Marguerite Eberentz
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Marguerite Aimée Aline Eberentz |
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Marguerite Eberentz, née le à Bar-le-Duc et morte le à Périgueux, est une résistante française[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Résistance en Dordogne
[modifier | modifier le code]Alsacienne-Lorraine, Marguerite Eberentz travaille à la préfecture de Périgueux à partir de l'année 1940 en tant que chef de service du bureau des cartes d'identité. Elle est sollicitée pour entrer en résistance. Elle rallie la résistance (FFL) le . Elle intègre le réseau « Andalousie », réseau faisant partie du BCRA (Bureau central de renseignements et d'actions) et qui est une émanation du réseau CND (Confrérie Notre-Dame). Elle obtient le grade de sous-lieutenant.
Elle aide plusieurs familles juives[2], en rédigeant de fausses pièces d'identité car elle est à la tête d'une réelle petite entreprise au sein de la préfecture de Périgueux, dédiée à rédaction de faux papiers.
Arrestation, internement et déportation
[modifier | modifier le code]Elle est dénoncée le et est arrêtée par les Allemands dont le capitaine SS Meyer à la préfecture de Périgueux. Elle ne parlera pas. Après une brève vérification de carte d’identité, Marguerite Eberentz est conduite par Meyer et ses deux complices, dans un camion. C’était les adieux à Périgueux, et ce pour quinze mois mais elle ne le savait pas. Sept fonctionnaires de la préfecture sont dénoncés ce jour-là. Après une longue attente au 35e régiment, sans boire ni manger, vers quatre heures du matin, son nom retentit avec d’autres, et c'est le départ pour la prison de Limoges.
Après avoir été internée à la prison de Limoges du 19 février au , elle est transférée au fort de Romainville où elle reste du 13 mars au , avant d’être déportée en Allemagne le ; ce convoi est composé de 552 femmes.
Elle entre au camp de Ravensbrück le sous le matricule 39.277 et y reste jusqu’au . Elle y rencontre Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
Elle est ensuite expédiée au camp de concentration d'Oranienbourg où elle hérite du matricule 2237. Elle y reste du au , date à laquelle elle est envoyée au camp de Sachsenhausen, après plusieurs bombardements.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur[Quand ?]
- Médaille de la Résistance française (décret du 3 janvier 1946)[3]
Mémoire
[modifier | modifier le code]Parmi les événements organisés par la ville de Périgueux dans le cadre du mois des droits des femmes en , une visio-conférence est consacrée à des Périgourdines engagées telles que Marguerite Eberentz[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sud Ouest, « Préfecture de la Dordogne : l'hommage à Marguerite Eberentz », (consulté le )
- Thomas Mankowski, « Sur la carte de la ville, des femmes laissées en plan », Sud Ouest, no 21911, , p. 18.
- Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Marguerite Aimée Aline Eberentz » (consulté le )
- Marie Lemaître, « Malgré le Covid, Périgueux célèbre les femmes », Dordogne libre, no 22935, , p. 4.
- Résistante française
- Déporté résistant
- Officier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Titulaire de la médaille de la Résistance française
- Naissance en décembre 1895
- Naissance à Bar-le-Duc
- Décès en décembre 1973
- Décès à Périgueux
- Décès à 78 ans
- Survivant de Ravensbrück
- Survivant du camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen