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Titinga Frédéric Pacéré

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Titinga Frédéric Pacéré
Titinga Frédéric Pacéré en 2010.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
OuagadougouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Titinga Frédéric PacéréVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Titinga Frédéric Pacéré, né le à Manèga en Haute-Volta et mort le à Ouagadougou (Burkina Fasso), est un avocat, écrivain, poète et chef traditionnel burkinabè.

Premier bâtonnier du Burkina Faso, il a également exercé en tant qu’avocat auprès du tribunal spécial de l'ONU pour le Rwanda[1]. Auteur de plus de 20 livres, publiés dans 60 éditions, il est considéré comme le chef de file de la poésie burkinabè.

Titinga Frédéric Pacéré descend du côté paternel des chefs traditionnels du pays Mossi et appartient du côté maternel aux Gnun-Ossé, anciens habitants qui occupaient les terres avant l'arrivée des Mossi.

Avocat, chef traditionnel, homme de lettres et de culture, en 1997, il est le fondateur du Musée de Manéga au Burkina Faso. Il fait ses études dans son pays natal, puis au Sénégal et en Côte d'Ivoire, avant d'émigrer en France dans le cadre de ses études doctorales. Il a publié plus de 20 livres et a reçu en 1991, la médaille d'honneur de l'Association des écrivains de langue française (ADELF)[2].

En 1982, il reçoit le Grand prix littéraire d'Afrique noire pour deux de ses travaux : Poèmes pour l'Angola (1982) et La Poésie des griots (1982)[3].

Il est le premier avocat de l'histoire du Burkina Faso[1].

Il à été doyen de l'ordre des avocats du Burkina Faso de 1973 à 1992, lors de la création de l'Ordre des Avocats dont il fut le premier président de 1990 à 1992.

Il a été membre du comité de rédaction de la Constitution du Burkina Faso de 1991, notamment en ce qui concerne le cadre du renouvellement de la présidence du pays.

En 1992, il est membre fondateur d'« Avocats sans frontières » avec l'avocat français Mario Stasi, organisation qu'il présente le 24 janvier 1992 et dont il revendique les racines africaines de l'organisation[4].

En 1993, Titinga Frédéric Pacéré a été porte-parole de 25 avocats dans le procès pour crimes de sang à Bamako, en 1996-1998, il a été avocat principal au Tribunal pénal international pour le Rwanda en tant qu'avocat des Nations Unies, de 1998 à 2014, il a été avocat principal au Tribunal pénal international pour le Rwanda. Rwanda Rwanda à Arusha (Tanzanie)[1].

De 2004 à 2008, il est expert indépendant des Nations Unies sur les droits de l'homme en République démocratique du Congo[5].

Il est membre du comité international [6] qui promeut la journée mondiale du refus de la misère. Il est membre du comité Quart Monde[7].

Le 15 juin 2019, il a lancé l’« Appel de Manéga » pour restaurer la paix et la cohésion sociale. avec cents personnalités[8].

Le 6 décembre 2019, Naba Panantugri est intronisé chef coutumier de Zitenga, et règne sur vingt-huit villages.

Titinga Frédéric Pacéré meurt le à Ouagadougou, à l'âge de 80 ans[9],[10].

Prix et distinctions

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  • 2024: Baobab d’Or[11]
  • 2022: Grand-Croix de l’Étalon[12]
  • 2017: Naaba Panantugri[13], chef coutumier de Manèga[14]
  • 2016: Chevalier de la Légion d’honneur française[12]
  • 2015: Grand Officier de l’Ordre national[15]
  • 2013: Grand Prix de la poésie Léopold Sédar Senghor[16]
  • 2009: Membre Honoris Causa de l’Académie des arts, des lettres et des sciences du Languedoc et membre de l’Académie des sciences d’outre-mer[12]
  • 1982: Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire pour Poèmes pour l’Angola et La poésie des griots[17].

Littérature

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  • Ça tire sous le Sahel, 1976
  • Refrains sous le Sahel, 1976
  • Quand s'envolent les grues couronnées, 1976
  • La poésie des griots, 1983
  • Poème pour l'Angola, 1983
  • Poème pour Koryo, 1986
  • Livre, culture et développement, 1989
  • Des entrailles de la terre, 1990
  • Dim-Dolobsom
  • La Bendrologie ou la science du langage tambouriné
  • Bendr'N Gomdé
  • Le langage des tam-tams et des masques en Afrique, 1992
  • Saglego, la poésie du tam-tam, 1994
  • L'homme meurt seul. Poème. 2007. L'Harmattan.

