Troussures
Troussures | |
Vue aérienne de Troussures. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Beauvais |
Commune | Auneuil |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vexin Thelle |
Maire délégué Mandat |
Gisèle Le Gall 2017-2020 |
Code postal | 60390 |
Code commune | 60649 |
Démographie | |
Population | 184 hab. (2014 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 24″ nord, 1° 58′ 25″ est |
Altitude | Min. 97 m Max. 231 m |
Superficie | 5,18 km2 |
Élections | |
Départementales | Beauvais-2 |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Auneuil |
Localisation | |
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Troussures est une ancienne commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France. Elle se trouve dans le pays de Bray, à quelques kilomètres d'Auneuil et dans l'aire urbaine de Beauvais.
Depuis le , Troussures est rattachée à la commune d'Auneuil et elle est devenue une commune déléguée sous le régime de la commune nouvelle[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Villes proches de Troussures : Villers-Saint-Barthélemy à 1,9 km, Auneuil à 2,4 km, Rainvillers à 2,8 km, Saint-Léger-en-Bray à 3,4 km, Le Vauroux à 3,8 km, La Houssoye à 4,2 km, Ons-en-Bray à 4,8 km, Saint-Paul à 5,1 km, Aux-Marais à 5,9 km, Villotran à 5,9 km.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Troussures est attesté sous la forme Trussurius en 1078, puis Trossures en 1118. Plusieurs hypothèses ont été émises pour l'expliquer par l'ancien français :
- De torseüre « ce qui est troussé », en fagot, ce qui évoquerait un défrichement[2].
- De trosseure, troussure « charge, paquet, objet volumineux », en rapport avec un entrepôt, un point de chargement[3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Liste des maires déléguées
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[8],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 184 habitants, en évolution de −2,65 % par rapport à 2009 (Oise : +2,14 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (13,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,3 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,5 %, 15 à 29 ans = 19,6 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 25,8 %, plus de 60 ans = 16,5 %) ;
- 48,7 % de femmes (0 à 14 ans = 21,7 %, 15 à 29 ans = 19,6 %, 30 à 44 ans = 22,8 %, 45 à 59 ans = 25 %, plus de 60 ans = 10,9 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments remarquables
[modifier | modifier le code]La commune contient deux objets classés à l'inventaire des monuments historiques et un lieu répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[13] : le jardin d'agrément du château[14].
Autres lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
Vue du château de Troussures et du parc.
-
Vue de la chapelle du parc du château.
-
L'entrée du parc du château.
-
L'église Notre-Dame.
- L'église Notre-Dame, détruite par la foudre, a été rebâtie au XVIe siècle. On y a retrouvé deux objets remarquables :
- une statue en bois représentant la Vierge à l'Enfant (de hauteur 36,5 cm), classée depuis le 5 novembre 1912. Datée du XVe siècle, elle a été restaurée et conservée au musée départemental de l'Oise sous le numéro d'inventaire 75.77 ;
- une seconde statue en bois représentant la Vierge à l'Enfant (de hauteur 101 cm), classée depuis le 15 avril 1966[15]. Datée du début du XVIe siècle, elle a été restaurée et déposée par la commune au musée départemental de l'Oise le 5 mars 1975. Elle porte le numéro d'inventaire 75.52.
- L'ancien château de Troussures, détruit en 1874, a été rebâti par Ludovic Le Caron de Troussures (1829-1914) dans un style néo Louis XIII [16]. Il comportait à l'origine une aile aménagée pour accueillir la bibliothèque de son commanditaire, à l'époque la plus importante bibliothèque privée du Beauvaisis. Cette bibliothèque fut dispersée en plusieurs ventes publiques, à partir de 1909 (voir plus bas "Ludovic Le Caron" dans les "Personnalités liées à la commune"). En même temps que le château, fut construite une chapelle, dont la crypte abrite les dépouilles entre autres de Marie-Ferdinand Le Caron de Troussures[17] zouave pontifical, puis Volontaire de l'Ouest, tué héroïquement à la bataille de Loigny le 2 décembre 1870[18], dont le vitrail central du chœur commémore le martyre[19], et des pères Bernard Taillefer et Paul Doncœur[20]. Une nouvelle chapelle[21] a été construite, à l'emplacement de l'ancienne bibliothèque du château, au début des années 2000 par l'architecte Michel Macary, l'un des architectes du Stade de France[22]. Après sa vente par la famille Le Caron de Troussures, le château est successivement occupé par les jésuites dont le P. Doncœur qui en fait à partir de 1938 une maison de formation et de retraites spirituelles, puis il abrite les équipes Notre-Dame du P. Caffarel qui le rebaptise en maison de prières. Le prieuré accueille depuis Pâques 1997[23] la communauté Saint-Jean avec des frères[24] qui y organisent des retraites et des sessions, et une communauté de sœurs contemplatives. La communauté occupe également l'ancienne ferme du château à l'entrée du village et a fait construire une annexe, la maison Montjoie. L'ensemble porte le nom de prieuré Notre-Dame-de-Cana.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Garnerus, Hugo, Raoul[25], Hugo, Gauthier, Raoul, Hugues et Jean de Trussuris, seigneurs de Troussures.
