Léon Daum
Léon Daum | |
Jelle Zijlstra, Daum, Wemmers (1954) | |
Fonctions | |
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Membre de la Haute Autorité Finet de la CECA | |
– (1 an, 8 mois et 1 jour) |
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Président | Paul Finet |
Membre de la Haute Autorité Mayer de la CECA | |
– (2 ans, 7 mois et 10 jours) |
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Président | René Mayer |
Membre de la Haute Autorité Monnet de la CECA | |
– (2 ans, 9 mois et 24 jours) |
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Président | Jean Monnet |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Nancy (France) |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | 15e arrondissement de Paris |
Père | Auguste Daum |
Famille | Marcel Froissart (cousin) |
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Léon Daum, né à Nancy le [1] et mort à Paris le , est un un ingénieur au corps des mines, entrepreneur et homme d'État français. Il a été membre de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier de 1952 à 1959 et a également dirigé et administré de nombreuses sociétés métallurgiques.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Le grand-père de Léon Daum, Jean Daum (1825-1885), est notaire à Bitche, puis s'établit à Nancy en 1871. Jean Daum devient maître verrier en 1876 et rachète la cristallerie de Nancy en 1878. Les parents de Léon Daum sont Auguste Daum (1853-1909) et Jeanne Constantin (1858-1921).
Léon Daum épouse en 1913 Jeanne Poincaré (1887-1974), fille du mathématicien Henri Poincaré, le cousin du président[1]. Ils n'ont pas d'enfants[2]. Il est également le cousin de Marcel Froissart[3]. Le frère aîné de Léon, Jean Daum, meurt à Verdun en 1916[1]. Après son père Auguste et son oncle Antonin, ses deux autres frères Paul et Henri, ainsi que son neveu Jacques et son cousin Michel ont tous quatre dirigé la cristallerie familiale. Il a lui-même été président du conseil de surveillance[4] des verreries Daum de 1925 à 1966. Sa sœur Louise a épousé Louis Sencert.
Jeunesse
[modifier | modifier le code]Léon Daum naît le à Nancy. Il étudie au Lycée de Nancy[5], puis à l'École polytechnique de 1905 à 1907[1], où il est major d'entrée et de sortie de sa promotion qui comptait 168 élèves, et à l'École des mines de Paris. Il rejoint ensuite le Corps des mines[1]. Il est envoyé en mission pour un voyage d'études aux États-Unis et au Canada de juillet à . Il est affecté, cette même année, à la direction du services des mines de l'arrondissement de Douai. À la suite de la catastrophe de la Clarence qui a lieu le , Léon Daum est cité à l'ordre du Corps des mines pour son courage, sa dévotion et sa sagacité technique dans l'assistance qu'il a apportée aux victimes[6].
Administrateur industriel
[modifier | modifier le code]De à , Léon Daum dirige le service des mines de Rabat au Maroc[1]. Pendant la Première Guerre mondiale, il est capitaine d'artillerie dans le cinquième régiment d'artillerie lourde et officier observateur dans l'aviation de 1914 à 1917, sans toutefois prendre part directement aux combats[1]. Il retourne ensuite au Maroc de à [1]. En , il est nommé chef du département de contrôle des mines de la Sarre, alors sous occupation française[1]. En , il devient directeur du personnel des mines de la Sarre, puis, en , ingénieur en chef. En 1923, il participe à la Mission inter-alliée de contrôle des usines et des mines (MICUM) pendant l'occupation de la Ruhr.
Entre-temps, il avait été nommé ingénieur en chef de la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d'Homécourt en [7],[2]. Il en devient le directeur général adjoint en , puis le directeur général en 1927. En , il est mis en congé du Corps des mines[2]. Entre 1930 et 1939, Marine-Homécourt souffre de la récession économique, des grèves et de l'inondation de la mine d'Homécourt[8]. Lorsqu'il est en poste à Homécourt, Daum est également directeur des hauts-fourneaux de Givors, des Aciéries de Dilling et du Crédit national[2].
Léon Daum est l'un des leaders du Comité des forges, l'association des aciéristes français[9]. Sous le régime de Vichy, le Comité des forges est dissout par décret le [7],[10]. Il est remplacé par le Comité d'organisation de la sidérurgie (CORSID)[7],[11]. Léon Daum est le seul membre du Comité des forges à avoir également siégé au CORSID[7],[12]. Il y a représenté l'industrie du fer et de l'acier du Centre-Midi[2]. Il fait partie du CORSID de 1940 à 1945[8]. Il est désigné en 1941 membre du Conseil national[13]. Il n'a pas été inquiété à la Libération.
