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Chacal

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Chacal
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Chacal » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Canis mesomelas vu sur la plage aux otaries en Namibie.

Taxons concernés

Dans le genre Canis

Chacal est le nom vernaculaire désignant en français plusieurs espèces de petite ou moyenne taille de la famille des Canidés. C'est un mammifère adaptable et opportuniste. On les trouve en Afrique, en Asie, et également en Europe méditerranéenne et plus particulièrement dans les Balkans.

Si le chacal doré, était cantonné dans les Balkans jusque dans les années 1950, il est déjà en forte expansion au début des années 2000, et connait un accroissement encore accéléré de son aire de répartition vers le nord et l'ouest de l'Europe depuis les années 2010 à la faveur du réchauffement climatique[1],[2].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme chacal dériverait du sanskrit शृगाल (sṛgālá) qui signifie « le hurleur » via le persan شغال (šaḡāl) et le turc çakal. Toutes les langues européennes ont leur nom vernaculaire formé à partir de cette même racine, même si le terme latin est thos, terme qui est lui, probablement originaire du carthaginois[3].

Biologie, comportement et écologie[modifier | modifier le code]

Les caractéristiques générales des chacals sont celles des Canidés et du genre Canis, avec des différences pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations, notamment sur leur constitution physique ou leur mode de vie respectif.

Les chacals occupent une niche écologique semblable à celle du coyote en Amérique du Nord.

Espèces et répartition[modifier | modifier le code]

Répartition géographique en 2007. Le chacal doré a colonisé depuis une large partie de l'Europe

Vie sociale et territoire[modifier | modifier le code]

Comme les loups en liberté[N 1], les chacals vivent en famille comprenant un couple socialement monogame et leur petits. Chaque famille contrôle, marque et surveille un territoire.

Chasse et alimentation[modifier | modifier le code]

De nature opportuniste, ils se nourrissent principalement de charognes et de fruits et chassent de petites proies : petits mammifères, insectes, grenouilles, lézards et oiseaux. Également, comme les loups, les chacals chassent soit seuls (le mâle surtout lorsque la mère allaite), soit en couple, parfois avec de jeunes adultes lorsque le territoire est suffisant pour qu'ils restent plus longtemps.

Communication[modifier | modifier le code]

Plusieurs caractéristiques sont communes à la majorité des espèces, comme la communication orale, qui est très importante chez tous les chacals.

Toutefois la gamme des cris est un peu différente selon les espèces.
Les chacals à chabraque et dorés ont un registre plus étendu et sont bien plus bavards. Pour se reconnaître, les chacals à chabraque glapissent (cependant parfois hurlent), tandis que les chacals dorés hurlent (cependant parfois glapissent). Ces derniers émettent une sorte de reniflement à l'approche d’un danger. Les deux espèces poussent de longs hurlements perçants tout en courant, entrecoupés d’aboiements très courts, qui servent à rassembler la meute avant la chasse.

Le chacal rayé est plus silencieux. D’une voix basse, il émet des glapissements ou des aboiements. Le cri du chacal de Simien est aigu et répété.

Mythologie[modifier | modifier le code]

Anubis, dieu égyptien de l'au-delà, de la mort et de l'embaumement dans la mythologie égyptienne, était représenté avec un corps humain et une tête de chacal[4]. Il en va de même pour d'autres dieux égyptiens, comme Oupouaout, Sed, Khentamentiou, Oupiou, Anupet...

Le chacal est aussi le véhicule de la déesse hindoue Kâlî, déesse du Temps et de la Mort.

Le chacal joue dans les fables indiennes et africaines le même rôle que le renard dans les fables européennes. Comme le coyote ou le renard, le chacal symbolise l'astuce ou l'intelligence dans les cultures populaires, notamment celles des sorciers, voire le mythe interculturel du fripon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. …et, contrairement au mythe des meutes de loups et des mâles dominants, issu à la fois de légendes populaires et d'études en captivité.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nathaniel Herzberg, « Le chacal doré conquiert l'Europe », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Christine Wuillemin, « Un chacal doré observé dans le canton de Vaud », La Salamandre (revue),‎ (lire en ligne)
  3. Informations lexicographiques et étymologiques de « Chacal » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  4. Florence Evin, « Les mots magiques des Egyptiens pour l'éternité », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]