Melleville
Melleville | |||||
Mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Villes Sœurs | ||||
Maire Mandat |
Agnès Join 2020-2026 |
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Code postal | 76260 | ||||
Code commune | 76422 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mellevillois, Mellevilloises | ||||
Population municipale |
263 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 57′ 31″ nord, 1° 28′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 83 m Max. 189 m |
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Superficie | 9,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Eu (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Eu | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Melleville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Cette commune du Petit Caux est desservie par les routes départementales 78 et 315. Par la route, elle se trouve à 7 km au sud-ouest de Gamaches .
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 927 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 21 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Melleville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,9 %), forêts (32,2 %), zones urbanisées (3,7 %), prairies (3,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La toute première mention de Melleville provient de manuscrits médiévaux et apparaît sous les formes Merlevilla, Mellevilla 1107, Merulevilla début XIIe siècle[13].
Nom en -ville « domaine rural » (< gallo-roman VILLA), dont le premier élément est un anthroponyme comme c'est le plus souvent le cas dans ce genre de formation toponymique. Il s'agit ici de *Merulus ou Merlus, cité par Marie-Thérèse Morlet, surnom de personnage, basé sur celui du merle[13]. Par ailleurs, un Merolus fut évêque du Mans au VIIIe siècle[13].
On retrouve le même nom de personne dans Melleville (Eure, Merlevilla 1254) ou Marlemont (Ardennes, Merlemont 1248)[13].
Une variante ayant pour désinence -o (influence des noms de type germanique) *Merlo / Merlinus explique en revanche Mélamare (Melonmare 1337) et s'est perpétuée dans les noms de famille Merlin, Meslin et Mellin[13]
Histoire
[modifier | modifier le code]Depuis le début du XIIe siècle, nous connaissons le nom des seigneurs de Melleville. L'un d'entre eux, Nicolas de Saint-Ouen, est maire[Quoi ?] de la ville d'Eu de 1482 à 1487. Dans l'église de cette ville, un haut-relief orne la chapelle qu'il y possède[14].
Au XVIIe siècle, le territoire de Melleville constitue deux fiefs différents : le fief ou seigneurie de Melleville et le fief de Caudecotte (nom « anglo-norrois » Kaldkot. cf. GB Caldcott, désignant une « habitation froide »). À cette même époque, le moulin banal à vent disparaît et oblige les habitants à aller faire moudre leurs grains dans les villages voisins. Il est reconstruit, avant de disparaître de nouveau vers 1727[14].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2021, la commune comptait 263 habitants[Note 2], en évolution de −0,38 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
[modifier | modifier le code]Pour l'enseignement primaire, les communes de Melleville, Millebosc, Longroy et Guerville sont associées au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI)[20] dont les finances sont gérées par le syndicat à vocation scolaire (Sivos) de la Forêt.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Martin date des XVIe siècle, XVIIe et XIXe siècles. L'église et le cimetière de Melleville forment un petit îlot isolé au bord du chemin qui mène à Villy. Elle est construite sur un plan rectangulaire aux XVIe et XVIIe siècles. Elle doit sa forme actuelle de croix latine à l'addition de deux chapelles. Celle orientée au nord, dédiée à la Conception de la Vierge, est élevée par la famille Boissel vers 1678. Elle est construite en briques mêlées d'assises de moellons de craie. La chapelle Saint-Joseph, au sud, date de 1873. La nef est construite en pierre calcaire au XVIIe siècle[21].
- Depuis la Révolution, il ne reste plus que deux cloches sur les trois. L'une porte la date de 1526 et fut surnommée Michele par l'abbé du Tréport[21].
- Dans le chœur contre la chapelle du sud, une inscription commémorative d'une fondation (1548) est placée en hauteur. Sous le pavé du sanctuaire se trouve un caveau, aujourd'hui masqué, où l'on inhumait les seigneurs patrons de l'église[21].
- Le retable de style Louis XIV date de 1749, il encadre une toile de Deshayes représentant la Vierge qui tend dans sa main le saint rosaire à deux religieux[21].
- Ancienne motte castrale, en face de l'église[22].
- On note un château en brique, sans grand caractère. Il en subsiste également le porche, en brique également, assez curieux.
- Melleville était réputée pour la qualité de son jeu de la balle au tamis[23] et remporta plusieurs fois les compétitions locales.
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Saint-Martin.
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Salle communale.
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Monument aux morts.
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Hommage aux CATM.
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Autre vue de l'église.
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Puits patrimonial.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune de Melleville se blasonnent ainsi : |
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Le chanoine Elphège Vacandard[24], né le à Melleville, auteur de nombreuses vies de saints, et particulièrement de celle de saint Bernard de Clairvaux.
- Jean Vacandard, instituteur, auteur d'un glossaire picard en Normandie (1964, collection de la Société de Linguistique Picarde) et d'une histoire du village.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joseph Bunel et Albert Tougard, Géographie du département de la Seine-Inférieure. Arrondissement de Rouen, E. Cagniard, (Service bibliothécaire national 2-86743-057-7).
- « Melleville », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) .
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 107Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Melleville sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Melleville et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Melleville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Eu », sur Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- de Beaurepaire 1979.
- Bunel et Tougard 1879.
- « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Une école en danger en forêt d'Eu », Courrier picard, , p. 13.
- Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime 1997.
- Anne-Marie Flambard Héricher, Bruno Lepeuple, Daniel Étienne, Gilles Deshayes, Sébastien Lefèvre, Jimmy Mouchard, Thomas Guérin et Aude Painchault, Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie, ADLFI. Archéologie de la France - Informations (lire en ligne).
- « Baromesnil Jeu de Tamis », sur jeanluc.dron.free.fr (consulté le ).
- (de) « BBKL Register / Germany / Verlag Traugott Bautz GmbH », sur Verlag T. Bautz GmbH (consulté le ).