Superstition (chanson)
Face B | You've Got It Bad, Girl |
---|---|
Sortie |
[1] Janvier 1973[2] |
Enregistré |
1972 Studios Electric Lady de New York ( États-Unis) |
Durée | 4:26 |
Genre | Motown, funk, funk rock |
Format | Disque microsillon |
Auteur-compositeur | Stevie Wonder |
Producteur | Stevie Wonder |
Label | Motown |
Classement | Tube de l'été, n°1 |
Singles de Stevie Wonder
Clip vidéo
[vidéo] « Stevie Wonder - Superstition », sur YouTube
Pistes de Talking Book
Superstition est une chanson américaine funk rock de Stevie Wonder, single extrait de son album Talking Book de 1972, du label Motown[3],[4]. Un des plus importants succès internationaux emblématiques de sa carrière.
Histoire
[modifier | modifier le code]Ce tube international se classe no 1 dans les charts pop et R&B de 1973 aux États-Unis. En France, elle se classe à la 32e place du hit-parade de l'époque[5]. La chanson figure sur la compilation Number Ones, regroupant les plus grands succès de Stevie Wonder au Billboard Hot 100 américain. En 2003, la chanson est classée au 74e rang par Rolling Stone dans sa liste des « 500 meilleures chansons de tous les temps »[6], puis en 12e position dans la nouvelle liste publiée par le magazine en 2021[7].
Cette chanson funk rock est née d'une session d'improvisation entre le guitariste britannique Jeff Beck et Stevie Wonder, avec des paroles de Stevie Wonder sur le thème « des méfaits des superstitions populaires » « Les échelles sont sur le point de tomber, le diable est en chemin, un bébé de treize mois, a cassé le miroir, sept ans de malchance, de bonnes choses dans ton passé, quand tu crois en des choses, que tu ne comprends pas, alors tu souffres, la superstition n'est pas la solution, non, non, non... ». Jeff Beck admirait la musique de Wonder, ce que ce dernier a su avant les sessions pour l'album Talking Book, et il aimait l'idée d'une collaboration avec Beck. Un accord est vite trouvé pour que Jeff soit inclus dans les sessions qui donneront naissance à l'album Talking Book, et en retour Wonder lui écrira une chanson, I Got to Have a Song, co-écrite par Stevie Wonder, Don Hunter, Lula Mae Hardaway et Paul Riser. Cette chanson est parue sur l'album Jeff Beck Group de 1972.
Au cours des sessions d'enregistrement, Beck arrive avec l'intro de batterie. Wonder lui demanda de continuer à jouer pendant qu'il improvisait dessus. La majorité de la chanson vient de cette improvisation, y compris le riff. Une démo a été réalisée ce jour par Beck et Wonder[8],[9].
Après avoir terminé la chanson, Wonder décide d'accorder à Beck le droit d'enregistrer Superstition comme le voulait leur accord. Au départ, Beck devait sortir sa version en premier, avec son nouveau et éphémère power trio Beck, Bogert and Appice sur leur unique album studio éponyme (1973), puis sur le Live in Japan sorti l'année suivante. Une version résolument plus rock.
Dans la version de Wonder, teintée de funk, c'est Stevie lui-même qui joue la batterie, ainsi que le riff funky sur un clavinet Hohner Model C, la basse sur un Moog basse et bien sûr la partie vocale. S'ajoutent une trompette et un saxophone ténor, joués respectivement par Steve Madaio et Trevor Lawrence[10]. La musique de Wonder avait déjà subi un changement, passant d'une pop Motown, quelques années plus tôt, à un style plus personnel. Ce changement avait été évident sur ses deux albums précédents, mais c'est avec Talking Book et Superstition en particulier, qui a amené le nouveau style à la sensibilisation du public en général.
Musiciens
[modifier | modifier le code]- Stevie Wonder : chant, clavinet Hohner, batterie, Moog basse
- Trevor Lawrence : saxophone ténor
- Steve Madaio : trompette
Classement
[modifier | modifier le code]Classement (1972-73) | Meilleure place |
---|---|
Allemagne (Media Control AG)[11] | 21 |
Belgique (Flandre Ultratop 50 Singles)[12] | 16 |
Belgique (Wallonie Ultratop 50 Singles)[13] | 35 |
Canada (RPM Singles)[14] | 6 |
Espagne (Promusicae)[14] | 20 |
États-Unis (Hot 100)[15] | 1 |
France (IFOP)[5] | 32 |
Italie (FIMI)[14] | 13 |
Japon (Oricon)[14] | 40 |
Pays-Bas (Single Top 100)[16] | 10 |
Royaume-Uni (Official Charts Company)[17] | 11 |
Singapour[14] | 2 |
Turquie[14] | 1 |
Au cinéma
[modifier | modifier le code]- Ce titre est repris pour la musique de plusieurs films, dont :
- 1982 : The Thing, de John Carpenter
- 1995 : Un vampire à Brooklyn, de Wes Craven, avec Eddie Murphy, reprise par le groupe UB40.