- Famille Le Caron de Troussures[26].
- Ludovic Le Caron, comte de Troussures, qui avait réuni au château une importante collection de lettres autographes (de Bossuet, Fénelon, Bourdaloue, l'abbé de Rancé, etc.)[27].
- Paul Doncœur (1880-1961), jésuite, pionnier du scoutisme, mort et enterré à Troussures dans la crypte de la chapelle du château.
- Henri Caffarel (1903-1996), prêtre, fondateur du prieuré Notre-Dame-de-Cana, des Équipes Notre-Dame et des ex-éditions du feu nouveau à Troussures, où il est enterré.
- Alain Marc, poète, écrivain et essayiste.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Troussures se blasonnent ainsi : De gueules à la fasce d’argent chargée de trois merlettes de sable. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de l'Oise
- Liste des anciennes communes de l'Oise
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix latine
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Troussures sur le site de la communauté de communes du Vexin-Thelle
- Quelques photos anciennes et récentes de Troussures
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « recueil des actes administratifs de l'Oise » (consulté le ).
- Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 138.
- Maurice Lebègue, Les noms de communes du département de l'Oise., Amiens, Société de Linguistique Picarde, , 234 p., p. 208
- « Les maires de Troussures », sur francegenweb.org (consulté le ).
- Réélue pour le mandat 2014-2020 : « J. C. Paillart réélu maire », L'Observateur de Beauvais, no 836, , p. 12 (ISSN 1287-7565)
- « Auneuil : ce que la fusion change pour les habitants de Troussures », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « Les deux conseils municipaux ont fusionné pour former une assemblée de 34 conseillers (NDLR : 23 + 11). « Gisèle Le Gall restera maire déléguée jusqu’à la fin du mandat, précise Robert Christiaens ».
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Évolution et structure de la population à Troussures en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Troussures », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Jardin d'agrément du château de Troussures », notice no IA60001492, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Portail des collections et des musées de France Joconde et Archives photographiques de la base Mémoire sur le site de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine lors de la restauration.
- Philippe Seydoux, Châteaux et Gentilhommières des Pays de l'Oise, tome 1, Paris, Editions de La Morande, , p. 26-27 & 273
- « Marie Ferdinand Le Caron de Troussures, chef de bataillon mort en 1870 », sur le site personnel de Jacques Seynaeve (consulté le ).
- Prince Henry de Valori, Charette, Troussures et les zouaves pontificaux, campagne de France, Nimes, Louis Giraud, , 23 p. (lire en ligne)
- Christian du Passage & Guy de Bodman, Essai sur la descendance collatérale de Louis du Passage, chevalier de Malte en 1646, Rouen, l'auteur, , 472 p., p. 353-355 & 423-424
- « Photo de la crypte », sur le site personnel de Jacques Seynaeve (consulté le ).
- « Photo de la nouvelle chapelle », sur le site de l'association « Enjeux de l’étude du christianisme des origines » (Eecho) (consulté le ).
- « Les réalisations de Michel Macary », sur le site de l'entreprise allemande Wilhelm Ernst & Sohn (consulté le ).
- Page du prieuré sur le site de la Communauté Saint-Jean
- « page d'accueil », sur le site de la communauté Saint-Jean de Troussures (consulté le ).
- Autorisation de construction de la chapelle de Troussures en l'an 1125.
- Voir et dérouler les liens de parenté à partir de Jean Le Caron de Troussures et dont Marie Ferdinand Le Caron de Troussures, mort au combat en Eure & Loir, a été inhumé en 1870 dans la crypte de la chapelle du château de Troussures.
- Voir respectivement les mentions dans les Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, les « Lettres inédites de Bossuet, Fénelon, Bourdaloue et l'abbé de Rancé », la compilation de ressources historiques du Beauvaisis du XIIe au XVIIIe siècle de la collection Bucquet-Aux-Cousteaux[PDF] et les Lettres autographes de la collection de Troussures.