Aller au contenu

Indochine (film)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Indochine

Réalisation Régis Wargnier
Scénario Catherine Cohen
Erik Orsenna
Louis Gardel
Musique Patrick Doyle
Acteurs principaux
Sociétés de production Paradis Films
La Générale d'Images
Bac Films
Orly Films
Ciné Cinq
Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC)
Canal+
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de la République socialiste du Viêt Nam Viêt Nam
Drapeau de la Malaisie Malaisie
Genre Film dramatique
Film romantique
Film de guerre
Durée 160 minutes
Sortie 1992

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Indochine est un film dramatique français réalisé par Régis Wargnier, sorti en 1992.

C'est une tranche de l'histoire de l'Indochine française des années 1920 aux années 1950 à travers la saga d’une famille française coloniale exploitant des plantations d'hévéa, immergée dans le soulèvement de Vinh et la mutinerie de Yên Bái en 1930 jusqu'aux accords de Genève de 1954 qui ont mis fin à la présence française en Indochine.

À l'intérieur de ce cadre historique se déroule une histoire d'amour entre l'héritière de cette famille, Éliane (Catherine Deneuve), et un lieutenant de vaisseau de la marine française, Jean-Baptiste (Vincent Perez). Celui-ci optera ensuite pour les nationalistes vietnamiens, par amour pour une princesse vietnamienne, Camille (Linh Dan Pham), fille adoptive d'Éliane devenue communiste dans les bagnes français. Le chef de la Sûreté générale indochinoise, Guy Asselin (Jean Yanne), le « suicidera ».

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Financement

[modifier | modifier le code]

Eric Heumann, initiateur du projet, et lui-même petit fils d'un planteur de caoutchouc, produit le film pour un budget de 120 millions de francs[1]. C'est lui qui contacte Régis Wargnier, qui à son tour prend attache pour le scénario avec Erik Orsenna, qui vient d'obtenir le Prix Goncourt avec L'Exposition coloniale[2].

Le personnage d'Eliane Devries s'inspirerait de la figure de Mme de la Souchère, née Janie Bertin, seule femme à la tête d'une plantation d'hévéas dans l'indochine française, qui ruinée après la crise de 1929 regagna la France en compagnie de ses enfants, à la veille de la seconde guerre mondiale[1].

Pour la scène d'interrogatoire de Jean Yanne à la Sûreté coloniale française, Régis Wargnier s'est inspiré du livre Indochine SOS d’Andrée Viollis[3].

Outre les Studios de Boulogne, le tournage s'installe dans différents lieux : en Malaisie pour reconstituer la propriété d'Eliane[3] (George Town et Ipoh), au Viêt Nam (baie d'Halong, Hué (Cité impériale), Tam Cốc) ou encore en Suisse ( Lac des Quatre-Cantons, dans les extérieurs du Grand Hotel National Luzern de Lucerne et à Meggen). C'est le premier film français tourné au Viêt Nam depuis l'indépendance. L'équipe a pu s'inquiéter à tort de ne pas pouvoir obtenir toutes les autorisations de tournage[2].

C'est en écoutant la musique du film Henry V[4] que Régis Wargnier décide de confier la bande originale de son film à l'Écossais Patrick Doyle, compositeur presque débutant à l'époque. Cette collaboration se répétera sur cinq autres films.

Pays ou région Box-office
Drapeau de la France France 3 198 663 entrées
Drapeau des États-Unis États-Unis 1 400 000 entrées[5]
Drapeau de l'Espagne Espagne 340 577 entrées
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 151 262 entrées
Drapeau de la Russie Russie 45 200 entrées
Total hors France ... entrées
Monde Total Monde 5 135 702 entrées

Récompenses et distinctions

[modifier | modifier le code]

Récompenses

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Jean-François Baillon, « Indochine », Ciné-dossier, collection du Festival International du Film d'Histoire de Pessac [PDF], sur cine-dossiers.fr, (consulté le )
  2. a et b Guillemette Odicino, « “Indochine” conclut en beauté le festival Lumière », sur telerama.fr, (consulté le )
  3. a et b Guillemette Odicino, « Quatre bonnes raisons de revoir “Indochine”, de Régis Wargnier », sur telerama.fr, (consulté le )
  4. [livret du CD de la bande originale du film].
  5. « Les recttes des films français aux USA », sur CInedirectors (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Régis Wargnier (photogr. Jean-Marie Leroy), Indochine, un film de Régis Wargnier : d'après le scénario de Catherine Cohen, Louis Gardel, Erik Orsenna, Régis Wargnier, Ramsay, , 94 p. (ISBN 2-84041-029-X)
  • Françoise Navailh, « La face voilée d'Indochine », L'Homme et la société, nos 127-128,‎ , p. 55-62 (lire en ligne)
  • Michèle Bacholle, « Camille et Mùi ou Du Vietnam dans Indochine et L'Odeur de la papaye verte », The French Review, vol. 74, no 5,‎ , p. 946-957
  • (en) Lily V. Chiu, « Camille’s Breasts: The Evolution of the Fantasy Native in Régis Wargnier’s Indochine », dans Kathryn Robson, Jennifer Yee (dir.), France and “Indochina”: Cultural Representations. After the empire, Lexington Books, , 256 p. (ISBN 9780739155172)
  • Delphine Robic-Diaz, « Réactualisation d'une idée reçue : le mythe du "péril jaune" dans Indochine de Régis Wargnier », dans Delphine Robic-Diaz et Élodie Dulac (dir.), L'Autre en images : idées reçues et stéréotypes, L'Harmattan, , 204 p. (ISBN 2-7475-8035-0), p. 21-39
  • (en) Joel David, « Indochine and the Politics of Gender », Asian Journal of Women’s Studies, vol. 12, no 4,‎ , p. 61-93
  • Delphine Robic-Diaz, « Chapitre XIII. Légendes originelles », dans La guerre d’Indochine dans le cinéma français : images d'un trou de mémoire, Presses universitaires de Rennes, , 376 p. (ISBN 978-2-7535-3476-6), p. 279-288

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]