Grue du Japon
Grus japonensis
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Gruiformes |
Famille | Gruidae |
Genre | Grus |
VU C1 : Vulnérable
Statut CITES
La grue du Japon (Grus japonensis ), grue de Mandchourie ou encore grue à couronne rouge est un grand échassier de la famille des gruidae. C'est un des plus grands oiseaux du monde.
Elle est appelée grue au sommet vermillon en Chine (丹顶鹤 / 丹頂鶴, ) en raison de sa tache rouge vermillon sur la tête. Elle est également surnommée grue des immortels (chinois simplifié : 仙鹤 ; pinyin : ), en référence à ses relations avec les immortels, divinités du Taoïsme, car elle porte souvent les immortels sur son dos dans la mythologie taoïste.
Au Japon, elle est nommée tanchō (丹頂 ) (« sommet vermillon », d'origine chinoise, mais l'usage des katakanas (utilisé généralement pour les mots d'origine étrangère non-chinois) est aujourd'hui obligatoire pour désigner tous les taxons du monde vivant : タンチョウ).
Population et conservation
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une espèce menacée qui comptait en 1999 environ 600 individus, soit 20 fois moins qu'en 1953[1].
Répartition géographique
[modifier | modifier le code]L'aire de nidification se situe dans le sud-est de la Russie (en Sibérie orientale), en Mongolie et à l’extrême nord-est de la Chine. Oiseau migrateur, la grue du Japon hiverne en Chine, en Corée (du Nord comme du Sud) et au Japon[2].
Son principal lieu de reproduction se trouve dans les plaines bordant le lac Khanka, situé à la frontière entre la Russie, dans le kraï du Primorie et la Chine, dans la province du Heilongjiang[2].
En Chine
[modifier | modifier le code]Une population de ces grues vit à l'état sauvage à Panjin, dans la région humide de la Plage rouge (Hong Haitan), dans la province du Liaoning, au nord-est de la République populaire de Chine[3] ou encore sur le lac Hulun dans la région autonome de Mongolie-Intérieure.
On peut également voir des spécimens au zoo ornithologique de l'île Gulangyu, à Xiamen, au sud de la province du Fujian.
La grue et l'homme dans la culture extrême-orientale
[modifier | modifier le code]Le bai he quan ou « boxe de la grue blanche » est un art martial chinois traditionnel. Les techniques de cet art martial sont inspirées des mouvements de la grue : des attaques en pique des doigts imitant les coups de bec, des postures sur une seule jambe, des techniques des bras rappelant les battements d'aile[4].
La grue blanche symbolise le calme (yin), la pureté et la loyauté.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) Référence Oiseaux.net : Grus japonensis (+ répartition)
- (en) Référence Congrès ornithologique international : Grus japonensis dans l'ordre Gruiformes
- (fr + en) Référence Avibase : Grus japonensis (+ répartition) (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Grus japonensis dans Gruiformes
- (fr) Référence CITES : taxon Grus japonensis (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Grus japonensis (Statius Muller, 1776)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Grus japonensis
- (en) Référence NCBI : Grus japonensis (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : espèce Grus japonensis (Statius Müller, 1776) (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Grus japonensis (Statius Müller, 1776) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Grus japonensis
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Chikako Ishiguro, « Sanctuaires pour grues japonaises », dans National Geographic Magazine France, no 1 (octobre 1999), p. xvi
- (en) Grus japonensis
- À la découverte du charme des terres humides Honghaitan à Panjin sur Radio Chine Internationale mais le lien ne marche pas
- Habersetzer, Encyclopédie des arts martiaux d'Extreme-Orient