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Forêt d'Othe

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Forêt d'Othe
Image illustrative de l’article Forêt d'Othe
Forêt Communale de Brion en Forêt d'Othe
Localisation
Coordonnées 48° 13′ 27″ nord, 3° 44′ 07″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Champagne-Ardenne/Bourgogne
Département Aube/Yonne
Compléments
Statut forêt domaniale
Administration Office national des forêts
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Forêt d'Othe
Géolocalisation sur la carte : Aube
(Voir situation sur carte : Aube)
Forêt d'Othe

La forêt d'Othe est une vaste forêt française située entre la Champagne au nord, et la Bourgogne au sud, limitée respectivement par les vallées de la Seine et de l'Yonne.

Description générale

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La forêt d'Othe, vallonnée et verdoyante, est constituée essentiellement de feuillus durs, à une altitude moyenne de 236 m. Elle couvre environ la moitié de la surface du Pays d'Othe, le reste étant constitué de cultures, de vergers, de sources, de ruisseaux et parsemé d'une vingtaine de petites communes.

Une activité de tourisme s'est centrée progressivement sur les randonnées pédestres, équestres et VTT. Vers Maraye-en-Othe, le circuit des voirloups offre à travers champs et forêts de magnifiques randonnées.

Les 21 communes

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L'élément ot / ut d'origine sans doute préceltique se retrouve dans l'ancienne paroisse d'O (Orne, Oth 1100) et dans le nom du pays d'Ouche, Jadis Utica, mot issu de ot / ut[1] dérivé avec le suffixe celtique (gaulois) -*ika[2]et qui était couvert de forêts dans l'Antiquité, ainsi que dans la commune d'Othe (Meurthe-et-Moselle, Othe 1277, Otha XVe siècle) qui, elle, tirerait son nom de la rivière l'Othain (Otha 1183)[3].

Certaines sources antérieures au milieu du XXe siècle, attribuent une origine Ligure, à l'élément toponymique ot-. Cette théorie est reprise par des publications qui ne sont pas spécialisées en toponymie et sur les Ligures[4], alors qu'en fait : « Les progrès effectués récemment par la linguistique ont également permis de réétudier tout un pan des recherches sur les Ligures. On ignore encore presque tout d'une langue qui aurait été « ligure » et à laquelle on attribue tous les noms que l'on ne peut rattacher aux langues mieux connues. Cette attitude n'est pas récente mais le corpus qui en résulte s'est considérablement réduit du fait des progrès de la linguistique gauloise et aujourd'hui, de nombreux noms que l'on croyait « ligures » sont traduits grâce à nos connaissances sur le gaulois. Prenons l'exemple des ethnonymes : on pourrait penser qu'une tribu dite « ligure » dans les textes antiques possèderait forcément un nom ligure, cependant, la plupart de ceux que les auteurs antiques qualifiaient de « Ligures » portaient en fait des noms celtiques. De plus, actuellement, plus aucune inscription n'est attribuée dans son intégralité à une hypothétique langue ligure (il paraît de plus en plus certain que les régions soi-disant ligures de Gaule du Sud et d'Italie du Nord possédaient en fait une population celtophone depuis le VIIe siècle av. J.-C.). En conclusion, presque tous les noms propres que l'on a voulu à un moment ou à un autre relier à un peuple ligure sont aujourd'hui traduits par les spécialistes de la langue gauloise. Il existe bien sûr un substrat linguistique antérieur à l'occupation celte et perceptible dans certains textes antiques mais les restes de ce substrat ne constituent pas le corpus de noms considérés comme ligures par les auteurs antiques. Il s'agit là d'un substrat que l'on appellera donc simplement préceltique et qui subsiste principalement dans les noms de rivières ou de montagnes (sachant que ces types de noms sont les plus durables à l'image des référents qu'ils désignent). Tout comme nous avons été incapables de délimiter une identité géographique et matérielle propre à l'entité que les Anciens nommaient « Ligures », nous nous voyons dans l'impossibilité de lui forger une identité linguistique qui ne serait pas celtique. Ainsi, certains chercheurs ont été amenés à penser que les Ligures ont eux-mêmes été des Celtes qui auraient évolué de manière différente de leurs voisins à cause de leur situation géographique spécifique et des contacts engendrés par celle-ci. On en vient donc à penser que ce terme de « Ligures » ne reflèterait pas l'existence réelle d'un peuple bien distinct des Celtes. Si C. Jullian affirmait que les Celtes étaient à l'origine une tribu ligure, on pourrait aujourd'hui plutôt voir les Ligures comme une tribu celtique du Sud . Notre perception du phénomène ligure s'est donc totalement inversée depuis le début des recherches sur ce thème et ce essentiellement grâce à la prise en considération du regard antique sur l'Autre. »[5].

Pendant l'Antiquité romaine, le travail du fer est largement pratiqué[6].

On retrouve les amphibiens dans les parties les plus humides de la forêt d'Othe. Ils sont représentés par la salamandre tachetée, le triton alpestre (inscrit dans le livre rouge de la faune menacée en France), le triton helvétique, ainsi que par les crapauds, la grenouille agile, la grenouille verte et la grenouille rousse.

