Bérardie de Baird
Berardius bairdii
Répartition géographique
Statut CITES
La bérardie de Baird (Berardius bairdii) est une espèce de baleines à bec du genre Berardius. Elle a été décrite par Leonhard Hess Stejneger en 1883 à partir d’un spécimen trouvé en mer de Béring. Il l’a nommé en hommage à Spencer Fullerton Baird, un ancien secrétaire de la Smithsonian Institution.
Description et caractéristiques
[modifier | modifier le code]La bérardie de Baird est extrêmement similaire à la bérardie d’Arnoux. Les caractères communs aux deux espèces sont décrits sur la page du genre Berardius. La bérardie de Baird est toutefois légèrement plus grande, avec une longueur pouvant atteindre les 13 mètres - ce qui en fait le deuxième prédateur denté le plus massif au monde, derrière le cachalot. Les femelles sont plus grandes que les mâles, et approche la taille d'un cachalot femelle. Elle pèse de 10 à 11 tonnes.
Habitat et répartition
[modifier | modifier le code]Elle vit dans l’océan Pacifique nord, la mer du Japon et le sud de la mer d'Okhotsk. On la trouve aussi loin au nord que la mer de Béring et au sud jusqu’à la Basse-Californie et les îles méridionales du Japon.
On estime ses populations de 10 000[4] à 30 000 individus.
Mode de vie
[modifier | modifier le code]Les baleines à bec se déplacent en petits groupes étroitement liés de 3 à 10 individus, des groupes de 50 étant observés dans des circonstances exceptionnelles.
Pour se nourrir, ces baleines disposent dans la gorge d'un système capable de créer un puissant effet de succion, aspirant ainsi les proies. Elles se nourrissent de calmars, de poissons profonds et de pélagiques : sardines, balaous et maquereaux.
Les deux sexes disposent de dents qui dépassent du bec, et qui semblent utilisées lors de combats.
Relation aux humains
[modifier | modifier le code]Au XXe siècle, la bérardie de Baird a été chassée tout d’abord par le Japon et dans une moindre mesure par l’Union des républiques socialistes soviétiques et les États-Unis. Les Soviétiques déclarent avoir tué 176 individus avant d’arrêter la chasse en 1974 ; les Canadiens et les Américains 60 avant 1966. Les Japonais en ont attrapé environ 4 000 avant le moratoire sur la chasse à la baleine de 1986. Selon les termes du moratoire, un quota de 62 animaux est tué annuellement à des fins de recherches scientifiques, la viande étant vendue sur des marchés locaux. On estime que l’espèce n’est pas menacée par ce niveau de prélèvement.
Les deux tiers des animaux pris sont des mâles, en dépit du fait que les femelles sont sensiblement plus grandes et constituent donc des cibles privilégiées pour les baleiniers.
Annexes
[modifier | modifier le code]Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence BioLib : Berardius bairdii Stejneger, 1883 (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Berardius bairdii Stejneger, 1883 (consulté le )
- (en) Référence CITES : Berardius bairdii Stejneger, 1883 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Berardius bairdii (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Berardius bairdii Stejneger, 1883 (consulté le )
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Berardius bairdii Stejneger, 1883 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Berardius bairdii Stejneger, 1883 (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Berardius bairdii Stejneger, 1883 (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : espèce Berardius bairdii Stejneger, 1883 (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Giant Beaked Whales in the Encyclopedia of Marine Mammals pages 519-522, Teikyo Kasuya, 1998. (ISBN 0-12-551340-2).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- World Register of Marine Species, consulté le 23 octobre 2020
- BioLib, consulté le 23 octobre 2020
- Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 23 octobre 2020
- Alain Diringer (préf. Marc Taquet), Mammifères marins et reptiles marins de l'océan Indien et du Pacifique, Éditions Orphie, , 272 p. (ISBN 979-10-298-0254-6), Berardius boréal pages 71-72