Théorie des singularités
La théorie des singularités est l'analyse des familles d'objets suivant leur degré de généricité, particulièrement développée par René Thom. Conçue comme une théorie qualitative des fonctions ou des hypersurfaces, elle joue un rôle, sous l'impulsion de Vladimir Arnold, dans de nombreuses branches des mathématiques et de la physique mathématique. Elle est une façon de penser et de hiérarchiser les problèmes.
Exemple
[modifier | modifier le code]Un exemple simple est donné par les courbes de niveau de la fonction :
La courbe de niveau pour une valeur positive est un cercle. La valeur 0 est singulière et pour les valeurs négatives, la courbe est vide. Cette bifurcation est générique dans le sens où toute perturbation de la fonction dans un voisinage de l'origine donnera une famille de courbes avec le même comportement.
Par exemple, si l'on considère la déformation
alors pour des valeurs suffisamment petites de t et dans un voisinage de l'origine, les courbes de niveau de la fonction perturbée sont des ovales, un point ou vide. De ce point de vue, la théorie des singularités ne fait que reprendre et moderniser, les concepts de généricité des géomètres algébristes.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Singularity theory » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- V.I. Arnold, Catastrophe Theory, Springer-Verlag, , 150 p. (ISBN 978-3-540-54811-9, lire en ligne)
- E. Brieskorn et H. Knörrer, Plane Algebraic Curves, Birkhauser-Verlag, , 721 p. (ISBN 978-3-7643-1769-0)