On trouve le lézard des souches, le lézard vert et la coronelle lisse (coronella austriaca) sur les coteaux bien exposés.

Un milan royal en plein vol

La diversité d'espèces d'oiseaux est importante. Dans la partie de la forêt d'Othe située dans le département de l'Aube par exemple, 88 espèces différentes ont été observées. Onze d'entre elles font partie de la liste rouge des oiseaux nicheurs menacés de Champagne-Ardenne : le pouillot de Bonelli, l'alouette lulu, le bruant zizi et l'engoulevent d'Europe se retrouvent dans les lieux secs et ensoleillés, le pigeon colombin, le faucon hobereau et le pic mar dans les boisements. La pie-grièche écorcheur, la pie-grièche grise, la huppe fasciée et le tarier d'Europe se rencontrent plutôt dans les milieux ouverts et bocagers de bordure.

D'autres espèces plus communes, non menacées, fréquentent également la zone de la forêt d'Othe : dans les milieux ouverts et broussailleux de bordure de la forêt, on peut voir la linotte mélodieuse, le bouvreuil, l'alouette des champs, le bruant proyer, le bruant jaune, le pipit des arbres. Dans les bois on rencontre de nombreux pics (pic vert, pic noir, pic épeiche, pic épeichette), des mésanges (charbonnière, nonnette, bleue, noire, boréale, huppée), des fauvettes (fauvette des jardins, fauvette à tête noire et fauvette grisette). On trouve aussi des pouillots (pouillot fitis dans les milieux semi-ouverts, pouillot véloce et pouillot siffleur), ainsi que la bécasse des bois, la sittelle torchepot, le troglodyte mignon, le grimpereau des jardins, l'accenteur mouchet, le grosbec casse-noyaux, etc.

De nombreux rapaces survolent la forêt à la recherche de proies pour se nourrir et de lieu de nidification, comme la bondrée apivore, le milan royal, l'autour des palombes, l'épervier d'Europe, le faucon crécerelle et la buse variable.

Mammifères

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L'hermine est présente en forêt d'Othe

Dans la ZNIEFF champenoise appelée Forêt d'Othe et ses abords, on trouve deux endroits d'hibernation de chauves-souris, le premier au niveau de la source dite Fontaine du Crot du Doux sur la commune de Bouilly, et le second dans les anciennes carrières de silex des Sonneries à Javernant. Ces deux sites accueillent cinq espèces de chauves-souris : le petit rhinolophe, le grand rhinolophe, le vespertilion de Bechstein, le vespertilion à moustaches et l'oreillard commun. Ces espèces sont en forte régression tant en France qu'en Europe, et sont protégées en France depuis 1981. Elles sont inscrites à l'annexe II de la convention de Berne. Les trois premières espèces citées figurent également aux annexes II et IV de la directive Habitats et dans le livre rouge de la faune menacée en France.

Ces deux sites constituent un des sites d'hibernation les plus importants pour le vespertilion de Bechstein dans tout le nord-est de la France. Les anciennes carrières de silex représentent le seul site connu dans le pays d'Othe pour l'hibernation, le passage et la reproduction des deux espèces de rhinolophes.

Parmi les autres mammifères présents dans la forêt d'Othe, il faut citer le chevreuil, le cerf et le sanglier, ainsi que certains carnivores tels le renard, le chat sauvage, la belette, la martre, l'hermine, et le putois.

Retour du loup

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En décembre 2022 une « zone de présence permanente du loup » dans le Chaourçois est annoncée par la sous-préfète d'Avallon (Yonne) Depuis un arrêté préfectoral est pris pour l'Aube classant 100 communes en zone 1 (« où des actions de prévention sont nécessaires du fait de la survenue possible de la prédation par le loup pendant l'année en cours ») et 2 communes en zone 2 (« les zones où au moins un acte de prédation sur le cheptel domestique a été constaté au cours de chacune des deux dernières années ») [7].

La forêt d'Othe autour de Maraye-en-Othe est réputée pour ses légendes sur les voirloups.

Notes et références

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  1. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 155.
  2. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions errance 1994.
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 512b
  4. Jeanne Martel et Jeannine Velut, Notre pays d'Othe : son histoire, son patrimoine, Office de tourisme du pays d'Othe et de la vallée de la Vanne, DL 2003
  5. A. Manonni, « Protohistoire et identité : à la recherche des Ligures, Espaces, techniques et sociétés de la Préhistoire au Moyen Âge : travaux en cours », Actes de la première table ronde des jeunes chercheurs en archéologie de la MMSH, Aix-en-Provence, 18 mai 2006, A. Coudenneau et T. Lachenal (dir.) [1]
  6. Bataille 1992, p. 28
  7. L'Est-Éclair (édition papier) Christophe Ruszkiewicz « Une attaque de loup « possible » dans cent communes auboises » page 2 / édition du 7 février 2023

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne., Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3)
  • Philippe Durand, La forêt d'Othe. Bûcherons, charbonniers et marchands de bois : économie forestière du Moyen âge à nos jours, Amis du patrimoine du pays d'Othe, 1996.
  • Gabriel Groley, Mystérieuse forêt d'Othe, Paton, 1976