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NGC 1313

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NGC 1313
Image illustrative de l’article NGC 1313
La galaxie spirale barrée NGC 1313
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Réticule
Ascension droite (α) 03h 18m 16,0s[1]
Déclinaison (δ) −66° 29′ 54″ [1]
Magnitude apparente (V) 8,7[2]
9,2 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,25 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 9,2 × 7,2[2]
Décalage vers le rouge +0,001568 ± 0,000007[1]
Angle de position 38°[2]

Localisation dans la constellation : Réticule

(Voir situation dans la constellation : Réticule)
Astrométrie
Vitesse radiale 470 ± 2 km/s [1]
Distance 4,130 ± 0,361 Mpc (∼13,5 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(s)d[1] SBcd[2] SB(s)d?[4]
Dimensions environ 43,30 kpc (∼141 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 12286
ESO82-11
VV 436
AM 0317-664
IRAS 03176-6640[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 1313 est une galaxie spirale barrée relativement rapprochée et située dans la constellation du Réticule. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 441 ± 3 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 6,51 ± 0,46 Mpc (∼21,2 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en 1826[4].

NGC 1313 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(s)dm dans son atlas des galaxies[5],[6].

La classe de luminosité de NGC 1313 est IV et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie du champ, c'est-à-dire qu'elle n'appartient pas à un amas ou un groupe et qu'elle est donc gravitationnellement isolée[1].

La luminosité de NGC 1313 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,29 × 109  (109,11) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,51 × 109  (109,18)[7].

À ce jour, 19 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 4,130 ± 0,361 Mpc (∼13,5 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Étant donné la proximité de cette galaxie avec le Groupe local, cette valeur est peut-être plus près de la distance réelle de cette galaxie.

Morphologie

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De grandes régions autour de NGC 1313 montrent des signes évidents d'un passé trouble dont l'origine est un mystère. (ESO)

NGC 1313 partage certaines caractéristiques avec deux petites galaxies satellites de la Voie lactée, les Nuages de Magellan. Elle a une forme spirale barrée avec des bras spiraux faiblement enroulés attachés à l'extrémité de sa barre. L'apparence de cette galaxie suggère qu'elle a connu un passé trouble. Ses bras spiraux sont inégaux et plusieurs globules de gaz y sont présents. De plus, des observations réalisées avec le télescope de 3,6 m de La Silla révèlent que le centre autour duquel tournent ces globules ne coïncide pas avec le centre de la barre, un autre signe de perturbation passée[8],[9]. Une étude sur la répartition des étoiles montre également une interaction passée entre NGC 1313 et une plus petite galaxie[10].

La distribution des gaz interstellaires est également inconsistante avec les modèles, car son disque présente une étonnante uniformité chimique. Il est nécessaire de faire appel à des supernovas pour expliquer l'apparente uniformité chimique du disque de NGC 1313[11].

Le taux de formation d'étoiles, une énigme

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NGC 1313 par le télescope spatial Hubble. L'image captée par Hubble montre que d'innombrables étoiles bleues de type B sont présentes dans la galaxie.

De nombreux lieux de formation d'étoiles et plusieurs amas ouverts de jeunes étoiles sont présents dans les bras de cette galaxie, ainsi que des superbulles associées à ces étoiles[12]. Les radiations de ces jeunes étoiles chaudes inondent les gaz présents dans la galaxie créant de jolis motifs de lumière et de nébuleuses sombres. NGC 1313 est donc une galaxie à sursauts de formation d'étoiles. Une fraction importante des jeunes étoiles de type B est dispersée dans la galaxie en dehors des amas ouverts[13]. Cette dispersion indique que les amas sont rapidement dispersés dans la galaxie.
Mais, elle présente l'un des problèmes les plus énigmatiques rencontrés par les astronomes. Dans la plupart des galaxies à sursaut de formation d'étoiles, le taux de formation stellaire élevé provient d'une rencontre rapprochée ou encore d'une fusion de deux galaxies[8],[12]. Mais étrangement, NGC 1313 semble être une galaxie gravitationnellement isolée. On se demande donc quelle est la cause de l'asymétrie de cette galaxie et de son taux extraordinaire de formation d'étoiles[8],[9].

