Aller au contenu

Hermann Minkowski

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hermann Minkowski
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 44 ans)
GöttingenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Fratrie
Max Minkowski (d)
Oskar MinkowskiVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Guste Minkowski (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maîtres
Directeur de thèse
Distinction
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 626)[1]
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 626a)[2]
Niels Bohr Library & Archives (d) (AR 175, 3971)[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Hermann Minkowski
Signature

Hermann Minkowski, né à Alexotas (alors en Russie, dans le Gouvernement de Suwałki, et aujourd'hui en Lituanie) le et mort à Göttingen le , est un mathématicien et un physicien théoricien allemand.

Hermann Minkowski naît le à Aleksotas, un faubourg de la ville lituanienne de Kaunas, dans une famille juive[4]. Il est le quatrième des cinq enfants de Lewin Minkowski et de son épouse Rachel, née Taubmann[5]. En , les Minkowski quittent Aleksotas pour Königsberg[4]. Minkowski y passe le reste de son enfance[4]. Il fait des études secondaires au lycée de la vieille ville de Königsberg où il se fait remarquer par ses résultats en mathématiques. Hermann Minkowski étudie aux universités de Berlin et de Königsberg. Il présente un mémoire sur la « décomposition des nombres entiers en somme de cinq carrés », sujet proposé pour le Grand Prix de l'Académie des sciences de Paris de 1882 et gagne ce dernier[6] (ainsi que Henry John Stephen Smith qui décède avant d’avoir pu recevoir le prix). Il obtient son doctorat en 1885. Il enseigne dans de nombreuses universités notamment à Bonn, à Königsberg ou à l'École polytechnique fédérale de Zurich. Albert Einstein est l’un de ses élèves à Zurich.

À Göttingen, il suit des cours de mathématiques de David Hilbert. Il participe à un congrès sur la théorie de l'électron en 1905 et apprend les derniers résultats et les dernières théories en électrodynamique.

En 1907, Minkowski se rend compte que le travail de Hendrik Lorentz et Einstein pourrait être mieux compris dans un espace plat, déjà introduit par Henri Poincaré en 1905[7], et doté d'une pseudo-métrique. Il étudie donc l'espace et le temps, que l'on avait l'habitude de dissocier, pour finalement les réunir en un « continuum espace-temps » à 4 dimensions[8]. Ce continuum espace-temps, maintenant appelé espace de Minkowski, est la base de tous les travaux sur la théorie de la relativité. Ces idées ont été utilisées par Einstein pour développer la théorie de la relativité générale.

Un des travaux les plus originaux de Minkowski est sa Géométrie des nombres. Cette approche est liée à des questions sur le gain de place, ou comment faire rentrer une forme donnée à l'intérieur d'une autre forme donnée. Le théorème de Minkowski est un exemple de démarche de cette nature. Il est utilisé pour démontrer le caractère fini du groupe des classes d'idéaux de l'anneau des entiers algébriques d'un corps de nombres de degré fini, ou encore pour élucider la structure du groupe des unités de cet anneau.

Minkowski meurt subitement à Göttingen le , à l'âge de 44 ans, d'une rupture de l'appendice[9].

Publications

[modifier | modifier le code]
  • (de) Die Grundgleichungen für die elektromagnetischen Vorgänge in bewegten Körpern. Académie des sciences de Göttingen, mathematisch–physikalische Klasse, Nachrichten, 1908 : 53–111, traduction française par Paul Langevin, Les Équations fondamentales des phénomènes électromagnétiques dans les corps en mouvement, 1908.
  • (de) Raum und Zeit. (Cours présenté devant la Versammlung Deutscher Naturforscher und Ärzte, Cologne, ) dans Physikalische Zeitschrift 10 (1909) p. 75–88. Réimprimé par Blumenthal en 1913. Traduction anglaise Space and time. Traduction française : Hermann Minkowski, « Espace et temps », Annales scientifiques de l'École Normale Supérieure, 3e série, vol. 26,‎ , p. 499-517 (DOI 10.24033/asens.613, lire en ligne).
  • (de) « Publications de et sur Hermann Minkowski », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).

Un cratère lunaire porte le nom de Minkowski[10] et (12493) Minkowski, un astéroïde de la ceinture principale, est aussi nommé en son honneur[11].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/b38f8c8029bb456c8433a69929172cb5 » (consulté le )
  2. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/55e8d9f348cf4c138f062e98859a3c26 » (consulté le )
  3. « https://history.aip.org/ead/20050143.html »
  4. a b et c James 2009, p. 122.
  5. (en) Stefanie Eminger, Carl Friedrich Geiser and Ferdinand Rudio: The men behind the first international Congress of mathematicians, University of Saint Andrews, , p. 125-129.
  6. Eva Bayer-Fluckiger, « Hermann Minkowski, grand prix de l'Académie à 18 ans », dans Tangente, no 111, 2006, p. 14-17 [lire en ligne] — Article écrit à la suite de la conférence éponyme donnée par Eva Bayer-Fluckiger le 10 mai 2006 dans le cadre du cycle Un texte, un mathématicien proposé par la SMF et la BnF, en partenariat avec France Culture et Tangente.
  7. Scott Walter, « Henri Poincaré et l’espace-temps conventionnel », Cahiers de philosophie de l'université de Cane, vol. 45,‎ , p. 87-119 (lire en ligne).
  8. Sébastien Gauthier, « Hermann Minkowski : des formes quadratiques à la géométrie des nombres », Images des Mathématiques, CNRS,‎ (lire en ligne)
  9. James 2009, p. 125.
  10. (en) Minkowski.
  11. (en) (12493) Minkowski = 1997 PM1 = 1997 PP5 = 1991 PW25, sur la base de données du Centre des planètes mineures.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]