Essais, art et témoignages

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  • Problématique de l'aide aux pays sous-développés, 1976
  • Ainsi on a assassiné tous les Mossé, 1979
  • L'artisan du Burkina, 1987
  • Les Yakouga ou pierre tombales du Burkina, 1993

Sociologie et droit

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  • La famille voltaïque en crise, 1976
  • L'avortement et la loi, 1983
  • Les enfants abandonnés, 1990
  • Les personnes handicapées, 1990

Ainsi on a assassiné tous les Mossé

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Cet essai témoignage, sous-titré Anti-Histoire et destruction du Mogho de l'Afrique Occidentale a été édité en 1979 par les Éditions Naaman (Canada) et réédité en 1994 par la Fondation Pacéré.

Frédéric Titinga Pacéré y décrit les principes qui ont guidé la conception de la société moagha : l'équilibre et l'anti-histoire, comment la société appliquait ces principes dans toutes ses représentations du monde et d'elle même, et comment le Mogho (le monde mossi) a été détruit par la colonisation dans les racines même de son existence.

Pour simplifier, le raisonnement qui sous-tend l'anti-histoire est le suivant : le but de la société est d'assurer le bonheur de ses individus ; elle ne peut pas y arriver si elle est perpétuellement en train d'épuiser ses ressources (naturelles comme dans le cas de déforestations, ou humaines comme dans le cas de guerres sans fin). Le fait d'épuiser ses ressources renvoie en fait à la notion plus générale de rupture de l'équilibre nécessaire en tout pour assurer le bonheur des Hommes. Il s'agit alors pour la société d'accéder à un certain style de vie qu'elle juge acceptable et qui soit durable au-delà des siècles et des générations. La société se donne alors pour moyen d'assurer le bonheur des hommes, de préserver ce état de fait en mettant tout en œuvre pour éliminer les déséquilibres qui nuiraient à sa préservation. Ainsi, il s'agit souvent de lutter contre les effets du temps sur les différentes générations qui se succèdent afin qu'ils préservent leur bonheur. C'est donc là l'origine de l'appellation "anti-histoire" des Mossé.

Anti-histoire et équilibre sont les principes fondateurs de la philosophie des Mosse d'avant la colonisation, étant donné, comme l'explique l'ouvrage que le Mogho a été détruit et qu'ainsi on a assassiné tous les Mossé[18].

Notes et références

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  1. a b et c Frédéric Pacéré Titinga Burkina Faso | 1943, [lire en ligne], consulté le 8 novembre 2024
  2. Site officiel du Musée de Manéga
  3. Grand prix littéraire de l'Afrique noire. Liste des lauréats, [lire en ligne], consulté le 14 avril 2016
  4. Avocats sans frontière : A Pacéré ce qui est à Pacéré
  5. Barreau : hommage à Me Pacéré, nommé en RDC
  6. Comité international 17 octobre
  7. Maître Frédéric Titinga Pacéré, avocat et écrivain burkinabè, membre de ATD Quart Monde
  8. Burkina Faso – Frédéric Titinga Pacéré : « Le jour où l’indépendance fut proclamée… »
  9. HIEN Christian | christian.hien@live.fr, « Burkina: Le doyen des avocats et homme de culture, Me Frédéric Titinga Pacéré, est décédé », sur Les Editions Faso Actu, (consulté le )
  10. « Burkina Faso : Me Frédéric Titinga Pacéré s’est éteint à 81 ans », sur Faso7, (consulté le )
  11. « Baobab d’or 2024 : Me Titinga Pacéré reçoit son trophée », (consulté le )
  12. a b et c (en-US) « Maître Titinga Frédéric PACÉRÉ », sur La Rue des Étoiles (consulté le )
  13. « Distinction : Me Pacéré Titinga élevé à la dignité de Grand-Croix au Burkina Faso », sur aouaga.com (consulté le )
  14. « Nécrologie : Me Titinga Pacéré, premier Bâtonnier du Burkina, a rangé sa toge », (consulté le )
  15. « Me Frédéric Titinga Pacéré élevé à la dignité de Grand Officier de l’Ordre national », sur lefaso.net (consulté le )
  16. Youssouf , « Me Titinga Frédéric Pacéré reçoit le célèbre Grand Prix de la poésie Léopold Sédar Senghor. », sur Burkina24.com - Actualité du Burkina Faso 24h/24, (consulté le )
  17. « Décès de Me Titinga Frédéric Pacéré : Le premier bâtonnier du Burkina n’est plus ! | Infos Sciences Culture », sur www.infosciencesculture.com (consulté le )
  18. Ainsi on a assassiné tous les Mosse, essai témoignage, Édition Fondation Pacere, Manega 1994

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Lilyan Kesteloot, « F. Pacere Titinga », in Anthologie négro-africaine. Histoire et textes de 1918 à nos jours, EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle éd.), p. 431-432

Liens externes

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