Trous noirs intermédiaires, une autre énigme

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Les taches magneta de cette image montrent la position de deux trous noirs à l'origine des sources X ultralumineuses (Crédit: NuSTAR et DSS)

Des observations dans le domaine des rayons X révèlent la présence de deux sources X ultralumineuses[14],[15],[16],[17]. Les astronomes pensent qu'il pourrait s'agir de trous noirs intermédiaires[18] dont la masse serait de quelques milliers de masses solaires[19] faisant partie d'un système binaire. La formation de tels trous noirs ne provenant pas de la mort d'une étoile massive n'est pas encore expliquée[8],[9],[20].

Deux supernovas ont été découvertes dans NGC 1313 : SN 1962M et SN 1978K[21].

Cette supernova a été découverte le par l'astronome argentin José Luis Sérsic (en). Cette supernova était de type II[22].

Cette supernova a été découverte le par Ryder et al.[23]. Cette supernova était de type IIn[24].

Notes et références

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  1. Diamètre isophote du relevé ESO-LV Quick Blue IIa-O.

Références

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  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 1313 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 1300 à 1399 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 1313 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 1312 » (consulté le ).
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1313
  6. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1313 » (consulté le )
  7. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  8. a b c et d (en) « The Topsy-Turvy Galaxy, VLT Image of Starburst Galaxy NGC 1313 » (consulté le )
  9. a b et c (en) « TAKING A NARROW VIEW OF A LOPSIDED GALAXY » (consulté le )
  10. N.A Tikhonov et O.A. Galazutdinova, « Stellar subsystems of the galaxy NGC 1313 », Astronomy Letters, vol. 42#7,‎ (DOI 10.1134/S1063773716070082)
  11. Mercedes Mollá et Jean-René Roy, « Modeling the Radial Abundance Distribution of the Transition Galaxy NGC 1313 », The Astrophysical Journal, vol. 514#2,‎ , p. 781-786 (DOI https://dx.doi.org/10.1086/306982, lire en ligne)
  12. a et b T. Suzuki, H. Kaneda et T. Onaka, « AKARI view of star formation in NGC 1313 », Astronomy & Astrophysics, vol. 544,‎ (DOI https://dx.doi.org/10.1051/0004-6361/201220294, lire en ligne)
  13. Anne Pellerin, Martin Meyer, Jason Harris et Daniella Calzetti, « Stellar Clusters in NGC 1313: Evidence of Infant Mortality », The Astrophysical Journal Letters, vol. 658#2,‎ (DOI https://dx.doi.org/10.1086/515437, lire en ligne)
  14. (en) « NGC 1313 GALAXY » (consulté le )
  15. Matteo Bachetti, Vikram Rana, Dominic J. Walton et al., « The ultraluminous X-ray sources NGC 1313 X-1 and X-2: a broadband study with NuSTAR and XMM-Newton », The Astrophysical Journal, vol. 778#2,‎ (DOI 10.1088/0004-637X/778/2/163, lire en ligne)
  16. D.J. Walton, M.J. Middleton, C. Pinto et al., « An Iron K Component to the Ultrafast Outflow in NGC 1313 X-1 », The Astrophysical Journal Letters, vol. 826#2,‎ (DOI 10.3847/2041-8205/826/2/L26, lire en ligne)
  17. (en) « Resolved atomic lines reveal outflows in two ultraluminous X-ray sources » (consulté le )
  18. (en) « New Mid-size Black Hole » (consulté le )
  19. Dheeraj R. Pasham, Bradley Cenko, Abderahmen Zoghbi, Richard F. Mushotzky, Jon Miller et Francesco Tombesi, « EVIDENCE FOR HIGH-FREQUENCY QPOs WITH A 3:2 FREQUENCY RATIO FROM A 5000 SOLAR MASS BLACK HOLE », The Astrophysical Journal Letters, vol. 811#1,‎ (lire en ligne)
  20. (en) « NGC 1313 X-1: Astronomers Find Intermediate-Mass Black Hole 5,000 Times Mass of Sun » (consulté le )
  21. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  22. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  23. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  24. S. D. Ryder, R. Kotak, I. A. Smith, S.J. Tingay, E. C. Kool et J. Polshaw, « SN 1978K: An evolved supernova outside our Local Group detected at millimetre wavelengths », Astronomy & Astrophysics, vol. 595, no L9,‎ , p. 4 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201629763, lire en ligne [PDF])

Articles connexes

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Liens externes

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