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Parti populaire sud-tyrolien

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Parti populaire sud-tyrolien
(de) Südtiroler Volkspartei
Image illustrative de l’article Parti populaire sud-tyrolien
Logotype officiel.
Présentation
Président Philipp Achammer
Fondation
Siège Brennerstraße 7/A
39100 Bolzano
Secrétaire Manuel Massi
Journal ZIS
Organisation de jeunesse Junge Generation
Positionnement Attrape-tout[1],[2],[3] ou centre à centre gauche
Idéologie Régionalisme[4]
Autonomisme[5]
Démocratie chrétienne[6],[7]
Affiliation européenne Parti populaire européen
(observateur)
Adhérents 40 000[8] (2015)
Couleurs Noir et rouge
Site web svp.eu
Représentation
Députés
3  /  630
Sénateurs
3  /  315
Députés européens
1  /  76
Conseillers provinciaux
13  /  35

Le Parti populaire sud-tyrolien (en allemand : Südtiroler Volkspartei), abrégé en SVP, est un parti politique italien, présent dans la province autonome de Bolzano où il défend les intérêts de la majorité de langue allemande et de la minorité de langue ladine du Haut-Adige.

Présentation

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C'est un parti démocrate-chrétien, membre observateur du Parti populaire européen, qui a été allié avec la Démocratie chrétienne jusqu’en 1992, mais qui est devenu un allié du centre gauche de 1995 à 2018, notamment du Parti démocrate pour les élections générales italiennes de 2013 dans la coalition de centre gauche Italie. Bien commun, choix confirmé lors des élections générales italiennes de 2018 où il est allié, une dernière fois, au Parti démocrate.

C'est le principal parti du Conseil de la province autonome de Bolzano où il a longtemps détenu la majorité absolue, et auquel ont appartenu tous les présidents de la province depuis 1948. Il est également représenté au Parlement italien et au Parlement européen.

Pour les élections européennes de 2019, la SVP se coalise avec Forza Italia.

Ce n'est que le , bien après le rattachement du Haut-Adige à l'Italie en 1919, qu'Erich Amonn fonde ce parti germanophone avec pour symbole l'edelweiss. Il prend pour origine le mouvement de résistance « Andreas-Hofer-Bund ». Le nouveau parti compte 50 000 membres en [9]. L'injustice ressentie par les habitants du Haut-Adige est confirmée par le traité de Paris de 1947 qui laisse la province à l'Italie, malgré une population majoritairement germanophone. Mais l'Italie garantit aux habitants de cette province une large autonomie locale. En 1948, l'Assemblée constituante adopte le premier statut d'autonomie, que les habitants de langue allemande trouvent insuffisant. En 1957, près du Castel Firmiano, se déroule la plus grande manifestation de l'histoire du Haut-Adige, organisée par Silvius Magnago, le nouveau dirigeant de la SVP. 35 000 personnes réclament plus d'autonomie et en 1960, Magnago est élu président de la province[9].

En 1960, sur demande de la SVP, l'Autriche porte cette affaire devant les Nations unies à New York. Une résolution est adoptée qui exhorte l'Italie et l'Autriche à reprendre des tractations sur ce sujet. En 1969, le Conseil de la province de Bolzano approuve à une courte majorité un paquet de 137 mesures relatives au nouveau statut d'autonomie qui entre en vigueur le [9]. Les spécialistes considèrent qu'il s'agit d'une des plus larges autonomies concédées à un territoire et à une minorité. En 1992, un congrès extraordinaire de la SVP prend acte du paquet de mesures. Le différend entre l'Autriche et l'Italie devant les Nations unies est alors considéré comme terminé[9].

Après un bref intermède d'alliance avec l'Union de centre entre 2009 et 2012, la SVP s'allie avec le Parti démocrate pour les élections générales de 2013 afin d'obtenir de ce dernier un troisième statut d'autonomie, encore plus étendue. Cette coalition est confirmée pour les élections générales de 2018 mais où les résultats de la SVP alliée au PATT ne sont pas à la hauteur des attentes[C'est-à-dire ?].

Organisation

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Le parti, qui compte 66 000 adhérents[réf. nécessaire], tient son congrès annuel, traditionnellement à Mérano. Il est dirigé par un président (Obmann), élu pour cinq ans, assisté de trois vice-présidents (Obmannstellvertreter) dont un représente les Ladins. Un secrétaire provincial (Landessekretär) assure la coordination du parti.

