Projection de Postel
La projection équidistante azimutale, aussi nommée projection de Postel, est une projection cartographique azimutale polaire équidistante pour les méridiens.
Pour sa réalisation, on applique en un point P du globe terrestre une feuille de papier plat, et on projette sur cette feuille tout point M de la sphère (sauf le point antipodal de P) en un point M' ayant le même azimut que M et situé à la même distance de P que M. Les distances le long des méridiens sont donc conservées.
Cette projection est dite de Guillaume Postel car utilisée pour sa mappemonde Polo aptata nova charta universi de 1578[1],[2].
Elle déforme les surfaces, qui sont d'autant plus sur-représentées qu'elles se rapprochent du pôle Sud. Le faible nombre de masses continentales au sud de l'équateur, et la troncature des projections généralement admises pour exclure l'Antarctique, font que ce problème reste d'un impact minime.
Une utilisation célèbre de cette projection est celle de l'emblème et du drapeau des Nations unies[3],[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Monique Pelletier, « Cartes, portraits et figures en France pendant la Renaissance », dans Cartographie de la France et du monde de la Renaissance au Siècle des lumières, Éditions de la Bibliothèque nationale de France, coll. « Conférences et Études », (ISBN 978-2-7177-2628-2, lire en ligne), p. 9–29
- Vincent Capdepuy, « L’entrée des États-Unis dans l’« âge global » : un tournant géohistorique ? », Monde(s), vol. 8, no 2, , p. 177 (ISSN 2261-6268 et 2260-7927, DOI 10.3917/mond1.152.0177, lire en ligne, consulté le )
- Vincent Capdepuy, « Le monde de l’ONU. Réflexions sur une carte-drapeau », Mappemonde, no 102, (lire en ligne)