Sambor Prey Kuk est construit au début du VIIe siècle, par le roi Içanavarman Ier et sera d'abord appelé Içanapura, du nom de son monarque fondateur[2].
Le site s'étend sur près de 25 kilomètres carrés (environ 7 km sur 4), autour d'un centre-ville fortifié[1], protégé au nord, à l’ouest et au sud par un double système de remparts et des douves ; et protégé à l’est par une rivière, rempart naturel.
Ce site d'environ sept kilomètres sur quatre est constitué d'innombrables bassins alimentés par des systèmes de retenues d’eau, de barrages de contrôle et de déviation sur la rivière et ses affluents, pour les besoins de l’irrigation. Ce réseau sophistiqué destiné à pallier la sécheresse d’une grande partie de l’année sera plus tard mis en œuvre à plus grande échelle à Ankgor[3].
Des temples shivaïstesoctogonaux, d'un style qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans la région[réf. nécessaire], peuvent être regroupés en trois groupes architecturaux :
groupe nord : Prasat Sambor, très dégradé ;
groupe central : Prasat Tao (temple des lions), aux animaux sculptés en ronde-bosse ;
groupe sud : Prasat Yeaye Peou, aux monuments disséminés dans une forêt claire et paisible.
Le nom de ce style pré-angkorien est dit de Sambor Prei Kuk, du nom du temple. Il sert de modèle aux styles suivants. On y trouve de nombreux prasats, lingams et yonis, sculptures de lions et garuda[1].