Présidents du parti (Obmänner)

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Période Nom
1945-1948 Erich Amonn
1948-1951 Josef Menz
1951-1952 Toni Ebner
1952-1954 Otto Guggenberg
1954-1956 Karl Tinzl
1956-1957 Toni Ebner
1957-1991 Silvius Magnago
1991-1992 Roland Riz
1992-2004 Siegfried Brugger
2004-2009 Elmar Pichler Rolle
2009-2014 Richard Theiner
depuis le Philipp Achammer

Résultats électoraux

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Parlement italien

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Année Chambre des députés Sénat Gouvernement
Voix % Mandats Rang Voix % Mandats Rang
1948 124 385 0,47
3  /  574
8e 95 046 0,42
2  /  237
10e ?
1953 122 792 0,45
3  /  590
11e 107 139 0,44
2  /  237
11e ?
1958 135 495 0,46
3  /  596
11e 120 086 0,46
2  /  246
13e ?
1963 135 458 0,44
3  /  630
9e 112 023 0,41
2  /  315
12e ?
1968 152 954 0,48
3  /  630
9e 131 080 0,46
2  /  315
9e ?
1972 153 764 0,46
3  /  630
10e 102 018 0,34
2  /  315
9e ?
1976 184 390 0,50
3  /  630
10e 158 659 0,51
2  /  315
10e ?
1979 204 899 0,56
3  /  630
12e 172 577 0,55
2  /  315
9e ?
1983 184 940 0,50
3  /  630
11e 157 478 0,51
2  /  315
9e ?
1987 202 022 0,52
3  /  630
11e 171 539 0,53
2  /  315
12e ?
1992 198 447 0,51
3  /  630
16e 168 153 0,51
3  /  315
15e ?
1994 231 842 0,60
3  /  630
14e 217 250 0,66
3  /  315
9e ?
1996 ?
?  /  630
?e 178 425 0,55
3  /  315
?e ?
2001 200 059 0,54
4  /  630
?e ? ?
3  /  315
?e ?
2006 182 703 0,48
4  /  630
?e ? ?
3  /  315
?e ?
2008 147 666 0,41
2  /  630
?e ? ?
2  /  315
?e ?
2013 146 804 0,43
5  /  630
?e ? ?
3  /  315
?e ?
2018 134 651 0,41
3  /  630
?e 128 282 0,42
3  /  315
?e ?
2022 117 032 0,42
3  /  630
?e 116 003 0,41
2  /  315
?e ?

Élections générales de 2001

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Lors des élections générales du , il obtient 200 059 votes, soit 0,54 % au niveau national, et décroche six sièges au Parlement, trois dans chaque chambre.

Élections générales de 2006

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Aux élections d', il remporte 182 703 voix, soit 0,478 % au niveau national. En raison de son alliance avec L'Union et de la loi qui protège les minorités et permet la représentation à la Chambre des listes qui obtiennent dans la région au moins 20 % des voix, il conserve ses trois sièges de députés, auxquels s'ajoute celui du Parti autonomiste tridentin et tyrolien, ainsi que ses deux sénateurs.

Élections générales de 2008

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Aux élections d', le parti n'obtient que 147 666 voix, soit 0,41 % au niveau national. Il perd deux sièges de députés, mais obtient en revanche quatre sièges de sénateurs, dont un est occupé par Claudio Molinari, italophone du Trentin, élu sous la bannière Insieme per le autonomie.

Élections générales de 2013

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En alliance avec le Parti démocrate lors des dernières élections générales en date, il obtient 146 804 voix et quatre sièges de députés, auxquels s'ajoute celui détenu par le PATT, ainsi que deux sièges au Sénat. Sont élus députés : Daniel Alfreider, Renate Gebhard, Albrecht Plangger et Manfred Schullian. Sont élus sénateurs : Hans Berger et Karl Zeller.

Élections générales de 2018

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Lors des élections générales italiennes de 2018, la SVP se présente coalisée avec le Parti démocrate, et avec un symbole électoral commun avec le Parti autonomiste tridentin et tyrolien (PATT). Ces deux partis autonomistes (SVP-PATT) n'obtiennent que 134 651 voix, soit deux députés (0,4 % des voix) à la Chambre à la proportionnelle et 2 circonscriptions gagnées au scrutin majoritaire, soit le plus mauvais score historique de la SVP, mais en conservant quatre députés comme en 2013 (son allié le PATT perd le sien).

