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Siège de Petersburg

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Siège de Petersburg
Description de cette image, également commentée ci-après
Le mortier de siège Dictator de calibre 330 mm et pesant plus de 7,7 tonnes durant le siège. C'est le plus lourd utilisé pendant la guerre de Sécession.
Informations générales
Date du au
Lieu Petersburg
Issue Victoire de l'Union
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau des États confédérés d'Amérique États confédérés
Commandants
Ulysses S. Grant Robert Lee
Forces en présence
67 000 à 125 000 hommes selon les périodes 52 000 hommes en moyenne
Pertes
53 386 morts, blessés ou prisonniers 32 000 morts, blessés ou prisonniers

Guerre de Sécession

Batailles

Campagne de Richmond-Petersburg

Coordonnées 37° 13′ 06″ nord, 77° 22′ 40″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Siège de Petersburg
Géolocalisation sur la carte : Virginie
(Voir situation sur carte : Virginie)
Siège de Petersburg

Le siège de Petersburg (ou campagne de Richmond-Petersburg), en Virginie, s'est déroulé au cours de la guerre de Sécession entre le et le .

Durant neuf mois, les forces de l'Union commandées par le général Grant tentèrent de prendre d'assaut la ville. Ils creusèrent un réseau de tranchées qui finit par atteindre la longueur de 30 miles (près de 50 km) à l'est et au sud de la ville.

La place était stratégique, car elle ravitaillait l'armée de Virginie du Nord du général Robert Lee, et la ville de Richmond. Lee finit par abandonner les deux villes en avril 1865, ce qui conduisit à sa reddition lors de la bataille d'Appomattox.

La plus grande concentration de troupes afro-américaines de toute la guerre eut lieu lors de ce siège. En réalité, il s'agit d'une bataille dans les tranchées[1]. Elles subirent de lourdes pertes lors de divers engagements, essentiellement lors de la bataille du Cratère et des combats de Chaffin's Farm.

Situation avant la bataille

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Petersburg était une cité prospère de 18 000 habitants, située en un point stratégique sur la rivière Appomattox, au croisement de cinq voies de chemin de fer desservant entre autres Richmond, la capitale confédérée, qui se trouve 35 km au Nord. Elle constituait donc une place vitale pour l'approvisionnement de la capitale, et pour tout le trafic ferroviaire au Nord des États Confédérés.

Les combats débutèrent à la mi-juin 1864, peu après la défaite des armées de l'Union à Cold Harbor. Le général Grant réalisa que la prise de Petersburg rendrait impossible la défense de Richmond. Cette approche constituait un changement de stratégie par rapport à la campagne Overland, durant laquelle la priorité était de défaire les armées de Lee directement sur le champ de bataille. Grant possédait des moyens supérieurs à l'adversaire, et savait que l'attaque de cette place lui permettrait d'attirer Lee et de l'assiéger aussi, ou à défaut l'obligerait à un combat décisif à découvert.

Lee pensa d'abord que la cible principale de Grant était Richmond, et envoya le minimum de troupes, sous le commandement du général Beauregard, pour défendre Petersburg.

Forces en présence

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Fantassins de l'armée de l’Union à l'entrainement durant le siège.

Au début de la campagne, les forces fédérales étaient constituées de l'armée du Potomac, commandée par le major-general George G. Meade, et de l'armée de la James, dirigée par le major-général Benjamin Butler. Les forces confédérées étaient constituées par l'armée de Virginie du Nord et par un groupe disparate et peu organisé de 10 000 hommes, incluant des adolescents et des hommes âgés, sous les ordres de Beauregard.

Bien que les effectifs varièrent au cours des mois, les confédérés demeurèrent en infériorité numérique. Lors de l'assaut initial, 15 000 soldats de l'Union firent face à 5 400 hommes commandés par Beauregard. Le 18 juin, les effectifs des fédéraux dépassaient les 67 000 hommes, face à 20 000 confédérés. Au milieu du mois de juillet, l'armée de l'Union atteignit 70 000 hommes, et 36 000 confédérés étaient alors rassemblés autour de Petersburg. Dans le même temps, à Richmond, Butler dirigeait une force de 40 000 hommes face à 21 000 confédérés[2].

Malgré les pertes énormes subies durant la campagne Overland, l'armée de l'Union avait pu regarnir ses effectifs et se réapprovisionner, grâce aux troupes stationnées à Washington et au nombre grandissant de soldats des United States Colored Troops. À la fin du siège, Grant disposait de 125 000 hommes pour engager la campagne de l'Appomattox[3]. L'armée confédérée, en comparaison, eut des difficultés à compenser les pertes subies lors des combats, ou dues à la maladie et aux désertions.

Différents engagements et les conséquences du siège

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L'objectif de Lee fut de tenir jusqu'aux élections de novembre 1864 dans les États du Nord, qui se trouvaient dans une impasse stratégique à ce moment-là : Sherman était bloqué à Atlanta, et le mouvement d'opposition à la guerre croissait de jour en jour. Les Sudistes espéraient que Lincoln serait battu par un candidat pacifiste (l'ancien commandant nordiste George McClellan, démocrate), avec qui ils pourraient négocier. Survint la victoire décisive de Sherman à Atlanta le 2 septembre, qui ruina leurs espoirs. Lincoln obtenait là le succès militaire attendu, et fut réélu.

Soldat confédéré tué dans les tranchées à Petersburg.

Afin de briser le siège de Pétersburg, les Confédérés tentèrent de prendre d'assaut les tranchées nordistes située aux alentours de Fort Stedman, le . Ce fut un échec qui entraîna la chute de Petersburg les 2 et 3 avril.

Après cette victoire et celle de Five Forks, Grant ordonna un assaut sur toute la ligne de défense confédérée. Le 6e corps de Wright attaqua les forces retranchées sur la route de Boydton Plank et effectua une percée décisive. Le 24e corps de Gibbon submergea Fort Gregg (en) après une défense héroïque des confédérés. Le 9e corps de Parke prit d'assaut les tranchées situées à l'est de la ville, mais rencontra une résistance acharnée. Dans les jours qui suivirent, Lee retira ses forces de Petersburg et de Richmond, et prit la direction de l'ouest pour tenter de rejoindre les unités commandées par le général Joseph E. Johnston en Caroline du Nord. La campagne de l'Appomattox qui s'ensuivit conduisit Lee à la reddition le lors de la bataille d'Appomattox.

Le siège de Petersburg fut coûteux pour les deux protagonistes : 11 386 soldats de l'Union et environ 4 000 confédérés furent tués durant les premiers assauts de . Les pertes durant le siège, sont estimées à 42 000 hommes pour l'armée de l'Union et 28 000 pour les confédérés, sans compter les blessés[4].

Notes et références

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  1. Vincent Bernard, Robert E. Lee : La légende sudiste, Perrin, (ISBN 978-2-262-04098-7), p. 342
  2. Davis, p. 18, 49, 64.
  3. Eicher, p. 806.
  4. Bonekemper, p. 323.

Bibliographie

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