Antonio de Ulloa
Antonio de Ulloa | |
Fonctions | |
---|---|
Gouverneur de la Louisiane espagnole | |
– (2 ans) |
|
Monarque | Charles III |
Prédécesseur | Charles Philippe Aubry (Louisiane française) |
Successeur | Charles Philippe Aubry |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Séville (Royaume d'Espagne) |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | Île de León (Royaume d'Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Père | Philippe V |
Conjoint | Francisca Ramírez de Laredo |
Profession | Militaire Naturaliste Écrivain Astronome |
Gouverneurs de la Louisiane espagnole | |
modifier |
Antonio de Ulloa, né à Séville le et mort le à Cadix, explorateur, astronome, écrivain, militaire et gouverneur espagnol de la Louisiane.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1733, Ulloa s'engage dans la marine espagnole.
En 1735, Ulloa et son ami Jorge Juan y Santacilia deviennent membres de l'expédition géodésique française organisée par l'Académie des sciences de France et dirigée par le mathématicien, physicien et hydrographe français Pierre Bouguer. Afin de compenser leur jeune âge, Philippe V les promeut lieutenants de vaisseau du corps des gardes de la marine d'Espagne. Ulloa débarque en Équateur où l'équipe scientifique française mesure le degré d'arc de méridien au niveau de l'équateur.
Il y reste de 1736 à 1744, période durant laquelle les deux scientifiques espagnols redécouvrent, à partir du platine natif martelé de manière pratique par les Amérindiens et surtout par les habitants de culture métisse, le métal platine qui est plus tard considéré par Wollaston comme un élément chimique. En 1745, après avoir terminé leurs travaux scientifiques, Ulloa et Jorge Juan retournent en Espagne, sur des navires différents afin de minimiser le danger de perdre les fruits importants de leurs travaux. Le navire sur lequel Ulloa voyage est capturé par les Britanniques et il est fait prisonnier en Angleterre. Dans ce pays, grâce à ses connaissances scientifiques, il gagne l'amitié des hommes de science et est nommé membre de la Royal Society de Londres. En peu de temps, par l'influence du président de cette société, il est libéré et peut retourner en Espagne en 1746 où il publie ses relations de voyage en 1748[1]. Ulloa participe à la création du premier musée d'histoire naturelle d'Espagne, du premier laboratoire métallurgique espagnol, et de l'observatoire de Cadix.
En 1751, il devient membre de l'Académie royale des sciences de Suède.
En 1758, il s'en retourne en Amérique du Sud, au Pérou, où il devient gouverneur de Huancavelica. Il devient le dirigeant des mines d'argent de la région jusqu'en 1764.
Le , il débarque à La Nouvelle-Orléans comme gouverneur de la Louisiane française. Mais les Franco-louisianais refusent la domination espagnole et se révoltent. La rébellion de La Nouvelle-Orléans précipite le départ de Ulloa de Louisiane vers l'Espagne.
Entre 1776 et 1778, il participe à l'organisation de la flotte de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne (aujourd'hui le Mexique) et la création d'un chantier naval à Veracruz.
En 1779, il est nommé lieutenant-général de la marine espagnole.
En 1784, il publie, à Madrid, ses travaux scientifiques dans un ouvrage intitulé Relación histórica del viaje á la América Meridional.
Ulloa meurt le à Cadix.
Hommages
[modifier | modifier le code]En 2016, l'Espagne a publié un timbre en hommage à Antonio de Ulloa[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- [Sasportas 1944] Léon Sasportas, « Godin, la Condamine et don Antonio de Ulloa. Une mise au point nécessaire », Revue d'histoire de la pharmacie, no 114, , p. 17-23 (lire en ligne [sur persee], consulté en ).
- (es) « Sello : III centenario nacimiento Antonio de Ulloa » [« Timbre : 3e centenaire de la naissance d'Antonio de Ulloa »], sur sellosfilatelicos.com (consulté en ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (es) Manuel Losada Villasante, « Antonio de Ulloa y de la Torre-Guiral », dans Diccionario Biográfico Español, Madrid, Real Academia de la Historia, (consulté en ).