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Nébuleuse d'Orion

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M42

Nébuleuse d'Orion
Image illustrative de l’article Nébuleuse d'Orion
Image composée de la nébuleuse d'Orion (en bas, avec à l'arrière, les nébuleuses NGC 1982, NGC 1975, et NGC 1981).
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Orion [1]
Ascension droite (α) 05h 35m 16,5s[2]
Déclinaison (δ) −05° 23′ 23″
Magnitude apparente (V) 3,7[3]
4,0 dans la bande B [4]
Dimensions apparentes (V) 65,0 x 60,0 [4]

Localisation dans la constellation : Orion

(Voir situation dans la constellation : Orion)
Astrométrie
Distance environ 0,41 kpc (∼1 340 al)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse
Galaxie hôte Voie lactée
Masse 700-2 100 [6],[7],[8] M
Dimensions ∼ 25,3 a.l. (∼ 7,76 pc)[9]
Âge 3 M a [10]
Particularité(s) Amas du Trapèze
Découverte
Découvreur(s) Nicolas-Claude
Fabri de Peiresc
[1]
Date 24 novembre 1610 [1]
Désignation(s) M 42
LBN 974
NGC 1976 [4], Sh2-281
Liste des nébuleuses

La nébuleuse d'Orion ou Grande Nébuleuse d'Orion ou Messier 42 (M42 du catalogue de Messier) ou Sh2-281 ou LBN 974 ou NGC 1976 est une nébuleuse diffuse qui brille en émission et en réflexion au cœur de la constellation d'Orion du bras d'Orion de la Voie lactée, ainsi qu'une importante région à sursauts de formation d'étoiles. Elle est une des nébuleuses les plus spectaculaires, et la nébuleuse la plus intense visible à l'œil nu depuis l'hémisphère nord, de nuit et en l'absence de pollution lumineuse, observable avec des jumelles.

Présentation

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La nébuleuse d'Orion par le télescope spatial Hubble de la NASA.

Sa taille est d'environ 24 années-lumière. Sa structure occupe un pan de ciel de 66 × 60 minutes d'arc, quatre fois plus étendu que la pleine lune. Cet objet correspond à la principale partie d'un nuage de gaz et de poussières beaucoup plus vaste encore, le nuage d'Orion, qui s'étend sur près de la moitié de la constellation et contient en plus la boucle de Barnard et la nébuleuse de la Tête de Cheval.

En 2007, les nouvelles mesures disponibles, grâce notamment aux grands radiotélescopes intercontinentaux Very Long Baseline Array ont permis de ramener la distance de la nébuleuse de 1 500 années-lumière, comme on le croyait jusque-là, à environ 1 350 années-lumière de la Terre, soit un rapprochement virtuel d'environ 10 % ce qui fait d'elle la pouponnière d'étoiles la plus proche du Système solaire.

La nébuleuse d'Orion contient un amas ouvert renfermant de nombreuses étoiles très jeunes et très chaudes (théta, le Trapèze), nées récemment et dont le rayonnement ionise à présent l'hydrogène environnant (région à sursauts de formation d'étoiles).

La nébuleuse d'Orion, vue par le télescope spatial Spitzer de la NASA.

La nébuleuse d'Orion a été découverte en 1610 par Nicolas-Claude Fabri de Peiresc. Il fut apparemment le premier à remarquer son aspect diffus, bien que Ptolémée, Tycho Brahe et Johann Bayer assimilassent les étoiles du centre à un seul gros objet. Galilée avait détecté de petites étoiles de cette région en observant avec sa lunette astronomique peu de temps auparavant.

La nébuleuse d'Orion abrite en son sein une énorme bulle de gaz, très ténue, d'une température de 2 millions de degrés Celsius, découverte par une équipe internationale menée par des chercheurs suisses et du Laboratoire d'astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Joseph- Fourier, Observatoire de Sciences de l'Univers de Grenoble) grâce au satellite européen XMM-Newton. Cette température est tellement élevée que le gaz émet non pas dans le domaine visible, mais dans celui des rayons X, domaine d'investigation du satellite XMM, lancé par l'Agence spatiale européenne en 1999. Ces résultats sont publiés en ligne le sur Science Express.

En 2023, le spectro-imageur MIRI (Mid-Infrared Instrument (en)) du télescope spatial James Webb permet de détecter pour la première fois la molécule méthylium, une des briques de la vie, dans un disque protoplanétaire autour d'une étoile jeune dans la nébuleuse[11].

