Siphonophore géant
Praya dubia
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Cnidaria |
Classe | Hydrozoa |
Sous-classe | Hydroidolina |
Ordre | Siphonophorae |
Sous-ordre | Calycophorae |
Famille | Prayidae |
Genre | Praya |
Le siphonophore géant (Praya dubia) est un animal des profondeurs marines appartenant à l'ordre des siphonophores[1]. Cet ordre fait partie de l'embranchement des cnidaires[1], un groupe d'invertébrés dont font également partie les méduses.
Il a été rencontré dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique entre 700 et 1 000 m de profondeur, voire à 600 mètres. Cependant, quelques colonies ont été retrouvées à la surface et à proximité des côtes[2].
Cet animal est en fait une colonie de multiples individus translucides reliée par un stolon. Chaque individu, appelé zoïde possède une fonction particulière au sein du groupe : reproduction, nourriture, chasse, défense, etc.
La colonie peut atteindre jusqu’à 50 m de long, ce qui fait du siphonophore géant le deuxième plus long animal connu à ce jour après le ver lacet.
Morphologie
[modifier | modifier le code]La chair de l'animal est gélatineuse, ce qui lui permet de résister à la pression des grands fonds marins. De plus, chaque siphonophore peut produire de la lumière grâce à des cellules spéciales, afin d'attirer ses proies dans le noir abyssal.
Les zoïdes responsables de la fonction de nutrition, appelés gastrozoïdes[2], possèdent de longs tentacules recouverts de cellules urticantes, les nématocystes. Ils leur permettent d'immobiliser puis de ramener leurs proies vers leur bouche et ainsi nourrir la colonie.
Le pneumatophore[3] est l'unité responsable de la flottaison du siphonophore dans l'eau. Les déplacements, généralement limités[4], s'effectuent par pulsion au moyen d'unités de flotteurs pulsatiles, appelés nectophores[5].
Régime alimentaire
[modifier | modifier le code]Les siphonophores géants se nourrissent de crustacés beaucoup plus petits qu'eux, mais aussi d'autres animaux gélatineux, de petits poissons et de larves. Leur chair n'est pas appréciée des autres animaux marins, et ils n'ont que peu de prédateurs.
Histoire de leur découverte
[modifier | modifier le code]Les siphonophores géants sont connus depuis le XIXe siècle, mais ce n'est qu'en 1987 que des chercheurs de l'Aquarium de la baie de Monterey peuvent déterminer leur longueur grâce à une étude systématique de leur colonne d'eau.
Annexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Catalogue of Life : Praya dubia (Quoy & Gaimard, 1833) (consulté le )
- (fr) Référence SeaLifeBase : (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Praya dubia (Quoy & Gaimard, 1827) (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Praya dubia (Quoy & Gaimard in de Blainville, 1830) (consulté le )
- (en) Référence Animal Diversity Web : Praya dubia (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Praya dubia (taxons inclus) (consulté le )
Références
[modifier | modifier le code]- « WoRMS - World Register of Marine Species - Praya dubia (Quoy & Gaimard, 1833) », sur www.marinespecies.org (consulté le ).
- Hazel Guha, « The Light and Smith Manual: Intertidal Invertebrates from Central California to Oregon (4th ed.)2008133Edited by James T. Carlton. The Light and Smith Manual: Intertidal Invertebrates from Central California to Oregon (4th ed.). Berkeley, CA and London: », Reference Reviews, University of California Press xvii+1001 pp.; (ISBN 978 0 520 23939 5), vol. 22, no 3, , p. 44–44 (ISSN 0950-4125, DOI 10.1108/09504120810859891, -, consulté le ).
- « Pneumatophore | Glossaire DORIS », sur doris.ffessm.fr (consulté le )
- (en) D. Thibault-Botha, « Siphonophore assemblages along the east coast of South Africa; mesoscale distribution and temporal variations », Journal of Plankton Research, vol. 26, no 9, , p. 1115–1128 (ISSN 1464-3774, DOI 10.1093/plankt/fbh104, lire en ligne, consulté le )
- « Nectophore | Glossaire DORIS », sur doris.ffessm.fr (consulté le )