Scandale du Libor
Ampleur du scandale | |
« Cela éclipse par plusieurs ordres de grandeur toutes les escroqueries financières de l'histoire des marchés. »[trad 1],[1],[2] |
Le scandale du Libor est un ensemble de fraudes reliées au Libor (London Inter-bank Offered Rate) qui ont été mises au jour à la suite d'enquêtes et de réactions. Le Libor est un taux d'intérêt moyen calculé en se basant sur des taux d'intérêts soumis par de grandes banques de partout dans le monde. Le scandale a pris naissance en 2012 lorsqu'il a été révélé que des banques avaient gonflé ou dégonflé volontairement leurs soumissions de façon à tirer profit de transactions bancaires ou pour donner une fausse image de leur santé financière[3]. En 2012, le Libor influençait les transactions sur les produits dérivés financiers à la hauteur d'environ 350 000 milliards USD. En janvier 2014, l'IntercontinentalExchange (ICE) a pris en charge les activités touchant au Libor.
Les banques participantes sont tenues de soumettre le taux d'intérêt courant qu'elles paient, ou devraient payer, lorsqu'elles empruntent d'autres banques. Dans ces conditions, le Libor devrait refléter la santé du système financier mondial parce que si les banques sondées rapportent que leur marché respectif est sain, elles rapportent de faibles taux, alors que si leur marché respectif est troublé, elles rapportent des taux élevés. En juin 2012, plusieurs procès contre Barclays ont révélé des fraudes importantes et la collusion de plusieurs banques membres de la British Bankers' Association (BBA) qui transmettaient des information susceptibles d'influencer le Libor à leur avantage[4],[5],[6].
Parce que le Libor est utilisé par le marché des produits dérivés financiers des États-Unis, la manipulation du Libor revient à manipuler le marché financier américain, ce qui constitue une violation des lois américaines. Puisque les prêts hypothécaires, les prêts étudiants, les produits dérivés financiers et les autres produits financiers utilisent régulièrement le Libor comme taux de référence, la manipulation de ce taux peut donc produire une incidence négative sur les consommateurs et les marchés financiers de la planète.
Le , le journal Financial Times publie un article d'un ancien trader qui affirme que la manipulation du Libor a commencé en 1991, sinon plus tôt[7]. D'autres documents sur ce dossier ont été publiés par BBC[8],[9] et Reuters[10]. Le , le Comité des finances du Bundestag tient une audience pour en apprendre plus sur ce dossier[11]
La BBA annonce le qu'elle transférerait la supervision du Libor aux autorités des marchés financiers britanniques[12], tel que proposé dans un rapport de Martin Wheatley (en) produit pour le compte de la Financial Services Authority[13]. Wheatley a notamment recommandé que les banques soumettant des taux pour le Libor doivent s'appuyer sur les taux courants des transactions des dépôts inter-banques et maintenir des registres de ces transactions, que les soumissions individuelles pour le Libor soient publiées trois mois après et que des sanctions précises soient appliquées lorsque les taux d'intérêt de référence sont manipulés[14]. Si ces mesures étaient appliquées, les clients des institutions financières pourraient devoir payer des coûts d'emprunt plus élevés, coûts fluctuants plus rapidement[15].
Notes et références
[modifier | modifier le code](en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Libor scandal » (voir la liste des auteurs).
Citations originales
[modifier | modifier le code]- (en) « This dwarfs by orders of magnitude any financial scam in the history of markets »
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Explaining the Libor interest rate mess », CNN, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « The LIBOR Scandal Explained », Accounting Degree (consulté le )
- « Libor scandal explained and what rate-rigging means to you », USA Today, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- (en) « CFTC Orders Barclays to pay $200 Million Penalty for Attempted Manipulation of and False Reporting concerning Libor and Euribor Benchmark Interest Rates » [archive du ], sur Commodity Futures Trading Commission
- « Barclays Bank PLC Admits Misconduct Related to Submissions for the London Interbank Offered Rate and the Euro Interbank Offered Rate and Agrees to Pay $160 Million Penalty », Department of Justice, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- (en) « Barclays fined £59.5 million for significant failings in relation to Libor and Euribor », sur Financial Services Authority,
- (en) 1Douglas Keenan, « My thwarted attempt to tell of Libor shenanigans », Financial Times, (lire en ligne). Une version allongée de l'article est disponible
- (en) « Libor scandal: Review finds system 'no longer viable' », BBC News, (lire en ligne)
- (en) « Libor review: Wheatley says system must change », BBC News, (lire en ligne)
- (en) « Libor collusion was rife, culture went right to the top », Reuters,
- (de) « Britischer Finanzexperte berichtet von langjährigen Zinssatz-Manipulationen », sur bundestag.de (Un résumé en anglais se trouve sur https://www.informath.org/media/a72/b3.htm#Official_responses.)
- (en) « Dissecting Barclays' Libor woes », Euro Money, (lire en ligne [archive du ], consulté le ) :
« Regulators might look to quote Libor based on actual transactions, though the technical hurdles are enormous. Regulators will try to safeguard the model rather than find an alternative to Libor. »
- Main, Carla, « Libor Spurned, Credit Score Review, Germany's Audit: Compliance », Bloomberg, (lire en ligne [archive du ])
- (en) Alexis Levine et Michael Harquail, « Wheatley Review May Mean Big Changes for Libor », Blakes Business, Blake, Cassels & Graydon LLP, (lire en ligne)
- (en) Karen Brettell, « Libor reform may add volatility, increase some funding costs », Reuters, (lire en ligne)