Observation

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La constellation d'Orion, du catalogue d'étoiles Prodromus Astronomiae (en), de Johannes Hevelius (1690).

La nébuleuse d'Orion est l'un des objets célestes les plus faciles à observer. Elle se trouve dans l’Épée de la constellation d'Orion, juste en dessous de sa ceinture qui, formée de trois étoiles très serrées et alignées, se repère facilement. L’Épée d'Orion ressemble à une larme tombant vers l'horizon. En pointant un télescope, une lunette ou encore de bonnes jumelles, la nébuleuse apparaît. Un faible grossissement (entre 30 et 60 fois) permet de l'observer dans son ensemble. Un grossissement plus important, de l'ordre de 100 à 200 fois, permet d'observer les étoiles qui la composent, notamment les quatre qui forment l'amas du Trapèze.

Nébuleuse d'Orion (à droite) par un télescope amateur.

Très appréciée des astronomes amateurs, elle est facile à trouver et révèle beaucoup de détails, même observée avec des instruments de faible diamètre. Avec un télescope de 114 mm de diamètre, elle présente la forme d'un « oiseau ». On peut distinguer une tache blanche diffuse avec des formes, et une sorte d'ombre au centre. Avec un télescope de 200 mm, elle apparaît vraiment très brillante, et un grossissement important donne réellement l'impression « d'être dedans ». De bonnes conditions atmosphériques laissent parfois deviner les couleurs de la nébuleuse. Sa magnitude favorable permet également d'utiliser des filtres améliorant le contraste (OIII ou UHC par exemple) et de distinguer davantage de détails.

Galerie d'images

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Notes et références

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  1. a b et c (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  2. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 1976 (consulté le )
  3. (de) Ronald Stoyan, Stefan Binnewies et Susanne Friedrich, Atlas der Messier-Objekte : die Glanzlichter des Deep-Sky, , 368 p. (ISBN 978-3-938469-07-1)
  4. a b et c « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 1900 à 1999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  5. M.J. Reid, K.M. Menten, X.W. Zheng et al., « TRIGONOMETRIC PARALLAXES OF MASSIVE STAR-FORMING REGIONS. VI. GALACTIC STRUCTURE, FUNDAMENTAL PARAMETERS, AND NONCIRCULAR MOTIONS », The Astrophysical Journal, vol. 700 #1,‎ , p. 137-148 (page 144, tableau 4) (DOI 10.1088/0004-637X/700/1/137, lire en ligne)
  6. Pavel Koupra, Monika Petr et Mark McCaughrean, « Binary stars in young clusters: models versus observations of the Trapezium Cluster », New Astronomy, vol. 4,‎ , p. 495-520 (DOI 10.1016/S1384-1076(99)00038-X, arXiv:astro-ph/9906460)
  7. Lynne A. Hillenbrand, « On the Stellar Population and Star-Forming History of the Orion Nebula Cluster », Astronomical Journal, vol. 113,‎ , p. 1733-1768 (DOI 10.1086/118389)
  8. Lynne A. Hillenbrand et Lee W. Hartmann, « A Preliminary Study of the Orion Nebula Cluster Structure and Dynamics », The Astrophysical Journal, vol. 492,‎ , p. 540-553 (DOI 10.1086/305076)
  9. On obtient le diamètre d'un objet par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  10. M.F. Walker, « Studies of extremely young clusters. V. Stars in the vicinity of the Orion nebula », Astrophysical Journal, vol. 155,‎ , p. 447 (DOI 10.1086/149881, lire en ligne)
  11. (en) Olivier Berné, Marie-Aline Martin-Drumel, Ilane Schroetter, Javier Goicoechea, Ugo Jacovella, et al., « Formation of the methyl cation by photochemistry in a protoplanetary disk », Nature, vol. 621, no 7977,‎ , p. 56–59 (DOI 621, (2023). https://doi.org/10.1038/s41586-023-06307-x).

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Bibliographie

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  • Olivier Berné, Destination Orion. Voyage à bord du télescope James Webb, Dunod, , 208 p. (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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    •  NGC 1968  •  NGC 1969  •  NGC 1970  •  NGC 1971  •  NGC 1972  •  NGC 1973  •  NGC 1974  •  NGC 1975  •  NGC 1976  •  NGC 1977  •  NGC 1978  •  NGC 1979  •  NGC 1980  •  NGC 1981  •  NGC 1982  •  NGC 1983  •  NGC 1984