elle. Alors que le nom d'Emmanuelle Béart sera évoqué, c'est finalement Alexandra London qui est choisie[1].

Comme souvent, Maurice Pialat a choisi à la fois des acteurs professionnels et des acteurs non professionnels. Par exemple, pour le rôle de Madame Ravoux, il a choisi la gardienne de son immeuble, Lise Lamétrie[5].

Le tournage a lieu dans la VienneSaint-Rémy-sur-Creuse) ou en Indre-et-Loire (gare de Richelieu, Marigny-Marmande) en juillet 1990[6],[7].

Comme souvent chez Maurice Pialat, le tournage est émaillé d'incidents et de brouilles. Ainsi, le directeur de la photographie Jacques Loiseleux quitte le film après trois semaines, tout comme le directeur de production quelques jours avant lui. Le réalisateur est également en conflit avec le producteur Daniel Toscan du Plantier. Il ne suit pas le plan de tournage établi et décide de multiples changements à sa guise, ce qui rallonge considérablement le budget[3].

Bande originale

[modifier | modifier le code]

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.

Musiques non mentionnées dans le générique

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 67 % d'opinions favorables pour 9 critiques[8].

À la sortie du film, le cinéaste et critique Olivier Assayas a envoyé une lettre à Maurice Pialat dans laquelle il parle d'un film d'une « immense beauté »[9]. Les Cahiers du cinéma le classe à la 1re place du Top 10 de 1991.

Louis Skorecki est plus ironique et lorsque le film passe à la télévision en 2000, il parle d'un « remords naturaliste de peintre raté »[10].

Le film connait un joli succès en France avec 1 307 437 entrées[1],[11]. Il s'agit du 21e meilleur résultat au box-office annuel français.

Distinctions principales

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Commentaires

[modifier | modifier le code]
  • Il s'agit d'une biographie romancée. Ainsi l'aventure avec Marguerite, fille du docteur Gachet ne s'appuie sur aucun document historique.
  • Il y a quelques anachronismes dans le film.

Par exemple, la chanson La Butte rouge utilisée dans le film a été composée en 1919 et les wagons des trains datent de 1900 plutôt que de 1890[12]. Autre anachronisme : le médecin dit qu'il est plutôt appelé pour des suicides au véronal alors que le véronal a été synthétisé en 1902.

  • Pour les gros plans où l'on voit Vincent van Gogh peindre, il s'agit en réalité du réalisateur Maurice Pialat, peintre à ses heures perdues[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Du 20 mai au .
  2. Vendu 82,5 millions d'USD en 1990, ce tableau fut pendant un temps le plus cher du monde.
  3. Van Gogh peint pendant son séjour à Auvers-sur-Oise plus de 70 tableaux.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Secrets de tournage - Allociné.
  2. Elle est remplacée par Yann Dedet avant la fin du tournage (Pascal Mérigeau, Maurice Pialat l'imprécateur, Grasset, 2003)
  3. a et b Dominique de Saint Pern, « Sous le soleil de Van Gogh », sur L'Express, (consulté le )
  4. « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  5. Lise Lamétrie, « Gardienne, actrice : j'ai cru à une blague », Cahiers du cinéma, no 576,‎ , p. 50.
  6. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  7. « Quand Pialat tournait à Saint-Rémy », sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le )
  8. (en) « Van Gogh (1991) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
  9. Olivier Assayas, « À l'égal de Renoir », [[Cahiers du cinéma|Cahiers du cinéma]], no 576,‎ , p. 38.
  10. Louis Skorecki, « La Vie passionnée de Vincent Van Gogh », Libération,‎ (lire en ligne).
  11. « Van Gogh », sur JP's Box-office (consulté le )
  12. Charles Tesson, « Pialat et Van Gogh », Cahiers du cinéma, no 576,‎ , p. 29-36.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]