Aller au contenu

Frédéric Péchenard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Frédéric Péchenard
Illustration.
Fonctions
Vice-président du Conseil régional
d'Île-de-France

chargé de la Sécurité et de l’Aide aux victimes
En fonction depuis le
(8 ans, 10 mois et 15 jours)
Élection 18 décembre 2015
Réélection 1 juillet 2021
Président Valérie Pécresse
Prédécesseur Abdelhak Kachouri
Conseiller de Paris
En fonction depuis le
(10 ans, 6 mois et 29 jours)
Élection 30 mars 2014
Réélection 28 juin 2020
Circonscription 17e arrondissement
Directeur général de la Police nationale

(4 ans, 11 mois et 19 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Prédécesseur Michel Gaudin
Successeur Claude Baland
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (Seine)
Nationalité Française
Parti politique UMP puis LR
Profession Préfet
Distinctions officier de la Légion d'honneur

Frédéric Péchenard, né le à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un homme politique français, membre du parti Les Républicains, ancien commissaire divisionnaire de police et haut fonctionnaire.

Commissaire de police de formation, il a par la suite été promu au grade de commissaire divisionnaire, et nommé à l’emploi de contrôleur général puis directeur des services actifs de la Police nationale. Il est nommé préfet hors cadre et placé à la tête de la Direction générale de la Police nationale du au , date à laquelle il a été nommé délégué interministériel à la sécurité routière et délégué à la sécurité et à la circulation routières.

Formation et vie privée

[modifier | modifier le code]

Il fait ses études secondaires à Paris dans le 17e arrondissement au lycée Carnot[1]. Titulaire d'une maîtrise en droit, il entame sa carrière de commissaire de police à 24 ans en intégrant l'École nationale supérieure de la Police (ENSP) en 1981.

Dans un livre écrit en 2007[2], il revient sur son amitié avec l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Il précise cependant : « Oui, Nicolas Sarkozy et Frédéric Péchenard c'est de l'histoire ancienne. On ne jouait pas ensemble dans la cour de la maternelle, ni dans celle de l'école primaire et encore moins au lycée, comme ont cru bon de l'affirmer certains médias. J'ai connu Nicolas Sarkozy ainsi que ses frères, quand sa mère, après son divorce, est venue s'installer (avec ses fils) […] à côté de chez nous. […] Bien que n'étant pas compagnon de jeu du petit Nicolas, je l'ai croisé de manière très régulière, comme ses frères Guillaume et François sans que notre camaraderie aille au-delà. Les années passant, nos rapports ont continué de s'inscrire dans une relation de proximité familiale. Bref, les Sarkozy ont toujours fait partie de mon environnement familial. Comme les Péchenard ont toujours fait partie du leur […]. Chacun suivant sa propre route, je ne verrai plus Nicolas durant une vingtaine d'années, entre 1981 et 2002, à une exception près : lors de la prise d'otages dans la maternelle de Neuilly ».

Parcours professionnel

[modifier | modifier le code]

En 1983, il devient chef du commissariat Chaillot à Paris pendant un an. À 27 ans, il prend en main les unités de recherche de la 2e division de police judiciaire. En 1988, il est chef de section à la brigade des stupéfiants et du proxénétisme, pendant un an.

De 1990 à 1991, il est nommé chef de la section anti-terroriste (SAT) de la brigade criminelle. Il assume successivement les fonctions de chef adjoint à la brigade de recherches et d'intervention (1991-1994) et chef adjoint à la brigade criminelle entre 1994-1996.

En , il est numéro 2 et adjoint de Jean-Marc Bloch à « l'antigang », autre nom de la Brigade de recherche et d'intervention de la Préfecture de police de Paris. Lors de la prise d'otages de la maternelle de Neuilly, il renoue avec son ami d'enfance Nicolas Sarkozy[3], qui est alors maire de Neuilly-sur-Seine.

En 1996, il est nommé à 39 ans chef de la brigade de la répression du banditisme et commissaire divisionnaire.

À partir de 2000, il est à la tête de la brigade criminelle à la Direction de la police judiciaire de la préfecture de police.

En , il est chargé des fonctions de sous-directeur des affaires économiques et financières (AEF), avant d'être promu contrôleur général en 2004. Il est nommé à 49 ans directeur des services actifs de la préfecture de police, chargé de la direction régionale de la police judiciaire.