Parlement européen

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Année Voix % Sièges Rang
1979 196 277 0,56
1  /  81
11e
1984 198 178 0,56
1  /  84
9e
1989 172 488 0,50
1  /  81
13e
1994 197 972 0,60
1  /  87
15e
1999 156 005 0,50
1  /  87
19e
2004 146 357 0,45
1  /  78
21e
2009 142 027 0,46
1  /  72
13e
2014 138 037 0,48
1  /  73
7e
2019 142 185 0,53
1  /  76
11e

Avec 146 252 voix, soit 0,4 % au niveau national, lors des élections européennes de juin 2004, le SVP décroche un siège de député européen pour Michl Ebner, qui s'inscrit au groupe du Parti populaire européen. Cependant, cette élection n'a été rendue possible qu'en raison d'une alliance électorale avec l'Olivier et l'Union valdôtaine, puisqu'il fallait obtenir au moins 232 000 voix pour espérer un élu. D'autre part, la présence d'un candidat de la Fédération des Verts, originaire du Tyrol du Sud et ancien membre du SVP, et étant par ailleurs élu dans la région Nord-Est, a exercé une forte concurrence sur ce scrutin.

Pour les élections européennes de 2019, la SVP s’allie pour la première fois à Forza Italia, rompant avec son alliance historique avec le centre chrétien-démocrate et plus tard de centre gauche. Herbert Dorfmann est réélu avec 100 441 voix de préférence.

Conseil provincial

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Lors des élections provinciales de 2008, pour la première fois le SVP obtient, avec 146 555 voix, soit 48,1 %, moins que la majorité absolue en suffrages et la conserve de justesse en sièges, avec 18 conseillers sur 35.

Lors des élections provinciales du , le lent déclin du SVP se poursuit. Avec 131 236 voix, soit 45,70 %, il perd pour la première fois la majorité absolue au conseil provincial, mais avec 17 sièges de conseillers, il détient toujours une importante majorité relative.

Année Voix % Sièges
1948 107 249 67,60
13  /  20
1952 112 602 64,81
15  /  22
1956 124 165 64,40
15  /  22
1960 132 351 63,92
15  /  22
1964 134 188 61,30
16  /  25
1968 137 982 60,74
16  /  25
1973 132 186 56,40
20  /  34
1978 163 502 61,35
21  /  34
1983 170 125 59,42
22  /  35
1988 184 717 60,40
22  /  35
1993 160 186 52,04
19  /  35
1998 171 833 56,60
21  /  35
2003 167 353 55,64
21  /  35
2008 146 545 48,11
18  /  35
2013 131 236 45,73
17  /  35
2018 119 108 41,89
15  /  35
2023 97 092 34,52
13  /  35

Sur les 116 maires des communes de la province de Bolzano, 100 sont administrées par la SVP.

Mouvement associé

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Le SVP-Ladina est un groupe du SVP qui défend les intérêts ladins. Un député ladin a ainsi été élu à la Chambre des députés en 2001, avec le soutien de la SVP.

Notes et références

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  1. (en) Günther Pallaver, Tolerance Through Law : Self Governance and Group Rights In South Tyrol, Martinus Nijhoff Publishers, , 305, 309 (ISBN 978-90-04-16302-7, lire en ligne), « South Tyrol's Consociational Democracy: Between Political Claim and Social Reality »
  2. (en) David Lublin, Minority Rules : Electoral Systems, Decentralization, and Ethnoregional Party Success, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-994884-0, lire en ligne), p. 229
  3. (en) K. Beyme, Transition to Democracy in Eastern Europe, Springer, , 186 p. (ISBN 978-0-230-37433-1, lire en ligne), p. 59
  4. (en) Guy Puzey, Minority Languages in the Linguistic Landscape, Palgrave Macmillan, , 335 p. (ISBN 978-0-230-27244-6, lire en ligne), « Two-Way Traffic: How Linguistic Landscapes Reflect and Influence the Politics of Language », p. 137
  5. (en) Ari-Veikko Anttiroiko et Matti Mälkiä, Encyclopedia of Digital Government, Idea Group Inc (IGI), , 1916 p. (ISBN 978-1-59140-790-4, lire en ligne), p. 389
  6. (en) Maurizio Cotta et Luca Verzichelli, Political Institutions in Italy, Oxford, Oxford University Press, , 277 p. (ISBN 978-0-19-928470-2, lire en ligne), p. 40
  7. (en) Wolfram Nordsieck, « South Tyrol », sur parties-and-elections.eu (consulté le )
  8. (it) « Tessere, delusione Svp Meno di 40 mila iscritti » (consulté le )
  9. a b c et d Jérôme Gautheret et Thomas Wieder, « En 1992, au cœur des Alpes, la guerre de Bolzano n’a pas eu lieu », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Liens externes

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