Massacre de Barwana
Massacre de Barwana | ||||
Date | ||||
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Lieu | Barwana | |||
Victimes | Civils irakiens sunnites | |||
Morts | 56 à 77[1],[2],[3] | |||
Auteurs | Hachd al-Chaabi | |||
Guerre | Seconde guerre civile irakienne | |||
Coordonnées | 33° 59′ 52″ nord, 44° 51′ 58″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Irak
Géolocalisation sur la carte : Moyen-Orient
Géolocalisation sur la carte : Monde
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Le massacre de Barwana a lieu pendant la seconde guerre civile irakienne. Le , des dizaines de civils sunnites sont assassinés par des miliciens chiites.
Déroulement
[modifier | modifier le code]Le massacre a lieu lors de la bataille de Mouqdadiyah. Le , après quatre jours de combats, la ville de Mouqdadiyah, dans la province de Diyala, est reprise à l'État islamique par l'armée irakienne et les milices chiites[4]. Le jour de la prise de Mouqdadiyah, celles-ci entrent également à Barwana, une localité peuplée de familles sunnites, dont plusieurs avaient fui les combats et s'étaient réfugiées dans le village[2].
D'après les témoignages de témoins et des rescapés, très similaires selon l'AFP, les premiers hommes armés à gagner Barwana sont des militaires de l'armée régulière irakienne. Ceux-ci sont bien accueillis par la population. Jamal Mohamed, un professeur du village, déclare à l'AFP : « Quand un commandant de l'armée et des responsables sont arrivés, ils ont été accueillis par des applaudissements. Des femmes ont distribué des douceurs... On leur a juste dit que nous voulions rentrer chez nous. Ils sont partis, puis les miliciens sont arrivés dans plusieurs véhicules. Ils avaient des ordinateurs portables avec eux, et ont commencé à relever les noms ». Les miliciens appellent et rassemblent tous les jeunes hommes du village pour disent-ils, vérifier leurs papiers d'identité. Mais ceux-ci sont ensuite alignés et fusillés. Alertés par les cris et les coups de feu de nombreux habitants prennent la fuite ou partent se cacher dans les environs[2].
Selon Amnesty International, certains des miliciens appartiendraient à la brigade Badr[1].
Bilan
[modifier | modifier le code]Selon Nahda al-Daini, parlementaire de Diyala, le massacre a fait 77 morts. Elle déclare à l'AFP que « ce sont des milices chiites qui ont perpétré ce massacre, avec la complicité des forces de sécurité »[2]. Une liste de 71 victimes est établie par Jamal Mohamed, mais il précise que certains habitants manquaient encore à l'appel. Selon lui, quatre garçons âgés de 9 à 12 ans figurent parmi les morts, mais aucune femme ou fille[2].
Human Rights Watch déclare dans un communiqué le que « Les attaques dans le nord de Muqdadiyya semblent faire partie d'une campagne menée par les milices visant à forcer le départ des résidents des zones habitées par des sunnites et membres d’autres communautés sectaires, après que les milices et les forces de sécurité irakiennes eurent reussi à chasser les combattants de l’Etat islamique de ces territoires ». L'ONG affirme alors mener une enquête « sur les récentes allégations selon lesquelles des milices et des forces spéciales d’intervention irakiennes (unités « Special Weapons And Tactics », ou SWAT) auraient tué 72 civils dans les villes de Barwana et de Muqdadiyya »[3].
Selon Amnesty International, au moins 56 hommes arabes sunnites ont été tués dans le massacre[1].
Références
[modifier | modifier le code]- « Amnesty International : Irak : des violences religieuses de plus en plus meurtrières »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- OLJ et AFP, « Massacre présumé de sunnites en Irak, le gouvernement demande une enquête », L’Orient-Le Jour,
- « Irak : Les milices ont commis de nombreux abus, voire des crimes de guerre », Human Rights Watch,
- Le Monde avec AFP, « En Irak, l'armée annonce la reprise d'une province aux mains de l'EI »,