Le , il est nommé directeur général de la police nationale. Par décret du , il est nommé préfet hors cadre, chargé d'une mission de service public relevant du Gouvernement. Il est maintenu dans ses fonctions de directeur général de la Police nationale.

Il est remplacé le par Claude Baland, 62 ans, préfet de carrière, qui a été directeur de l'administration de la police, entre 2001 et 2004. Ce changement fait suite à une proposition du nouveau ministre de l'Intérieur Manuel Valls[4]. Il devient Délégué interministériel à la sécurité routière[5]. Il est nommé, par arrêté du ministre de l’Intérieur en date du , président du Conseil supérieur de l’éducation routière[6]. Quittant ces fonctions, il est nommé par décret du 4 décembre 2013 inspecteur général en service extraordinaire au sein de l'Inspection générale de l'administration[7].

Vie politique

[modifier | modifier le code]

Début septembre 2013, il rejoint Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP pour les élections municipales de 2014 à Paris. Il figure en quatrième position sur la liste de la maire sortante UMP du 17e arrondissement, Brigitte Kuster[8]. Le 30 mars 2014, il est élu conseiller de Paris.

Le 20 septembre 2014, peu après l'annonce de candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, Frédéric Péchenard devient son directeur de campagne[9]. Après sa victoire, Frédéric Péchenard devient directeur général de l'UMP, qui devient Les Républicains[10]. En septembre 2015, il devient secrétaire départemental de la fédération Les Républicains de Paris.

Élu conseiller régional d'Île-de-France sur la liste parisienne de Valérie Pécresse (Les Républicains) aux élections de décembre 2015, il devient le 18 décembre vice-président de cette assemblée, chargé de la sécurité[11].

À la suite de la victoire de François Fillon à la primaire de la droite et du centre de 2016, Frédéric Péchenard est remplacé le 28 novembre 2016 par Patrick Stefanini comme directeur général des Républicains[12]. En janvier 2017, il intègre le pôle projet de la campagne de François Fillon sur le sujet de la sécurité[13].

Pour les élections sénatoriales de 2017, il a été no 3 à Paris de l'une des trois listes de droite qui se présentent (« Liste "Les Républicains" conduite par Pierre Charon »)[14].

Emmanuel Macron envisage en octobre 2018 de le nommer ministre de l'Intérieur, mais choisit finalement Christophe Castaner[15].

Il figure en 9e position sur la liste de l'Union de la droite et du centre pour les élections européennes de 2019.

Le 23 octobre 2019, il est nommé vice-président du parti Les Républicains[16]. En octobre 2020, après l'agression de policiers à Herblay et l'attaque d'un commissariat à Champigny-sur-Marne, il déclare que « le choix qui a été fait de ne pas riposter n'est pas admissible » considérant comme « très préoccupant[e] » l'augmentation de la violence de façon générale et l'augmentation de la violence contre les policiers[17].

Il soutient Valérie Pécresse au congrès des Républicains de 2021 en vue de l'élection présidentielle de 2022[18],[19].

Enseignements

[modifier | modifier le code]

En dehors de ces fonctions, Frédéric Péchenard est professeur associé à l'École nationale supérieure de la Police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or. Il assure par ailleurs des conférences à l'Institut de criminologie de l'université Panthéon-Assas. Depuis septembre 2018, il est maître de conférences à Sciences-Po Paris au sein du master affaires publiques, spécialité « Sécurité et défense ». Son enseignement porte sur les « Enjeux de sécurité : perspectives françaises, européennes et mondiales ».

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Controverses

[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 17 au 18 février 2009, le fils de Frédéric Péchenard est interpellé en état d'ivresse par la police pour avoir conduit son scooter sur le trottoir des Champs-Élysées. Il insulte et menace les agents de police. Emmené au poste, l'officier de police judiciaire en charge reçoit des instructions de ne pas le placer en garde à vue et de ne pas suivre la procédure normale. Un des gardiens de la paix injurié décide de porter plainte pour outrage. Frédéric Péchenard arrive à 2:50, s'isole avec ce policier puis récupère son fils. Aucune trace de plainte n'a été trouvée au parquet. Les policiers du commissariat du VIII° reçoivent l'ordre d'oublier cette affaire qui devient publique l'année suivante[22],[23].

