George Etherege
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Sir George Etheredge ou Etherege (né en 1635 dans l’Oxfordshire – mort [à Paris ?] le ) est un dramaturge anglais du XVIIe siècle. De toute sa carrière d'auteur dramatique, Etherege n'a écrit que trois pièces : La Vengeance comique, ou l’Amour dans un tonneau (The Comical Revenge or, Love in a Tub) en 1664, Elle le ferait si elle le pouvait (She Would if She Could) en 1668 et L'Homme à la mode (The Man of Mode) en 1676[1].
Son œuvre est représentative de la tendance anti-sentimentale et grivoise[réf. nécessaire] qui traversa le théâtre britannique au début de la Restauration anglaise. L’auteur a longtemps occupé une place inférieure à son mérite réel dans la littérature anglaise[réf. nécessaire] : à une époque terne et lourde, encore fortement imprégnée de la parenthèse puritaine du règne d’Oliver Cromwell, Etherege a inauguré une nouvelle ère d’humour et de légèreté d’esprit. En tant qu’inventeur de la comédie d’intrigue en langue anglaise, il peut être considéré comme le précurseur des chefs-d’œuvre de William Congreve et Richard Brinsley Sheridan[réf. nécessaire]. Avant lui, c’est le style de Ben Jonson qui prévalait en comédie[réf. nécessaire] : l’humour traditionnel et les excentricités fantasques détenaient l’avantage sur les personnages réalistes.
Les personnages fats et affectés du théâtre d’Etherege sont vus comme les plus réussis de leur genre[réf. nécessaire]. L’humour est acéré et frivole, le style pittoresque. Etherege est resté célèbre pour son indélicatesse dans le choix des habits, des meubles et plus généralement des décors scéniques[réf. nécessaire]. Il dépeint avec efficacité les grands air de l’aristocratie londonienne, et ce peut-être mieux encore que Congreve, bien que ce dernier le surpasse en énergie et en perspicacité[réf. nécessaire].
Tous les contemporains d’Etherege s’accordaient à décrire chez lui une nature affable et enjouée[réf. nécessaire], qui s’accompagnait d’une tendance prononcée à l’alcoolisme. La première biographie qui lui fut dédiée est l’œuvre d’Edmund Gosse dans Seventeenth Century Studies (1883).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) John Palmers, The comedy of Manners, Londres, G. Bell & Sons, , 308 p., p. 38-39