Après-guerre
[modifier | modifier le code]Après la Libération de la France, Léon Daum est nommé président de l'entreprise Rombas[8]. Il est également l'un des fondateurs, en 1945, de l'Association des cadres dirigeants de l'industrie (ACADI)[2]. En 1948, il est l'un des membres de la délégation française au comité de l'acier de l'Organisation pour la coopération économique. Il dirige ensuite ce comité[8]. En 1948, il promeut la création de la Sollac[14], facilite la création de Sidelor et prépare la fusion de Marine-Homécourt avec les Aciéries de Saint-Étienne. En 1949, il est nommé vice-président et vice-directeur général de Marine-Homécourt. Il démissionne lorsque Théodore Laurent, alors âgé de 90 ans et à qui il devait succéder, est réélu pour un nouveau mandat de six ans à la tête de Marine-Homécourt[2].
À la demande de Robert Schuman, Léon Daum accepte d'être membre de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) dès la création de cette dernière en 1952[14],[8]. Il reste à ce poste jusqu'en 1959[14],[8]. On s'attendait à ce qu'il soit un représentant efficace des intérêts industriels français, mais il s'en est rapidement détaché pour adopter une vision à long terme et s'est attiré les plaintes des associations d'aciéries[15].
Du au , sous la présidence de Jean Monnet, il dirige le groupe de la CECA dédié aux finances, aux investissements et à la production. Il est également membre du groupe de politique à long terme, du groupe des marchés, accords et transports et du groupe presse et informations[16]. Du au , sous la présidence de René Mayer, il dirige le groupe sur les problèmes industriels et les finances et est membre du groupe objectifs généraux et à la politique à long terme, du groupe marchés, accords et transports et au groupe presse et informations[17]. Du au , sous la présidence de Paul Finet, il dirige le groupe consacré à la production et aux investissements et est membre des groupes des relations extérieures, du charbon et des contrats et de l'acier, des transports et des fusions[18].
Retraite et fin de vie
[modifier | modifier le code]Léon Daum promeut l'usage de l'espéranto et cela devient l'une de ses principales activités après sa retraite en 1959[2]. Il meurt à Paris le [14],[2] et est enterré à Nancy près de son épouse Jeanne Poincaré.
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]Léon Daum a été élevé en 1952 à la dignité de Commandeur de la Légion d'honneur[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Léon Daum » (voir la liste des auteurs).
- Carbonell 2008, paragraphe 12
- Annales des Mines
- Petit-fils d'Antonin Daum
- Équivalent du conseil d’administration dans une société en commandite.
- « Monsieur Léon Daum a présidé le banquet des anciens élèves du lycée », L'Est républicain, no 17070, , p. 3 (lire en ligne).
- Renseignements pour la Légion d'honneur
- Carbonell 2008, paragraphe 13
- La Jaune et la Rouge - 1966
- Ehrmann 2015, p. 67
- Brunet 2017, p. 55
- Brunet 2017, p. 74
- Brunet 2017, p. 68
- Mauve Carbonell, Des hommes à l'origine de l’Europe: Biographies des membres de la Haute Autorité de la CECA, Presses universitaires de Provence, 2017, p. 212
- Carbonell 2008, paragraphe 14
- Carbonell 2009, p. 138
- CVCE 2016, p. 2
- CVCE 2016, p. 4
- CVCE 2016, p. 5
- Base Léonore, côte 19800035/681/78023
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Mauve Carbonell, « Biographies des membres de la Haute Autorité de la CECA », dans Des hommes à l'origine de l'Europe, Presses universitaires de Provence, , 283 p. (ISBN 978-2853997119, lire en ligne), p. 199-236
- « Renseignements produits à l'appui du décret de nomination comme chevalier de la légion d'honneur », sur culture.gouv.fr (consulté le )
- J.M., « In Memoriam 21 mars 1887 - 28 mai 1966 », La Jaune et la Rouge, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Luc-André Brunet, Forging Europe : Industrial Organisation in France, 1940–1952, Londres, Springer, , 296 p. (ISBN 978-1-349-95198-7, lire en ligne)
- Annales des Mines, « Léon Daum (1887-1966) », Annales des Mines, (lire en ligne, consulté le )
- « Cote 19800035/681/78023 », base Léonore, ministère français de la Culture
- (en) Henry Walter Ehrmann, Organized Business in France, Princeton University Press, (ISBN 978-1-4008-7832-1, lire en ligne)
- (en) Mauve Carbonnell, « Victors and Venquished of WWII », dans Michele Affinito, Guia Migani, Christian Wenkel, Les deux Europes - The Two Europes, Peter Lang, , 359 p. (ISBN 978-90-5201-481-4, lire en ligne), p. 133-148
- Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe, « Membres de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) », sur CVCE, (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Notice de Léon Daum dans les annales de l'École des Mines
- Ingénieur du corps des mines
- Élève de l'École polytechnique
- Élève du lycée Henri-Poincaré
- Membre de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1952
- Famille Poincaré
- Naissance en mars 1887
- Naissance à Nancy
- Décès en mai 1966
- Décès dans le 15e arrondissement de Paris
- Décès à 79 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Sud (Nancy)