Macrochelys temminckii
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Classe | Reptilia |
Sous-classe | Chelonii |
Ordre | Testudines |
Sous-ordre | Cryptodira |
Famille | Chelydridae |
Genre | Macrochelys |
- Chelonura temminckii Troost in Harlan, 1835
VU A1cd : Vulnérable
Statut CITES
La Tortue alligator (Macrochelys temminckii), l'un des deux[a] représentants actuels du genre Macrochelys, est une espèce de tortues de la famille des Chelydridae[3].
Étymologie
[modifier | modifier le code]Cette espèce est nommée en l'honneur du zoologiste néerlandais Coenraad Jacob Temminck[4].
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette espèce est endémique des États-Unis[3]. Elle se rencontre au Kansas, en Iowa, en Indiana, en Illinois, au Tennessee, au Kentucky, au Missouri, en Oklahoma, au Texas, en Arkansas, en Louisiane, au Mississippi, en Alabama, en Géorgie et en Floride.
La présence d'un individu à l'état sauvage est signalée en 2011, 2014 puis 2019 en Corée du Sud[5].
Description
[modifier | modifier le code]Cette espèce dispose d'une carapace foncée, brun-noir, souvent recouverte d'algues. Ses marginales sont très dentelées. Elle n'est pas capable de rentrer toute sa tête. Elle dispose d'un bec caractéristique muni d'un appendice sur la mâchoire du haut et sur la mâchoire du bas. C'est la seule tortue à disposer d'un leurre. Cet appendice mobile en forme de ver est formé au bout de la langue et sert à attirer les poissons.
Les mâles peuvent atteindre plus de 100 kg pour une longueur comprise entre 65 et 75 cm[6]. La tortue alligator possède une très puissante mâchoire.
Cette espèce est caractérisée par une tête large et lourde, et une épaisse carapace aux larges écailles en pointe, lui donnant cette apparence primitive d'une autre ère. Elle peut être immédiatement distinguée d'une tortue commune par ses trois rangées de plaques pointues et proéminentes sur la carapace, là où la tortue commune a une carapace aux plaques beaucoup moins prononcées. Sa carapace est de couleur grise, marron, noire, ou vert olive, souvent couverte d'une couche d'algues vertes.
Généralemement, les mâles sont plus imposants que les femelles, et certains cas de tortues alligators de près de 180 kilos ont été rapportés sans pour autant être vérifiés. On peut distinguer le mâle de la femelle grâce, entre autres critères, à la largeur de la base de la queue, différente d'un sexe à l'autre à cause des organes génitaux.
Comportement
[modifier | modifier le code]La tortue alligator vit principalement dans l'eau, dans laquelle elle peut rester jusqu'à 50 minutes avant de devoir revenir à la surface pour respirer[7].
Régime alimentaire
[modifier | modifier le code]Les tortues alligator peuvent détecter les substances chimiques libérées par leurs proies, y compris quand ces dernières sont cachées dans la vase[8]. Leur langue dispose d'un appendice en forme de ver, dont le mouvement permet d'attirer des poissons facilement directement dans la gueule de la tortue[8].
Systématique
[modifier | modifier le code]Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Macrochelys temminckii Troost, 1835[9]
Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : Tortue alligator[10],[11], tortue de Temminck[11].
Macrochelys temminckii a pour synonymes[9] :
- Chelonura temminckii Troost In Harlan, 1835
- Gypochelys lacertina Agassiz, 1857
- Macrochelys apalachicolae Thomas, Granatosky, Bourque, Krysko, Moler, Gamble, Suarez, Leone & Roman, 2014
- Macroclemys temminckii (Troost, 1835)
- Testudo planitia Gmelin, 1789
Relations avec l'homme
[modifier | modifier le code]Accidents
[modifier | modifier le code]On connaît quelques cas d'agressions d'humains par des tortues alligator, dont en 2013 un enfant en Allemagne ayant eu le tendon d’Achille sectionné en se baignant. La présence de cet animal en eaux douces allemandes peut s'expliquer par le fait que la possession de cette espèce est illégale en Allemagne depuis 1999.
Captivité
[modifier | modifier le code]La tortue alligator est une espèce prisée par les particuliers et les collectionneurs[réf. nécessaire].
En France, la détention de cette espèce par un particulier nécessite un arrêté préfectoral d’ouverture (APO) et un certificat de capacité[6].
Publications originales
[modifier | modifier le code]- Gray, 1856 "1855" : On some New Species of Freshwater Tortoises from North America, Ceylon and Australia, in the collection of the British Museum. Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 23, p. 197-202 (texte intégral).
- Harlan, 1835 : Medical and Physical Researches: or Original Memoirs in Medicine, Surgery, Physiology, Geology, Zoology, and Comparative Anatomy. L.R. Bailey, Philadelphia, p. 1-653.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) DiLaura, P. et al., Animal Diversity Web : Macrochelys temminckii, 1999 (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Macrochelys temminckii (Troost, 1835) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Macrochelys temminckii (sur le site du ministère français de l'Écologie)
- (en) Référence Catalogue of Life : Macrochelys temminckii Troost, 1835 (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Macrochelys temminckii Troost 1835 (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Macrochelys temminckii Troost, 1835 (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Macrochelys temminckii (Troost in Harlan, 1835) (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence IRMNG : Macrochelys temminckii Troost, 1835 (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Macrochelys temminckii (Troost in Harlan, 1835) (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Macrochelys temminckii (taxons inclus)
- (en) Référence OEPP : Macrochelys temminckii Troost (consulté le )
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Macrochelys temminckii TROOST, 1835 (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Macrochelys temminckii (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Macrochelys temminckii (Troost, 1835) (consulté le )
- (en) Référence TFTSG : [PDF]
- (en) Référence UICN : espèce Macrochelys temminckii (Troost in Harlan, 1835) (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Macrochelys temminckii (Troost, 1835) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Macrochelys temminckii a été considérée comme le seul représentant du genre jusqu'en 2014, où l'on a cru en trouver deux autres, M. suwanniensis et M. apalachicolae[1]. Mais cette dernière a par la suite été reconnue comme identique à M. temminckii[2].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Joshua E. Brown, « Research splits alligator snapping turtle, 'dinosaur of the turtle world,' into three species », sur Phys.org, .
- (en) B. Folt et C. Guyer, « Evaluating recent taxonomic changes for alligator snapping turtles (Testudines: Chelydridae) », Zootaxa, vol. 3947, no 3, , p. 447-450 (DOI 10.11646/zootaxa.3947.3.11).
- TFTSG, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Beolens, Watkins & Grayson, 2009 : The Eponym Dictionary of Reptiles. Johns Hopkins University Press, p. 1-296
- Kyo Soung Koo, Seoung-Min Park, Jae Hyeok Choi et Ha-Cheol Sung, « New report of an alligator snapping turtle (Macrochelys temminckii Troost, 1835) introduced into the wild in the Republic of Korea », BioInvasions Records, vol. 10, no 1, , p. 220–226 (DOI 10.3391/bir.2021.10.1.23, lire en ligne, consulté le )
- « Une tortue rare et dangereuse prise en charge par les agents de l’OFB », sur Drupal (consulté le )
- (en) « Alligator Snapping Turtle | National Geographic », sur Animals, (consulté le )
- (en) « Alligator Snapping Turtle », sur National Wildlife Federation (consulté le )
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 30 novembre 2023
- CITES, consulté le 30 novembre 2023
- Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 30 novembre 2023