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Chessboxing

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Un match de chessboxing : l'échiquier à côté du ring.
Un match de chessboxing : un round d'échecs.
Un match de chessboxing : un round de boxe.

Le chessboxing, de chess (échecs) et boxing (boxer), est un sport hybride qui mélange boxe anglaise et jeu d'échecs.

La WCBO (World Chess Boxing Organisation (en)), l'organisation régissant ce sport, est née dans les années 2000, après avoir été créé de manière fictive par l'auteur de bandes dessinées Enki Bilal en 1992.

Le chessboxing est particulièrement connu au Royaume-Uni, en Inde, en Finlande et en Russie.

Charles Nimmegeers est arrivé deuxième position durant la compétition du tournoi international de 2023 à Mexico, dominant le champion en titre Tanguy Fernandez aux échecs mais éliminé par KO lors du dernier round de boxe.

À l'origine, le chessboxing a été imaginé en bande dessinée par Enki Bilal dans son album Froid Équateur en 1992[1].

Compétitions

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Iepe Rubingh, un artiste hollandais, a organisé le premier combat en 2003.

Au fil des années, le chessboxing est devenu un sport à part entière, avec ses propres règles, son championnat du monde et d'Europe et ses premiers clubs.

Champions du monde

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Deux athlètes s'affrontent sur un ring où est également placée une table d'échecs. Ils doivent respecter à la fois les règles officielles des échecs et celles de la boxe anglaise[3].

Déroulement

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Un match se déroule au maximum sur onze rounds répartis comme suit :

  • six rounds de trois minutes aux échecs ;
  • cinq rounds de trois minutes à la boxe.

Échecs et boxe se succèdent, le match commençant par un round d’échecs.

Le round d'échecs est joué à cadence rapide sous la forme d'un « blitz », et chaque joueur dispose d'un total de neuf minutes.

Une pause d'une minute est accordée aux joueurs entre deux rounds consécutifs.

Fin de match

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Le match se termine :

  • lors d'un échec et mat (échecs),
  • si le temps alloué est écoulé pour l'un des athlètes (échecs),
  • en cas d'abandon d'un des adversaires (échecs ou boxe),
  • en cas de K-O (boxe),
  • après une décision de l'arbitre (boxe).

Dans le cas où aucun des athlètes ne gagne dans le temps réglementaire et que la partie d'échecs se termine par un match nul, le combattant qui est en avance sur les points de boxe remporte le combat global. Dans le cas où le tableau de bord est également à égalité, le combattant qui a utilisé les pièces d'échecs noires est nommé vainqueur (en raison de l'avantage du premier coup aux échecs). Cela ne s'est pas encore produit dans la pratique.

Deux profils principaux se détachent au chessboxing :

  • On peut mettre la pression à son adversaire aux échecs et essayer de parer les coups à la boxe, en misant alors sur les échecs.
  • On peut multiplier les attaques à la boxe afin d'épuiser l'adversaire pour le perturber mentalement.

Notes et références

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  1. Cyrille Vanlerberghe, « Connaissez-vous le chessboxing ? », Le Figaro, 13 octobre 2009.
  2. Pauline Moreton, « Jura. Chessboxing : le Jurassien Valentin Marcel de nouveau sacré champion du monde », Le Progrès,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  3. Assia Hamdi, « Thomas Cazeneuve, le meilleur chessboxeur français : « Les échecs et la boxe s'opposent moins qu'on ne le croie » », sur L'Equipe, (consulté le )

[1]

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Articles connexes

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Liens externes

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  1. Assia Hamdi, « Boxe-échecs : extension du domaine de l'uppercut », Le Monde, vol. supplément l'Epoque,‎ (lire en ligne Accès limité)