Aller au contenu

Philippe-Gérard (compositeur)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Philippe-Gérard
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Philippe-Gérard Gérard
Pseudonyme
Philippe-GérardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Instrument
Genre artistique
Distinction

Philippe-Gérard Gérard, dit Philippe-Gérard, est un compositeur français né le à São Paulo (Brésil) et mort le à Paris[1],[2].

Il est le père du réalisateur Didier Philippe-Gérard.

Jeune compositeur, il côtoie Maurice Ravel, Igor Stravinsky et compose avec Francis Carco ses premières chansons notamment interprétées par Germaine Montero. Le succès arrive dans les années 1940 avec Pour moi toute seule, chanson interprétée par Édith Piaf. Pour celle-ci, il compose également Le Chevalier de Paris (1950), chanson qui rencontre le succès aux États-Unis sous le titre When the World Was Young et interprétée, entre autres, par Frank Sinatra et Bob Dylan. Il est le compositeur de la célèbre musique du film Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (1955), mais également de celles de Bébert et l'Omnibus et de films d'Alain Resnais (La vie est un roman, Mélo). Autres compositions notables pour de grands interprètes de la chanson française comme Yves Montand (La Chansonnette en 1961 et une fidèle association durant 20 ans), Jeanne Moreau (2 albums), Catherine Sauvage (Le Voyageur, 1959), Cora Vaucaire (Les Jardins de Paris, 1953). Pour Juliette Gréco, avec laquelle il travaille durant une quinzaine d'années, il compose notamment la musique de l'album Gréco chante Mac Orlan (Grand Prix de l'Académie Charles-Cros 1964) et la chanson Octobre (reprise par les Chœurs de l'Armée rouge, 1967). La chanteuse rend hommage au talent de compositeur de Philippe-Gérard en ces termes :

« Philippe-Gérard, Les Canotiers, beauté pure et parfaite, un Manet, un Monet, un Renoir en musique. Georges Walter [parolier], l'écrivain et Philippe-Gérard le musicien subtil et complet que l'on sait. »

— Juliette Gréco à propos d'une chanson « impressionniste » 1982[3].

Il entame des études musicales en France et, grâce à un ami de ses parents, fréquente Maurice Ravel qui l'encourage et lui donne des conseils bienveillants. Ensuite, fuyant la Seconde Guerre mondiale en s'installant à Genève pour poursuivre ses études musicales au Conservatoire sous la direction du chef d'orchestre Paul Paray, il fait la connaissance de Francis Carco avec lequel il compose ses premières chansons destinées à Germaine Montero et Renée Lebas. Paul Paray le présente à Igor Stravinsky également réfugié à Genève. Grand admirateur de Ravel, Stravinsky veut tout savoir sur le Maître et demande à Philippe-Gérard d'être son « garçon de compagnie ». Ils font ensemble régulièrement de longues promenades dans Genève où ils évoquent l'auteur du Boléro.

À la Libération, Philippe-Gérard passe à la production musicale audiovisuelle et enregistre parallèlement ses premiers 78 tours avec son orchestre. En 1945, il écrit pour Édith Piaf la chanson Pour moi toute seule qui lance sa carrière de compositeur à succès.

Par l'intermédiaire de Piaf, il rencontre Yves Montand à qui il donne les célèbres Le Chat de la voisine (1958), Rengaine ta rengaine et surtout La Chansonnette, un « tube » pour Montand (avec des paroles signées Jean Dréjac, 1961).

Beaucoup de ses œuvres doivent leur réussite grâce à la subtile alliance de textes et mélodies, Philippe-Gérard s'associant régulièrement avec quelques-uns des auteurs les plus talentueux de son époque. Ensemble, ils donnent ses lettres de noblesse à la chanson populaire. Il compose notamment, sur des paroles de René Rouzaud, La Complainte des cœurs purs interprétée par Germaine Montero, Cora Vaucaire et Juliette Gréco. Travaillant durant plusieurs années en étroite collaboration avec cette dernière et Pierre Mac Orlan, il compose toutes les musiques d'un album remarquable, Gréco chante Mac Orlan, Grand Prix de l'Académie Charles-Cros en 1964.

Également compositeur de musiques de film, Philippe-Gérard signe plusieurs BO de films notables des années 1950 jusqu'aux années 1980 : Du rififi chez les hommes de Jules Dassin (1955), Bébert et l'Omnibus d'Yves Robert (1966), La Carapate de Gérard Oury (1978), La vie est un roman d'Alain Resnais (1983) et Mélo du même Alain Resnais (1986).

À la fin des années 1990, il propose à la chanteuse Lio de mettre en musique des poèmes de Jacques Prévert. Le projet fera l'objet de deux albums Lio chante Prévert (2000) et, en public, Cœur de rubis (2003).

Il est inhumé le vendredi au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine)[4].

Interprètes par ordre alphabétique

[modifier | modifier le code]
  • 1956 :
    • Où sont les pépées
    • Ne te fais pas de mouron
  • 1959 : Cha cha du cœur
  • 1955 : Un enfant de la balle (avec Eddie Barclay
  • 1956 :
    • Quand on me marche sur les pieds
    • Si ma vie recommençait
  • 1957 : Paris bohème
  • 1950 : La Fille du tonnelier
  • 1946 : Harlem
  • 1959 : L'Enfant aux oranges
  • 1950 : Bal musette, paroles de Francis Lemarque
  • 1998 : Le Dico de grand-mère, paroles d'Allain Leprest
  • 1951 : Un p'tit coup de chapeau
  • 1950 : La Fille du tonnelier
  • 1958 : Je t'aime mon amour
  • 1959 : Le Bluffeur
  • 1951 : Le Jupon de Lison
  • 1954 : Tango magique
  • 1955 : Les Rayons du soleil
  • 1963 : Brasilia mon amour
  • 1949 :
    • Si jolie, paroles d'Eddy Marnay
    • Les Maris, les papas et les chats, paroles coécrites avec Eddy Marnay, musique de Norbert Glanzberg
    • Je ne suis pas, paroles coécrites avec Eddy Marnay, musique de René Denoncin

Musiques de films

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Décès de Philippe-Gérard, compositeur pour Montand et Piaf », sur Ouest-France, (consulté le ).
  3. Juliette Gréco considère Les Canotiers, qu'elle a enregistrée en 1963, comme une chanson « impressionniste ». In Jujube (mémoires), Éditions Stock, Paris, 1982 (ISBN 2234008166).
  4. Source : Dans nos cœurs.fr
  5. Claude Pennetier, « LAGARY René », sur maitron.fr, (consulté le ).
  6. Extraits des recueils : La Belle Saison, Les Cerveaux brûlés, Famines, Le Gros Gibier, La Langue verte, Les Quatre Vérités, Les Râpes.
  7. (en) « Jeanne Moreau chante Norge », sur Discogs
  8. Accréditation Sacem
  9. Préciser si c'est un duo avec source,

Liens externes

[modifier | modifier le code]