Incendie du train de Sakuragichō
Incendie du train de Sakuragichō 桜木町事故 Sakuragichō jiko | ||||
Le premier wagon du train en feu. | ||||
Caractéristiques de l'accident | ||||
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Date | ||||
Type | Incendie | |||
Site | Gare de Sakuragichō | |||
Coordonnées | 35° 27′ 12″ nord, 139° 37′ 52″ est | |||
Caractéristiques de l'appareil | ||||
Type d'appareil | Train Série 63 (en) | |||
Compagnie | Japanese National Railways | |||
Morts | 106 | |||
Blessés | 92 | |||
Géolocalisation sur la carte : Japon
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Kanagawa
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L'incendie du train de Sakuragichō (桜木町事故, Sakuragichō jiko ) s'est déroulé au Japon le quand un train Série 63 (en) de la ligne Keihin (aujourd'hui intégrée dans la ligne Negishi) en approche de la gare de Sakuragichō à Yokohama entre en contact avec un fil suspendu sectionné par erreur ce qui provoque un court-circuit et déclenche un incendie qui tue 106 personnes et en blesse 92[1].
L'accident
[modifier | modifier le code]Le jour en question, les équipes d'entretien renouvellent les isolants électriques des fils aériens, quand à 13h38, un fil suspendu (à partir duquel le fil de contact est suspendu) est accidentellement sectionné ce qui permet au fil de contact de pendre. Quatre minutes plus tard, un train MoHa 63 (1271B) à 5 wagons approche de la gare de Yokohama et change de voie 50 mètres avant Sakuragichō mais le pantographe de la voiture de tête s’emmêle alors dans le fil de contact suspendu. Le conducteur tente d'abaisser le pantographe mais celui-ci tombe sur le côté et percute le wagon en bois, provoquant des étincelles qui déclenchent un feu sur le toit qui se répand rapidement au reste de la voiture.
Les 150 personnes voyageant dans la voiture ne peuvent pas ouvrir les portes électriques. La porte de raccordement à la deuxième voiture ne s'ouvre que vers l'intérieur, impossible donc à ouvrir avec la foule de passagers en panique à l'intérieur. Enfin, les fenêtres de la voiture sont trop petites pour s'échapper : les trains Série 63, conçus pendant la Seconde Guerre mondiale, utilisent de nombreuses mesures de réduction des coûts, dont l'une est une conception de fenêtre à trois volets, où seuls les panneaux inférieurs et supérieurs peuvent être ouverts. Dans le but d'éviter la dépense d'une grande vitre de grande taille, cette conception laisse les ouvertures trop petites pour passer. Les passagers se retrouvent donc piégés. La première voiture, construite peu de temps après la guerre en matériaux combustibles (une autre mesure de réduction des coûts est le toit en bois de ces voitures), est complètement consommée par le feu en dix minutes, tuant 106 personnes et blessant 92 autres.
Conséquences
[modifier | modifier le code]Le rapport d'enquête entraîne une meilleure protection contre les incendies dans tous les trains et dans le raccordement entre les voitures. Bien que les portes à commande électrique disposaient d'ouvertures manuelles placées sous les sièges passagers, celles-ci étaient mal signalées. Le rapport entraînent leur signalisation en rouge.
Cet accident provoque également la démission de Hideo Shima, directeur du département du matériel ferroviaire, en 1951. Shima est plus tard employé par la Japanese National Railways en 1955 pour concevoir et construire le premier train à grande vitesse du Japon, le Shinkansen[2].
Un monument aux victimes de l'accident est construit au temple Sōji-ji de Tsurumi-ku à Yokohama[3].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sakuragichō train fire » (voir la liste des auteurs).
- (en) Masao Saito, « Japanese Railway Safety and the Technology of the Day », Japan Railway & Transport Review, no 33, , p. 4–13 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Aigis Salpukas, « Hideo Shima, a Designer of Japan's Bullet Train, Is Dead at 96 », New York Times, (lire en ligne, consulté le )
- (ja) 林正己, « ja:大本山總持寺境内にある鉄道事故関係慰霊碑等について » (consulté le )