Croth
Croth | |
Croth, village fleuri. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire Mandat |
Rosine Coulong 2020-2026 |
Code postal | 27530 |
Code commune | 27193 |
Démographie | |
Population municipale |
1 378 hab. (2021 ) |
Densité | 131 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 44″ nord, 1° 22′ 42″ est |
Altitude | Min. 61 m Max. 137 m |
Superficie | 10,51 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Ézy-sur-Eure (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-André-de-l'Eure |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://croth.evreuxportesdenormandie.fr/ |
modifier |
Croth est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Croth est une commune du Sud-Est du département de l'Eure limitrophe de celui d'Eure-et-Loir. Elle se situe aux confins sud-est de la campagne de Saint-André, région naturelle formant une étendue plane et ouverte très largement consacrée aux grandes cultures[1]. Le territoire de la commune s'étend au cœur de la vallée de l'Eure.
Anciennement, le territoire de Croth s'étendait de part et d'autre de la frontière entre l'Eure et l'Eure-et-Loir.[réf. nécessaire] Aujourd'hui, il est totalement intégré au département eurois et appartient au canton de Saint-André-de-l'Eure.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par l'Eure, affluent de la Seine.
On y trouve aussi un étang longeant la piste verte de la vallée de l'Eure entre Croth et Marcilly sur Eure
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 617 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bû à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Croth est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ézy-sur-Eure, une agglomération inter-régionale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,9 %), terres arables (30,9 %), zones urbanisées (8,4 %), prairies (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), eaux continentales[Note 2] (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes de Croto en 1033[14], Cros en 1050 (cartulaire de Saint-Père de Chartres), Chrotus en 1060[15], Crotesium en 1144[16], Crotei en 1186 (cartulaire de l’Estrée), Crotum en 1185 (cartulaire de Marmoûtier), Crot en 1226[16], Croc en 1740 (sentence de la vicomté de l’Eau)[16].
De la langue d'oil crot « creux dans la terre , creux où l'eau séjourne »[14].
Ce toponyme a été rapproché des toponymes en -croc(q) de Normandie tels Vannecrocq (Eure, WanescrotumXIe siècle) ou Bec-de-Croc (Seine-Maritime, Louvetot, Betthecrot 1071) dans lesquels on peut identifier le vieil anglais croft « pièce de terre »[15] (anglais croft « pièce de terre, petite exploitation rurale »). Cependant, étant situé en dehors de la zone d'implantation des colons anglo-scandinaves, Croth n'a probablement pas cette origine. Une autre étymologie par le germanique continental kruft est possible dans ce cas, et cette formation toponymique serait alors identique à Cruften (Belgique, Cruten 751 - 758), Kruft (Allemagne, Croth 1112) de sens analogue au vieil anglais[15].
Histoire
[modifier | modifier le code]Primitivement, Croth était une dépendance de la terre de Sorel[17], qui avait pour seigneur au XIe siècle, Ingulfe Ribault, puissant baron, originaire de Dreux, qui possédait à la fois Brezolles, Remalard, Thimer, etc. Ses successeurs devinrent les seigneurs du Thymerais basés à Châteauneuf-en-Thymerais.
Guazon de Chateauneuf, Frodeline son épouse et de ses trois fils donne village de Croth, de Neuville, de Pain-Cuit, de Favarolle et de Bardoval à l'abbaye de Marmoutier en 1059[18][pas clair].
Au moment où les seigneurs de Châteauneuf disparaissaient de Croth, la famille qui tirait son nom de ce village y était dignement représentée par Guillaume de Croth, sénéchal de la seigneurie de Saint-André. Il siégeait à l'Échiquier de Rouen en 1249.
Plus tard, le fief de Croth se trouva détaché de la mouvance de Sorel, pour passer sous la dépendance d'Illiers qui appartint successivement aux seigneurs d'Anet et de Courtenay, puis aux évêques d'Evreux.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2021, la commune comptait 1 378 habitants[Note 3], en évolution de +6,49 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Notre-Dame ;
- Le gravier de Gargantua ;
- Deux lavoirs : le lavoir Saint-Thibault et le lavoir de l'Arche (ou lavoir de la Mairie). En 2013, le lavoir de l'Arche a fait l'objet d'une restauration. Celle-ci a notamment permis de réparer la charpente, refaire les enduits et poser une porte en bois. En 2017, le lavoir St-Thibault a lui aussi fait l'objet d'une restauration d'un montant de 10 000 euros[23].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jacques-Désiré Laval (1803 à Croth - 1864), prêtre et missionnaire spiritain français. Il fut médecin à Saint-André-de-l'Eure (de septembre 1830 à avril 1834), puis à Ivry-la-Bataille (d'avril 1834 à juin 1835). De février 1839 à la fin février 1841, il fut curé de Pinterville, petite paroisse située au sud de Louviers, avant de s'embarquer pour l'île Maurice où il s'occupa des anciens esclaves. Il fut béatifié par le pape Jean-Paul II le .
- Adrien Dieudonné (1912-1982), médailleur français né dans cette ville[24].
- Jacques Villeret (1951-2005), acteur. Croth, où il avait acquis une propriété en bordure de rivière quelques jours avant sa mort, fut son dernier lieu de résidence après qu'il eut vécu vingt ans à La Trinité-de-Réville. Foudroyé par une hémorragie interne, il fut transporté à l'hôpital d'Évreux où il mourut le , à quelques jours à peine de son 54e anniversaire.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Croth sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « La plaine de Saint-André », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Croth et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bu_sapc » (commune de Bû) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bu_sapc » (commune de Bû) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Ézy-sur-Eure », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, , p. 247.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 98.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 69.
- Charpillon, Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de ...
- Histoire de l'abbaye de Marmoutier, t. 1, 372-1104 / par Dom Edmond ... p. 334
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Croth fête son lavoir renové »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Site du Conseil départemental de l'Eure (consulté le ).
- Registre de l'état-civil du département de l'Eure, acte de naissance année 1912 - vue 3/19 (avec mention de mariage et de décès).