Ordre religieux
Un ordre religieux rassemble des personnes liées par des vœux solennels sous l'observance d'une règle religieuse. Essentiel dans le christianisme, il en existe aussi dans d'autres religions[1].
Dans le christianisme, c'est un ensemble d'hommes ou de femmes vivant un commun idéal de perfection « à la suite du Christ » (la sequela Christi) tel que défini par les orientations d'une règle religieuse propre. Dans la gamme des ordres religieux, deux tendances générales sont présentes. Les ordres dits « contemplatifs » cherchent l'union à Dieu dans une vie de prière et d'ascèse personnelle en retrait du monde, tandis que les ordres dits « apostoliques » cherchent l'union à Dieu dans le service des autres et l'engagement direct dans la société humaine. Tous, moines ou moniales (dans les « ordres monastiques ») comme les autres religieux, prononcent des vœux religieux. « L'émission des vœux solennels caractérise l'ordre religieux et le différencie de la congrégation religieuse, qui est à vœux simples[1]. »
Christianisme
[modifier | modifier le code]Christianisme catholique
[modifier | modifier le code]Dans la tradition catholique, étaient considérés comme ordres religieux les mouvements religieux structurés importants (monastiques, mendiants) dont les vœux étaient prononcés de manière solennelle. Historiquement les derniers ordres religieux sont ceux créés au XVIe siècle tels l'ordre du Carmel, l'ordre de Saint-Jérôme, l'ordre de l'Immaculée Conception, l'ordre de l'Annonciation céleste, entre autres. Ce sont les différents ordres de clercs réguliers tels les Barnabites, Somasques, Jésuites, Théatins.
Le code de droit canonique de 1983 ne fait plus de différence entre les ordres religieux traditionnels et les congrégations religieuses plus récemment fondées. Tous sont des « instituts de vie consacrée ».
Christianisme orthodoxe
[modifier | modifier le code]Issue de la Pentarchie, l’actuelle Église orthodoxe est en fait une communion d’Églises (cinq à l’origine au VIe siècle, vingt-deux au XXIe siècle) indépendantes sur le plan de l’organisation et de la discipline mais intimement liées entre elles sur le plan dogmatique (« Église des sept premiers conciles »[2]). Chacune d’elles est autocéphale, c’est-à-dire dirigée par son propre synode habilité à choisir son primat (« patriarche »). L’ordre religieux est directement assimilable à celui d’ordre monastique car le monachisme d’Orient, resté cénobitique comme dans l’Église du premier millénaire, est généralement fondé sur la règle de saint Basile de Césarée.
Christianisme protestant
[modifier | modifier le code]La Réforme protestante a marqué une rupture avec le monachisme masculin et féminin. Luther considère que la vocation de tout un chacun n'est pas de chercher Dieu dans un couvent mais de s'incarner dans le monde[3].
Au XIXe siècle, avec le « Réveil », le protestantisme est traversé par un regain d'intérêt pour certaines formes de vie monastique. Sont en particulier lancées dans différents pays des communautés féminines dite communautés de diaconesses[4]. Toutefois celles-ci ne prononcent pas de vœux.
Judaïsme
[modifier | modifier le code]Islam
[modifier | modifier le code]Hindouisme
[modifier | modifier le code]Bouddhisme
[modifier | modifier le code]Shinto
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Éditions Larousse, « ordre religieux », sur www.larousse.fr (consulté le )
- Martin Jugie, « Le nombre des conciles œcuméniques reconnus par l'Église gréco-russe et ses théologiens », Revue des études byzantines, vol. 18, no 115, , p. 305–320 (DOI 10.3406/rebyz.1919.4213) :
« N'est-ce pas là un des dogmes fondamentaux de cette Église, qui s'intitule parfois elle-même « l'Église des sept conciles », et peut-il y avoir quelque doute à ce sujet ? »
- Max Weber, L'Éthique protestante et l'Esprit du capitalisme, Université du Québec à Chicoutimi, coll. « Les classiques des sciences sociales (http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html) » (lire en ligne), « La notion de Beruf chez Luther ».
- Louis Fraysse, « La vie monastique chez les protestants », Réforme, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Gaston Duchet-Suchaux et Monique Duchet-Suchaux, Les Ordres religieux, Flammarion, 2006.
- Gerhards Agnes, Dictionnaire historique des ordres religieux, Fayard, 1998.
- Rene Tiron, Histoire et costumes des Ordres religieux, Kessinger Publishing, 2010.
- Mathieu Richard Auguste Henrion, Histoire des ordres religieux, Adamant Media Corporation, 2001.
- Claire Lesegretain, Les Grands Ordres religieux : Hier et aujourd'hui, Fayard, 1990.
- Sophie Hasquenoph, Histoire des ordres et congrégations religieuses en France : du Moyen Âge à nos jours, Éditions Champ Vallon, 2009.
- Julien Théry, Jean-Marie Allard, Noël Coulet et Damien Carraz, Les ordres religieux militaires dans le Midi (XIIe - XIVe siècle), Privat, 2006.
- Nicole Lemaître, Marie-Thérèse Quinson et Véronique Sot, Dictionnaire culturel du christianisme, Cerf et Nathan, Paris, 1994.
- Alain Demurger, Les Ordres religieux militaires, Fragile, 2000.
- Dominique Lormier, Les grands ordres militaires et religieux, Trajectoire, 2006.
- Johannes Baptist Metz, Un temps pour les ordres religieux ? Mystique et politique de la suite de Jésus, Le Cerf, 1981.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste d'ordres religieux catholiques
- Ordre contemplatif
- Ordre mendiant
- Ordre monastique
- Ordre régulier
- Congrégation religieuse
- Manifestation de conscience
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :