Neuville-sur-Margival
Neuville-sur-Margival | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Soissons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de l'Aisne | ||||
Maire Mandat |
Laurent Leclercq 2020-2026 |
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Code postal | 02880 | ||||
Code commune | 02551 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
112 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 27′ 12″ nord, 3° 24′ 04″ est | ||||
Altitude | 170 m Min. 73 m Max. 161 m |
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Superficie | 3,65 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Soissons (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fère-en-Tardenois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Neuville-sur-Margival est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Village situé au nord-est de Soissons, en bordure du plateau rive droite du vallon de la Jocienne, affluent de l'Aisne.
La commune est desservie par la gare de Margival[1], où circulent par des trains TER Hauts-de-France, omnibus, qui effectuent des missions entre les gares de Crépy-en-Valois et de Laon, sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière).
Localisation
[modifier | modifier le code]Vauxaillon | ||||
Terny-Sorny | N | |||
O Neuville-sur-Margival E | ||||
S | ||||
Margival | Laffaux |
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Jocienne, le cours d'eau 01 des Gostins[2] et un autre petit cours d'eau[3],[Carte 1].
La Jocienne, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Laffaux et se jette dans l'Aisne dans la commune de Soissons, face à Villeneuve-Saint-Germain, après avoir traversé huit communes[4].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau des Gostins, d'une superficie totale de 2,4 ha (1,1 ha sur la commune)[Carte 1],[5].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Braine à 16 km à vol d'oiseau[8], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Neuville-sur-Margival est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,3 %), forêts (26,8 %), prairies (19,9 %)[16].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le village est cité pour la première fois sous l'appellation latine de Novilla-de-super-Margival en 1289. L'orthographe du nom variera encore Nueville, Novavilla-super-Margival, Novavilla-super-Margivallen, Neufville-sur-Margival en 1617 pour s'arrêter à l'orthographe actuelle Neuville-sur-Margival au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini[17].
Neuville : de l'adjectif de l'oïl neuve et ville « village »[18].
Neuville est au nord de Margival.
Histoire
[modifier | modifier le code]Carte de Cassini
[modifier | modifier le code]La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Neuville-sur-Margival est une paroisse située à l"écart des chemins de communication.
Au sud, est représentée une chapelle aujourd'hui disparue.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Le village est occupé par l'armée allemande dès le , qui utilise la zone comme base arrière, notamment au moment de la bataille de Crouy en . Après le retrait allemand sur la ligne Hindenburg, les Français reprennent possession de Neuville le et les ruines du village se trouvent pendant plusieurs mois à proximité du front et des combats de Vauxaillon ou du Moulin de Laffaux, servant de base de départ à ceux-ci. Neuville, réoccupée le , est définitivement libérée le [19].
-
.Récit de la destruction de Neuville-sur-Margival en mars 1917. -
Carte du village dévasté en 1918.
Le village était construit sur en réseau de creutes, cavernes creusées au fil des temps pour se protéger des invasions, pour en extraire le pierre.
Avant d'abandonner le village en mars 1917, les Allemands ont dynamité ces creutes ce qui a entraîné la destruction de toutes les habitations.
La carte des régions dévastées montre que Neuville-sur-Margival a été complètement détruit. Des bois qui poussaient au sud, rien ne subsiste après la guerre.
Le village qui comptait 135 habitants en 1911 a perdu plus de la moitié de sa population en 1921.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[20] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [21].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]En 1942, 22 000 hommes, prisonniers de guerre ou de droit commun, requis du service du travail obligatoire (STO), construisent à Margival, Laffaux et Neuville-sur-Margival le Wolfsschlucht II (ou W2), ou « ravin du loup », l'un des vingt quartiers généraux du Führer (Führerhauptquartiere ou FHQ), qu'Adolf Hitler a fait construire à travers l'Allemagne et l'Europe occupée. Ce quartier général, décidé dès 1940, était destiné à servir lors de l'invasion programmée de la Grande-Bretagne[22],[23]. Sa localisation bénéficiait du voisinage de la voie ferrée Soissons-Laon, à proximité immédiate d'un tunnel de 600 mètres (afin de pouvoir éventuellement abriter le Führersonderzug).
Dès , le terrain devient une zone militaire allemande sous haute protection et les habitants de Margival et de Neuville-sur-Margival sont évacués suivis de la population des villages environnants le mois suivant. Les 16 et , Hitler, accompagné de Jodl et de son état-major, se rend pour la première fois au Wolfsschlucht II dans le but de faire un point avec les maréchaux Von Rundstedt et Rommel sur l'évolution du front de Normandie[24].
Ce camp a été utilisé, après-guerre, par des installations de l'OTAN, l'Otan, puis est devenu un centre d'entraînement commando de l'armée française. Désaffecté, le camp de 110 ha a été vendu aux communes concernées, et Aisne Club 44 — ainsi qu'une autre association — participe aux travaux de défrichage, de sécurisation et de mise en valeur de l'ancien camp[25].
L'église au fil du temps
[modifier | modifier le code]-
Dessin de l'ancienne église en 1872 par Amédée Piette. -
Carte postale de l'ancienne église avant la guerre 14 (cliché A Gauttereau). -
Ruines de l'église en 1918 (photo de l'armée) -
L'église actuelle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Rattachements administratifs et électoraux
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Aisne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Vailly-sur-Aisne[26]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Fère-en-Tardenois.
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune est membre de la communauté de communes du Val de l'Aisne (CCVA), créée fin 1994.
Politique locale
[modifier | modifier le code]À la suite de la démission du maire André Caer en , ainsi que de la démission de deux autres conseillers municipaux, des élections municipales partielles sont organisées le [27], qui aboutissent le à l'élection d'un nouveau maire, Laurent Leclercq, et de deux maires-adjoints[28].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2021, la commune comptait 112 habitants[Note 3], en évolution de −8,2 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Laurent.
- L'ancienne mairie-école.
- Une plaque monument aux morts sur l'ancienne mairie, une plaque monument aux morts sur la nouvelle mairie.
- Un calvaire mémorial des fins de guerres, commémorant la libération de 1918 et celle de 1944.
- Une partie du Wolfsschlucht II, vaste complexe de bunkers allemands de la Seconde Guerre mondiale et l'un des quartiers-généraux de Hitler se trouve sur la commune.
-
Église Saint-Laurent.
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Ancienne mairie-école.
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Plaque sur l'ancienne mairie.
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Plaque sur la nouvelle mairie.
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Calvaire mémorial des fins de guerres.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Neuville-sur-Margival sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Neuville-sur-Margival (02551) », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 33 NE, Soissons [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Neuville-sur-Margival » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Site SNCF TER Hauts-de-France, Informations pratiques sur les gares : Halte ferroviaire de Margival lire (consulté le ).
- Sandre, « le cours d'eau 01 des Gostins »
- « Fiche communale de Neuville-sur-Margival », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Sandre, « la Jocienne »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Neuville-sur-Margival et Braine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Braine » (commune de Braine) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Soissons », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Librairie Droz, , p. 1426.
- Gil Alcaix, « N comme Neuville-sur-Margival », Dictionnaire du Chemin des Dames, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 28 octobre 1920, p. 16685.
- Antony Beevor (trad. Jean-François Sené, Raymond Clarinard et Isabelle Taudière), D-Day et la bataille de Normandie, éd. Calman-Lévy, Paris, 2009, 636 p. (ISBN 978-2-7021-4016-1), p. 246-248.
- « Camp fortifié dit " Wolfschlucht 2 " ou " W 2 " », notice no PA02000083, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Franck Viltart et Vincent Dupont, « La Seconde Guerre mondiale et le Chemin des Dames », Histoire du Chemin des Dames, sur chemindesdames.fr (consulté le ).
- Pierre Hallade, « Margival : le chalet d'Hitler mais pas que… : Le camp de Margival, né au cours de la Seconde Guerre mondiale, revit grâce aux passionnés d'Aisne Club 44. Un lieu chargé d'histoire qui pourrait devenir un centre mémoriel », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Élections de trois conseillers ce dimanche à Neuville-sur-Margival dans le Soissonnais : Six candidats se présentent pour trois sièges vacants au sein du conseil municipal. C'est la démission du maire qui a déclenché ces élections », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
- « Aisne: un nouveau maire à Neuville-sur-Margival », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les maires de Neuville-sur-Margival », sur francegenweb.org (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.