Le , il a reconnu[24] sur France Info avoir demandé à la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI) d’identifier le haut fonctionnaire qui avait informé un journaliste du quotidien Le Monde au sujet de l'affaire Woerth-Bettencourt. Il expliquait dans Le Journal du dimanche, le [25] avoir « demandé aux services de renseignements non pas d’espionner des journalistes, mais d’identifier une personne au sein de l’appareil d’État, qui, en violant le secret professionnel, le secret de l’instruction mais aussi une certaine éthique, a fourni des informations confidentielles. Les services de renseignements ont identifié quelqu’un que l’on pouvait soupçonner, puis ont donné ces informations, conformément à l’article 40 du code de procédure pénale[26], au procureur de la République ». Finalement, Frédéric Péchenard est totalement blanchi[27].

Positions politiques

[modifier | modifier le code]

Invité le 28 août 2015 par Ruth Elkrief sur BFMTV, Frédéric Péchenard propose que « le simple fait de consulter » un site « djihadiste » devienne un délit.

Publications

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Bertrand Gréco, « Péchenard : Paris commence à ressembler au Bronx », sur lejdd.fr, .
  2. Gardien de la Paix, éd. Michel Lafon.
  3. Frédéric Péchenard, un flic au sommet - Le Figaro, 28 mai 2010
  4. Valls remplace le trio de tête de la hiérarchie policière », Le Monde, le .
  5. « Décret du 31 mai 2012 portant nomination du délégué interministériel à la sécurité routière et délégué à la sécurité et à la circulation routières - M. Péchenard (Frédéric) ».
  6. « Arrêté du 18 juin 2012 portant nomination du président du Conseil supérieur de l’éducation routière »
  7. Décret du 4 décembre 2013 portant nomination d'un inspecteur général en service extraordinaire (inspection générale de l'administration) - Frédéric Péchenard
  8. Sophie de Ravinel, « Paris : NKM recrute le sarkozyste Frédéric Péchenard », in lefigaro.fr, 9 septembre 2013.
  9. «Frédéric Péchenard», Nouvel Obs, article du 21/09/2014, consulté le 21/09/2014.
  10. Alexandre Lemarié, « À l'UMP, les sarkozystes aux postes-clés », lemonde.fr, 9 décembre 2014.
  11. « Toutes les actualités », sur iledefrance.fr (consulté le ).
  12. L'Obs, « Stefanini directeur général, exit Wauquiez... Fillon fait le ménage dans le parti », L'Obs,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  13. « Une équipe de campagne complétée », Le Figaro, samedi 14 / dimanche 15 janvier 2017, page 3.
  14. « senatoriales2017.senat.fr ».
  15. « Christophe Castaner, le boulet intouchable », sur Marianne,
  16. « L'équipe Jacob nommée, LR en ordre de marche », sur Libération.fr, (consulté le )
  17. Herblay / Champigny-sur-Marne : "Le choix de ne pas riposter n'est pas admissible", dénonce Frédéric Péchenard, l'ancien patron de la police nationale, francetvinfo.fr, 12 octobre 2020.
  18. « Les Républicains : Brice Hortefeux apporte son soutien à Valérie Pécresse », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  19. Christine Ollivier, « Péchenard, Hortefeux, Charon : trois sarkozystes historiques soutiennent Pécresse au congrès LR », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  20. Décret du 13 juillet 2011 portant promotion à titre exceptionnel
  21. « BODMR n°04 du 31 octobre 2022 » [PDF], sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  22. Le Figaro, « L'intervention embarrassante du patron de la police », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Patricia Tourancheau, « L’autre fuite qui embarrasse Frédéric Péchenard », sur Libération.fr, (consulté le )
  24. « Frédéric Péchenard sur l’affaire Bettencourt : « J’ai demandé » l’identification de la source des journalistes » - France Info, .
  25. « Péchenard : », sur lejdd.fr via Wikiwix (consulté le ).
  26. http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006574933&cidTexte=LEGITEXT000006071154.
  27. Péchenard échappe à la mise en examen.

Liens externes

[modifier | modifier le code]