Grand Junction Railway
Fondation | |
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Prédécesseurs |
Warrington and Newton Railway (en), Liverpool and Manchester Railway, Kenyon and Leigh Junction Railway (en) |
Successeur |
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Pays |
Les chemins de fer de Birmingham à Newton appelés aussi Grand Junction Railway ou GJR (en français, Grand Raccordement ferroviaire), lancés par le célèbre homme d'affaires Joseph Locke et ouverts le sur une longueur de 132 kilomètres ont constitué au milieu du XIXe siècle l'une des premières lignes importantes de chemins de fer en Angleterre. La ligne a été acquise en 1846 par la London and North Western Railway.
Histoire
[modifier | modifier le code]Projetée dès 1824, la ligne fut d'abord rejetée en raison de l'opposition des propriétaires fonciers et des propriétaires de canaux des régions traversées. Une pétition présentée au parlement échoua en 1826 et il fallut attendre 1833, après le succès en septembre 1830 de la première ligne commerciale régulière, la Liverpool and Manchester Railway, reliant Liverpool à Manchester, pour que le projet démarre[1]. La ligne rejoignait la Liverpool and Manchester Railway au niveau de la ville de Newton. Liverpool, Manchester et Birmingham, les trois villes industrielles en plein essor à cette époque, étaient ainsi reliées. La mise en place dès le début de l'année 1837 de cette infrastructure de transport de qualité a stimulé la croissance économique mondiale des années 1830 puis la croissance économique mondiale des années 1850.
La Grand Junction Railway avait pour ingénieur chef Joseph Locke, associé au concepteur de locomotives George Stephenson[2]. Son coût moyen de construction au kilomètre, d'environ 400 000 francs de l'époque, est deux fois moins élevé que celui de la Liverpool and Manchester Railway, reliant Liverpool à Manchester[3].
La Grand Junction Railway n'a pas hésité à encourager le développement de la London and North Union Railway, qui sera dès 1846 son acquéreur, se manifestant plus tôt que prévu en raison de l'appétit des investisseurs déclenché par la Railway mania. En 1840, elle absorbe une autre ligne de chemin de fer proche, la Chester and Crewe Railway juste avant son ouverture au public, tout en investissant dans la Lancaster and Carlisle Railway et dans la Caledonian Railway. Sa fusion de 1845 avec son aînée, la Liverpool and Manchester Railway, lui facilite le rachat de la North Union Railway en association avec une ligne voisine, la Manchester and Leeds Railway. Le tout sera intégré au London and North Western Railway dès 1846, en pleine Railway mania et juste avant le krach de 1847.
Références
[modifier | modifier le code]- La Vie des Stephenson : comprenant l'histoire des chemins de fer et de la locomotive, par Samuel Smile, page 261 [1]
- L'Économie française du XVIIIe au XXe siècle par Jean-Pierre Poussou et François Crouzet, page 222 [2]
- Annales des ponts et chaussées: Partie technique. Mémoires et documents, par la Commission des Annales des ponts et chaussée, page 286 [3]
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henry Booth (trésorier de la compagnie), Chemin de fer de Liverpool à Manchester – Notice historique, in Annales de Ponts et Chaussées, 1er semestre, Paris, 1831 + carte.
- La Vie des Stephenson : comprenant l'histoire des chemins de fer et de la locomotive, par Samuel Smiles, chez H. Plon, 1868