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Niviaq Korneliussen

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Niviaq Korneliussen
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (34 ans)
NuukVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activité
Autres informations
Distinctions

Niviaq Korneliussen, née le à Nanortalik[1],[2] au Groenland, est une écrivaine inuite groenlandaise[3]. Elle a été révélée par son roman Homo Sapienne, publié en 2014, en groenlandais, et en traduction danoise[4].

Niviaq Korneliussen grandit à Nanortalik, une petite ville du Sud du Groenland[5]. Sa mère travaille pour le département des impôts du pays tandis que son père est principal d'une école[6]. En 2009, à 18 ans, elle fait son coming out auprès de ses parents par SMS[6]. Adolescente, elle écrit à plusieurs maisons d'éditions pour avoir des conseils d'écriture mais ne reçoit aucune réponse[4].

En 2012, elle gagne un concours de nouvelles mis en place par la maison groenlandaise Milik, avec une nouvelle nommée « San Francisco » mettant en scène cinq personnages LGBT[2]. Peu après avoir gagné cette compétition, la maison d'édition lui propose de publier un de ses textes[6]. Elle écrit son texte en trois semaines[6].

Son premier roman, Homo Sapienne, raconte comment cinq jeunes hommes et femmes cherchent leur voie dans la difficile expression d'une liberté sexuelle et notamment le coming-out lesbien de Fia à Nuuk, la capitale du Groenland et de son frère, qui quitte le pays après avoir eu des relations homosexuelles[4],[7]. Ce roman la fait connaître à l'échelle internationale[6]. D'une écriture nerveuse[4], elle aborde les thèmes de la jeunesse et des questions de minorités sexuelles et de genre au Groenland actuellement[6] dans ce roman choral à cinq voix[8]. Elle aborde aussi la violence domestique et l’alcoolisme[3]. En , elle a vendu près de 3 000 exemplaires du roman en version originale, en groenlandais, un record pour le pays[3]. Pour la publication danoise, elle le traduit elle-même[9]. Après la publication, elle abandonne ses études de psychologie à l'Université du Groenland pour se concentrer sur l'écriture et la promotion de son ouvrage[4].

  • San Francisco, 2012[10]

Distinctions

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Références

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  1. « Korneliussen, Niviaq | Littératures inuites ᐃᓄᐃᑦ ᐊᓪᓚᒍᓯᖏᑦ Inuit Literatures », sur inuit.uqam.ca (consulté le )
  2. a b et c « Histoire d’un livre. Abattre les tabous groenlandais », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c « Niviaq Korneliussen: la nouvelle voix du Nord », La Presse,‎ (lire en ligne)
  4. a b c d et e (en) « Niviaq Korneliussen on growing up gay in Greenland and her breakout book », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne)
  5. « La fièvre du Grand Nord », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d e et f (en) Alastair Gee, « The Young Queer Writer Who Became Greenland’s Unlikely Literary Star », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  7. « Niviaq Korneliussen, l'icône lesbienne qui venait du Groenland », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  8. « Homo sapienne : la jeunesse queer qui prend voix », Radio Canada,‎ (lire en ligne)
  9. (en-GB) Hannah Jane Parkinson, « Crimson by Niviaq Korneliussen review – rage and queer romance under an icy sun », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Barron, « Read Greenlandic Writer Niviaq Korneliussen's Short Story "San Francisco" », Culture Trip,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « The Young Queer Writer Who Became Greenland’s Unlikely Literary Star », sur The New Yorker,

Liens externes

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