Référendum grec de 1974
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Référendum grec de 1974 | ||||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
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Inscrits | 6,2 M | |||||||||||||
Votants | 4,7 M | |||||||||||||
75,58 % | ||||||||||||||
Pour la république | ||||||||||||||
Pour | 69,2 % | |||||||||||||
Contre | 30,8 % | |||||||||||||
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Le référendum grec de 1974 se tient le pour le maintien de la république, mise en place à la fin de la dictature des colonels[1].
Contexte historique
[modifier | modifier le code]Après l'effondrement de la dictature des colonels qui a dirigé le pays de 1967 à 1974, la question du régime politique se pose. Le junte militaire avait déjà procédé à un référendum en 1973 pour faire une transition vers une république. Cependant, le gouvernement de Konstantínos Karamanlís, considérant les actes de la junte comme illégaux, décide de procéder à un nouveau référendum. L'ancien roi Constantin II ne peut revenir en Grèce pour la campagne, mais il est autorisé à faire un discours télévisé[2].
La proposition est approuvée par 69,2 % des votes avec un taux de participation de 75,6 %[3].
Campagne
[modifier | modifier le code]La campagne du référendum comprend des débats télévisés où Constantin lui-même prend part en faveur de la monarchie, tandis que les partisans d'une république sont Mários Plorítis (el), Leonídas Kýrkos, Phédon Vegleris, Geórgios Koumándos (el), Aléxandros Panagoúlis et Konstantínos Simítis, futur Premier ministre.
Les républicains n'hésitent pas à utiliser l'image de la reine douairière Frederika sur leurs affiches de campagne, avec le slogan « Si vous votez oui, elle revient », jouant sur son impopularité et le mauvais souvenir laissé par la reine dans son pays[4].
Les partis politiques s'abstiennent de prendre part à la campagne du référendum, les débats télévisés restant confinés aux citoyens ordinaires qui représentent un côté ou l'autre. Le , le Premier ministre Karamanlís demande que son groupe parlementaire adopte une position neutre sur la question. Deux discours télévisés par semaine sont diffusés pour chaque camp, avec en supplément deux messages diffusés par l'ancien roi : une émission de radio le et un discours télévisé le .
Résultats
[modifier | modifier le code]Choix | Votes | % |
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Oui | 3 245 111 | 69,2 |
Non | 1 445 875 | 30,8 |
Total des votes | 4 719 787 | 100 |
Analyse des résultats
[modifier | modifier le code]Suites et conséquences
[modifier | modifier le code]En , le Premier ministre grec Konstantínos Mitsotákis déclare dans une interview accordée à Londres que, bien qu'il soit républicain, la manière dont le référendum s'est déroulé était « inéquitable »[5]. Cette déclaration suscite alors de nombreuses réactions en Grèce et continue d'être débattue de nos jours[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Greek republic referendum, 1974 » (voir la liste des auteurs).
- Nohlen et Stöver 2010, p. 830.
- (en) Steven V. Roberts, « Greeks Reject Monarchy By Wide Margin of Votes », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
- Nohlen et Stöver 2010, p. 838.
- (es) David González, « Irene de Grecia, el gran bastión de la Reina Sofía : La habitante más discreta de Zarzuela », El Cierre Digital, (lire en ligne, consulté le ).
- (el) « Ανασκόπηση γεγονότων 1988 », sur livepedia.gr (version du sur Internet Archive).
- (el) « Αποστάτες και πιστοί », sur enet.gr, (version du sur Internet Archive).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Dieter Nohlen et Philip Stöver, Elections in Europe : A data handbook, Baden-Baden, Nomos, , 2070 p. (ISBN 978-3-8329-5609-7).