- 2003 : Le Manoir hanté et les 999 Fantômes, de Rob Minkoff, avec Eddie Murphy, reprise par Raven-Symoné
- 2004 : I, Robot, d'Alex Proyas, avec Will Smith, version de Stevie Wonder.
Télévision
[modifier | modifier le code]- Le Grand Journal de Canal+, utilisée pour le générique, en étant remixée lors de chaque nouvelle saison.
- Alerte Cobra, utilisée à la fin d'un épisode de la série.
- La série musicale Glee la reprend dans l'épisode 21 de la saison 4, en hommage à Stevie Wonder.
Reprises et adaptations
[modifier | modifier le code]Ce tube est repris et adapté par de nombreux interprètes, dont :
- 1973 : The Jackson Five, lors d'un concert au Japon, de l'album live In Japan!.
- 1973 : Stevie Wonder l'a joué live-in-the-studio pour l'émission Sesame Street en 1973, épisode 514. Cette version apparaîtra plus tard sur la compilation Songs from the Street: 35 Years in Music[18],[19].
- 1973 : Quincy Jones (album You've Got It Bad, Girl)
- 1973 : Jeff Beck avec Beck, Bogert and Appice, sur Beck, Bogert and Appice (album). Cette version ne contient que deux couplets.
- 1973 : Eddy Mitchell, adaptée en français, enregistré fin 1973 et parue sur l'album Ketchup électrique de 1974[20], ainsi qu'en face B du single Chaque matin il se lève la même année[21].
- 1986 : Stevie Ray Vaughan, en single extrait de son album Live Alive[22].
- 1989 : Stevie Wonder et Stevie Ray Vaughan l'ont joué ensemble sur MTV, dans l'émission Stevie Wonder: Characters[23].
- 1995 : UB40, pour le film Un vampire à Brooklyn avec Eddie Murphy.
- 2003 : Raven-Symoné, reprise pour le film Le Manoir hanté et les 999 Fantômes, avec une nouvelle fois Eddie Murphy[24].
- 2004 : Laurent Voulzy, y fait allusion pour son titre Rockollection version album Gothique flamboyant pop dancing tour de 2004.
- 2010 : Ursus Minor, album I will not take but for an answer, le titre fait immédiatement suite à leur reprise de Petite Fleur de Sidney Bechet. Ursus Minor l'avait joué une première fois sur scène avec Jeff Beck au festival Sons d'Hiver, lors du rappel, en janvier 2003.
- 2021 : Pat Bianchi (en), sur son album jazz hommage Something to Say - The Music of Stevie Wonder.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Stevie Wonder - Superstition », sur 45cat (consulté le ).
- « Stevie Wonder - Superstition », sur 45cat (consulté le ).
- « Superstition de Stevie Wonder », sur secondhandsongs.com (consulté en ).
- « Stevie Wonder – Superstition », sur www.discogs.com
- (fr) Infodisc, cliquer sur l'onglet « Stevie Wonder »
- (en) The RS 500 Greatest Songs of All Time.
- (en) « 500 Greatest Songs of All Time », sur Rolling Stone, (consulté le )
- « Jeff Beck’s ‘Happenings Ten Years Time Ago,’ ‘People Get Ready,’ others », sur Something Else! Reviews,
- « Superstition by Stevie Wonder », sur Songfacts.com
- « AllMusic page on Superstition », sur AllMusic
- (de) Charts.de – Stevie Wonder - Superstition. GfK Entertainment. PhonoNet GmbH. Consulté le 1er août 2015.
- (nl) Ultratop.be – Stevie Wonder – Superstition. Ultratop 50. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch. Consulté le 1er août 2015.
- Ultratop.be – Stevie Wonder – Superstition. Ultratop 50. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch. Consulté le 13 avril 2020.
- Stevie Wonder dans les charts internationaux
- (en) Stevie Wonder - Chart history – Billboard. Billboard Hot 100. Prometheus Global Media. Consulté le 1er août 2015.
- (nl) Dutchcharts.nl – Stevie Wonder – Superstition. Single Top 100. Hung Medien. Consulté le 1er août 2015.
- (en) « Stevie Wonder / full Official Chart History / Official Charts Company », sur officialcharts.com (consulté le ).
- « Stevie Wonder Visits Sesame Street In 1973 », sur JamBase, (consulté le ).
- Jean-Pierre Hornbach, Whitney Houston: We Love You Forever, (ISBN 9781471631795), p. 427.
- « Ketchup électrique », sur eddymitchellsclub.net (consulté le ).
- « Chaque matin il se lève », sur eddymitchellsclub.net (consulté le ).
- « Stevie Ray Vaughan/Stevie Ray Vaughan & Double Trouble Superstition », sur AllMusic.
- « Stevie Wonder and Stevie Ray Vaughan - Superstition (1989) », sur YouTube.
- Steve Hedgpeth, « Kid's TV », The Star-Ledger, , p. 4 :
.« If that's not enough, she's [Raven Symone] a singer, too. Recently, the Disney Channel had her latest music video, a version of Stevie Wonder's "Superstition," in heavy rotation. »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la musique :
- [vidéo] « Stevie Wonder - Superstition », sur YouTube