Aller au contenu

Symphorine blanche

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Symphoricarpos albus

La symphorine blanche, arbre aux perles, ou chèvrefeuille de Caroline est un arbuste au feuillage caduc appartenant au genre Symphoricarpos et à la famille des Caprifoliacées, dont font aussi partie les chèvrefeuilles.

Nom scientifique : Symphoricarpos albus (L.) S.F. Blake var. laevigatus (Fernald) S.T. Blake (1914), Rhodora 16 :119 ;

Basionyme : Vaccinium album L. (1753), Species plantarum p.350 ;

Synonymes taxinomiques : Symphoricarpos rivularis Suksd. (1927), Werdenda 1 :41; Symphoricarpos racemosus Michx. (1803) sensu Coste (1906) in Fl. Fr. 3 :720, sensu Fournier (1938) in Quatre Fl. Fr. :886 ;

Noms vernaculaires : Symphorine à fruits blancs, Chèvrefeuille de Caroline, Boule de cire. Canada : Symphorine à grappes.

Répartition

[modifier | modifier le code]

La symphorine est originaire d'Amérique du Nord[1].

Elle fut introduite en 1817[1], puis largement naturalisée en Europe occidentale, dans les climats tempérés à froids.

Elle affectionne les sols calcaires, les rocailles et les bords des rivières, le long des chemins et des voies ferrées, souvent à proximité des habitations où elle forme des haies naturelles, ou plantées à des fins ornementales.

Description

[modifier | modifier le code]
Symphorine (fruits)

L'arbuste se développe très rapidement par ses drageons et peut même être envahissant, remarquable par ses fins rameaux qui portent à l'automne de grosses baies d'un blanc de neige (d'où ses noms allemand et anglais de Schneebeere et Snowberry, « baies de neige »), particulièrement décoratives. Les fleurs, riches en nectar, sont très appréciées des abeilles en fin d'été. Arbuste de 1 à 3 m, à rameaux grêles de couleur brune, érigés et arqués. Les feuilles, vert grisâtre à vert bleuâtre, sont ovales, opposées, à limbe entier, presque sans pétiole, glabres ou à revers glauque et légèrement velu à la face inférieure. Floraison de juin à septembre. Les fleurs, roses, sont groupées par 3-7 en petites grappes terminales assez denses. Corolle en clochette à 5 lobes (5 mm environ), très velues à l'intérieur. 5 étamines, ovaire infère. Le fruit (1 à 2 cm) est une baie globuleuse de couleur blanche, considérée comme toxique (ingestion des fruits, irritation de la peau par contact de la substance qu'ils renferment).

Utilisation

[modifier | modifier le code]

Les jeunes rameaux et la racine (réduits en poudre) ont été utilisés comme fébrifuge et diurétique en Amérique du Nord.

Les baies blanches sont prisées des enfants et adolescents comme munitions pour sarbacane. En pressant délicatement leurs doigts dessus, la pulpe est rendue liquide. La peau fine de ces fruits leur donne la capacité à se désintégrer d'un bruit sec lors de l'impact (par exemple sur le front ou sur un pare-brise) en laissant une trace visible mais sans tacher ni occasionner de douleur réelle.

Les baies blanches sont légèrement toxiques par les alcaloïdes d'isoquinoline qu'elles renferment, particulièrement la chélidonine. Leur ingestion produit des vomissements précoces, des vertiges et une hypersédation, surtout chez les enfants. Le risque d'intoxication grave semble peu important[2].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Michel Botineau, Guide des plantes toxiques et allergisantes, Éditions Belin, coll. « L'indispensable guide des fous de nature ! », (ISBN 978-2-701-18840-9, lire en ligne), p. 218
  2. « Symphorine à grappes (Nom commun). Informations générales sur l'intoxication », sur cbif.gc.ca (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Kenneth Lampe, Mary Ann McCann, AMA Handbook of poisonous and injurious plants, American Medical Assoc., Chicago, Ill., USA, 1985 (ISBN 978-0-899-70183-7), 432 pp.
  • Walter H. Lewis, Snowberry (Symphoricarpos) poisoning in children, Journal of the American Medical Association, 1979; 242(24):2663
  • Nancy J. Turner, Adam F. Szczawinski, Common poisonous plants and mushrooms of North America, Timber Press, Portland, Oreg., USA. 1995 (ISBN 978-0-881-92179-3), 311 pp.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :