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Jardin des Tuileries

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Vue en hauteur avec, au loin, le Palais du Louvre.

Les Tuileries étaient naguère un quartier de Paris, situé entre le palais du Louvre, la rue de Rivoli, la place de la Concorde et la Seine. Il doit son nom au fait que son emplacement était occupé auparavant par des fabriques de tuiles.

Au XXIe siècle, le site abrite désormais un jardin public constituant le plus important et le plus ancien jardin à la française de la capitale et qui, autrefois était celui du Palais des Tuileries, ancienne résidence royale et impériale, aujourd'hui disparu. Le jardin des Tuileries est classé au titre des Monuments historiques depuis 1914, inclus dans un site inscrit et inclus dans la protection du Patrimoine mondial de l'UNESCO concernant les berges de la Seine[1].

Histoire

Durant le Moyen Âge

Au XIIIe siècle, se trouvait ici des terrains vagues et des fabriques de tuiles. Au XIVe siècle, le prévôt de Paris Pierre des Essarts y possédait un logis et quarante arpents de terre labourable. Puis au XVIe siècle, Neufville de Villeroy, secrétaire aux Finances, y fit bâtir un hôtel que François Ier acheta pour sa mère. Catherine de Médicis s'en portera acquéreur et fera raser le bâtiment.

Jardin des Tuileries

Le jardin.
Un des bassins du jardin.

À partir de 1564, la reine fit commencer la construction du palais des Tuileries, tout en débutant l'aménagement d'un jardin à l'italienne à l'ouest de celui-ci, constitué de six allées dans le sens de la longueur et huit dans le sens de la largeur, dont chacune d'entre elles délimitait des compartiments rectangulaires comprenant des plantations différentes (massifs d'arbres, quinconces, pelouses, parterres de fleurs, etc.). Une fontaine, une ménagerie et une grotte ornementaient le jardin, auxquels furent rajoutées une orangerie et une magnanerie au début du XVIIe siècle.

En 1664, Jean-Baptiste Colbert ordonna que le jardin soit entièrement redessiné par André Le Nôtre, qui s'était déjà illustré à Vaux-le-Vicomte. Le paysagiste donna à celui-ci l'aspect qu'il allait conserver, dans ses grandes lignes, jusqu'à nos jours : il perça dans l'axe du palais une allée centrale délimitée, à l'est par un bassin rond, à l'ouest par un bassin octogonal ; il construisit la terrasse du Bord de l'eau le long du Quai des Tuileries et la terrasse des Feuillants le long de la future rue de Rivoli ; enfin, il bâtit deux terrasses le long de la future place de la Concorde ainsi que deux rampes en courbe permettant d'y accéder.

De nombreuses statues de marbre vinrent par ailleurs orner le jardin. En 1719, l'entrée principale fut flanquée de deux statues d'Antoine Coysevox représentant Mercure et la Renommée chevauchant un cheval ailé.

En 1783 eut lieu la première ascension de personnes dans un ballon à gaz. Une plaque, située aujourd'hui à droite en entrant dans le jardin, marque le souvenir de cet événement.

Sous la Révolution, le jardin fut le témoin des grands événements dont le palais fut lui-même le théâtre. Le bassin rond fut utilisé pour la cérémonie de l'Être suprême le . On y avait placé des effigies représentant l'Athéisme entouré de l'Ambition, de l'Égoïsme, de la Discorde et de la Fausse-Simplicité. Maximilien de Robespierre y mit le feu, dans une apothéose de cris et d'applaudissements. Le cortège se dirigea ensuite vers le Champ-de-Mars. Le 10 octobre, ce même bassin accueillit le cercueil de Jean-Jacques Rousseau, drapé d'un drap parsemé d'étoiles (exhumé d'Ermenonville pour être porté au Panthéon).

Aux angles occidentaux du jardin, Napoléon III fera construire deux bâtiments identiques abritant respectivement :

En 1870-1871, lors du siège de Paris, on fabriqua des ballons montés et certains en décollèrent. La fabrication quitta les Tuileries pour la gare de l'Est après un bombardement prussien.

À l'occasion de l'exposition universelle de 1878, Henri Giffard fit voler des milliers de personnes dans un ballon captif géant.

Le jardin accueillit les épreuves d'épée des jeux olympiques d'été de 1900.

Pendant la Seconde Guerre mondiale une partie du jardin fut transformée en potager à cause du manque de ravitaillement durant l'Occupation. Le , le général von Choltitz, commandant du « Groß-Paris » y reçut un ultimatum du colonel Pierre Billotte de la 2e DB et répondit « Je n'accepte pas les ultimatums ». Lors des combats subséquents, le capitaine Branet s'emparera de l'hôtel Meurice, rue de Rivoli, quartier-général des forces d'occupation allemande ; le capitaine Julien empruntera la rue du Faubourg-Saint-Honoré pour atteindre le siège de la Kommandantur, place de l'Opéra et de son côté le lieutenant Bricard nettoiera le Jardin des Tuileries. Les dix plaques commémoratives apposées le long du Jardin à l'angle de la rue de Rivoli et de la place de la Concorde ne rendent pas complètement compte de l'intensité des combats et du nombre de victimes.

Après-guerre

Fichier:La tour de la liberte paris 300x407.jpg
Les Tours de la Liberté dans les tuileries.
Le petit bassin du jardin.

De nombreuses chaises sont mises gratuitement à disposition dans tout le parc. Près de l'arc de triomphe du Carrousel, se trouvent le deuxième bassin du jardin et son loueur de bateaux à voile miniatures.

La grande roue de Paris y fut installée, à quelques pas de la rue de Rivoli, avant de rejoindre son emplacement initial place de la Concorde. À l'est du jardin, près de l'arc du Carrousel, se trouvent de nombreuses statues d'Aristide Maillol. Le jardin abrite de nombreuses sculptures animalières d'Auguste Caïn.

En 1989 pour fêter le bicentenaire de la révolution le jardin accueille durant six mois Les Tours de la Liberté des architectes Jean-Marie Hennin et Nicolas Normier, l'une d'elles est réinstallée ensuite à Saint-Dié-des-Vosges.

Depuis 1998, le jardin accueille des sculptures modernes de : Auguste Rodin, Henry Moore, Roy Lichtenstein, Tony Cragg, Jean Dubuffet, Alain Kirili, Étienne Martin, Giuseppe Penone, etc. Des expositions provisoires y ont lieu, comme l'Araignée de Louise Bourgeois ou Clara-Clara du sculpteur minimaliste Richard Serra au printemps 2008.

Modèle:Station du métro de paris

Notes et références

  1. Notice no PA00085992, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

  • Bresc-Bautier (Geneviève), Caget (Denis), Jacquin (Emmanuel), Jardins du Carrousel et des Tuileries, Réunion des musées nationaux, 1996.

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Modèle:Espaces verts parisiens