Georges Kowal
Naissance | (Ukraine) |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Orkan Kowal |
Nationalité |
Ukrainienne puis française |
Formation |
Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) |
Activité |
Journalisme, Cinéma et Photographie |
Famille |
Conflit | |
---|---|
Distinctions |
Georges Kowal, né Orkan Kowal le en Ukraine et décédé le à Thai Binh au Vietnam est un journaliste de guerre et cinéaste naturalisé français.
Il est connu pour avoir été l'un des tout premiers reporters de guerre de l'armée française[1] et a notamment inspiré Pierre Schoendoerffer à faire carrière auprès du service cinématographique des armées[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Contrairement aux idées reçues[Lesquelles ?], Georges n'est pas né à Chartres mais à en Ukraine occidentale. Motivé et ambitieux, il finit par entrer dans l'armée française et devient sous-officier spécialiste cinématographique de l'armée de l'Air[3].
Guerre d'Indochine et mort
[modifier | modifier le code]Arrivé en Indochine française en décembre 1948, Georges est reçu en la qualité de caméraman pour le service cinématographique des armées (SCA)[1]. Remarqué pour la qualité de ses reportages qualifiés "d'émouvants"[réf. nécessaire], il couvre de nombreuses batailles et est notamment parachuté à Thaï-Nguyen en 1950. Il participe également aux offensives éclairs de Cho Ben et Hoa-Binh l'année suivante. Toutefois, lors de l'opération Crachin le 20 février 1952, il tombe près de Thai Binh[4]. Son corps est retrouvé noyé dans une rizière, caméra à la main, le poids de son matériel l'empêchant de se relever[5]. Son coéquipier, le reporter-photographe Raymond Varoqui, ramènera son corps à Hanoï, le 21 février 1952. Des personnalités de l'armée telles Fernand Jentile et Lucien Millet ainsi que des photographes et caméramen sont présents à ses obsèques qui ont lieu à Hanoï[6].[source insuffisante]. Il porte la mention honorifique "Mort pour la France"[7].[source insuffisante] Son pays d'accueil sera aussi celui qui l'aura vu mourir[8].
« En même temps qu’à ces morts de Corée, il faut donner un souvenir à Georges Kowal, qui filma pour les Actualités les combats d’Indochine. Ces jours derniers, Monsieur Letourneau épinglait sur sa poitrine la Croix de guerre, quelques jours après Kowal tombait la caméra à la main, près de Thái Bình. Un héros et un martyr du métier de chasseur d’images. Les Actualités purent refléter les phases essentielles de cette guerre grâce aux cameramen du Service Cinématographique des Armées (…). Une fois encore, ses opérateurs surent moissonner au jour le jour, dans les rizières comme dans la jungle, les images qui témoignaient pour l’Histoire. Plusieurs d’entre eux payèrent de leur vie leur courage sur les lieux de combat : l’opérateur Kowal, en 1952, et son camarade Perreau, en 1954. Leur collègue François Charlet fut blessé au pied, tandis que le cameraman André Lebon perdait une jambe au cours de la bataille de Dien-Bien-Phu. »[9]
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 1952 : L'Aviation de chasse en Indochine[10]
Prix, distinctions et hommage
[modifier | modifier le code]- Distinctions militaires
- Distinctions civiles
- Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume
- Hommage
- Son nom est mentionné sur le Mémorial des reporters ouvert en 2006 à Bayeux[11][source insuffisante].
- D'ailleurs toujours en 2006, une exposition intitulée "Les reporters de guerre de 1944 à nos jours" organisée par l'ECPAD s'est tenue à Bayeux également, cette fois-ci au Musée mémorial de la Bataille de Normandie. L'exposition a duré du 4 au 31 octobre et s'est déroulée à l'occasion du Prix de littérature Bayeux-Calvados dédié aux correspondants de guerre. Elle rend hommage à une génération d'hommes qualifiée "d'exceptionnels" et cite notamment Pierre Schoendoerffer et Georges Kowal comme "de grands noms de la photographie et de l'audiovisuel"[12].
- Une salle de projection porte son nom au Fort d'Ivry-sur-Seine[13].
- Il est en couverture du numéro 2 de la revue mensuelle "Combattant d'Indochine" parue en mars 1952 et publiée par l'Association des anciens du C.E.F.E.O et des Forces françaises d'Indochine. Cette dernière est encore en vente sur internet pour les collectionneurs[14].
- Il apparaît également sur la couverture du numéro 336 de la revue "Les Gueules Cassées : Sourire quand même" parue en janvier 2016 et publiée par l'Union des blessés de la face et de la tête. Il s'agit d'une association reconnue d'utilité publique depuis 1927. On le retrouve également page 17 dans la rubrique "Découverte"[15].
- Les écrits de plusieurs journalistes dont ceux de Georges Kowal ont inspiré le film de d'animation "Aventures en Indochine" (2012) du réalisateur français Patrick Jeudy. Il le précise dans la liste artistique de son œuvre[16].
- Il est également crédité dans le synopsis du documentaire "Filmer la Guerre d'Indochine" réalisé en 2009 et produit en partie par la chaîne télévisée Histoire TV[17].
- Les travaux de Georges, au vu de la nature politique de la guerre d'Indochine, ont permis d'enrichir les recherches menées par Pascal Pinoteau dans la revue académique "20 et 21 siècle : Revue d'histoire" publiée en 2003 par les Presses de Sciences Po. Son étude est intitulée "Propagande cinématographique et décolonisation : L'exemple français (1949-1958)". Le nom de Georges crédité sur les photos, au côté d'Alain Pol[18].
- Les cameramen du service cinématographique des armées sont décrits comme étant des "soldats de l'image" dans le dossier "Le cinéma au service de la défense, 1915-2008". En plus de Georges Kowal, on y mentionne Pierre Schoendoerffer, mais également Daniel Camus et Jean Péraud, ses camarades du service presse lors de la guerre d'Indochine[19].
- De nombreux témoignages de Pierre Schoendoerffer perpétue sa mémoire[réf. nécessaire]
- Un livre en auto-édition, racontant son histoire est publié en septembre 2023 par un de ses neveux (https://www.publishroom.com/librairie/1117-53141-julien-et-georges-kowal-destins-croises-de-manu-kowal.html)
Références
[modifier | modifier le code]- Delphine Robic-Diaz, « Indépendances - Les soldats de l'Image », sur freques.ina.fr.
- République Française, « Pierre Schoendoerffer, le cinéaste de la guerre d’Indochine », non notifié.
- Marc Charuel, « Filmer la guerre », sur valeursactuelles.com, .
- Le Monde (Archives), « Un cinéaste tué au Tonkin » , sur lemonde.fr, .
- Delphine Robic-Diaz, « Indépendances - Les soldats de l'image en Indochine. », sur fresques.ina.fr.
- « Obsèques de Georges Kowal ».
- Commune d'Abondant (Eure-et-Loir), « Monument communal "Morts pour la France" (Indochine 1946-1954) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur monumentsmorts.univ-lille.fr.
- Étienne de Montety, « Soldats de l’extrême », Le Figaro, (lire en ligne)
- Marcel Huret, Ciné actualités : histoire de la presse filmée, 1895-1980, Henri Veyrier (Babelio), , 192 p. (ISBN 9782851993304), p. 134
- « Services Français d'Information en Indochine "L'Aviation de Chasse en Indochine" » [php], bd-cine.com.
- S. Guichard, « Photo de la stèle 1951-1954 » , sur cheminsdememoire.gouv.fr.
- Ville de Bayeux et Conseil Général du Calvados, « Programme du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre » [Pdf, page 6], sur prixbayeux.org, .
- ECPAD (Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense), « Le Fort d'Ivry-sur-Seine » [PDF] page 19/40.
- Combattant d'Indochine, ASSOCIATION DES ANCIENS DU C.E.F.E.O. ET DES FORCES FRANCAISES D'INDOCHINE (lire en ligne)
- Union des Blessés de la Face et de la Tête, Les Gueules Cassées : Sourire quand même, Numéro 336, , 64 p. (lire en ligne), Couverture et page 17
- Patrick Jeudy, « Aventures en Indochine ».
- Histoire TV, « Bulletin des programmes - semaine du 16 au 22 mars 2013 » [pdf, page 8, "21:30"], sur tf1.fr.
- Pascal Pinoteau, Propagande cinématographique et décolonisation : L'exemple français (1949-1958), Presses de Sciences Po, , 69 p. (lire en ligne), p. 68
- Violaine Challéat, « Le cinéma au service de la défense, 1915-2008 », sur bibliotheques-numeriques.defense.gouv.fr.