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Alice Soulange-Bodin

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Alice Soulange-Bodin (née le à Paris, 8e arrondissement et morte le à Ravensbrück) est directrice du Bureau des infirmières à la Croix-Rouge française et membre de la Résistance française et belge.

Alice Marie Josèphe Trubert est née le à Paris 8e. Elle est la fille d'Étienne Trubert (1845-1909), député du Tarn-et-Garonne, et de Jeanne Gaillard (1866-1950)[1].

Elle épouse Roger Soulange-Bodin (1887-1945), un industriel du sucre, le 17 janvier 1919.

Alice Soulange-Bodin constitue le Bureau des infirmières à la Croix-Rouge et en devient la directrice[2].

Elle est active dans la résistance française et belge et fait partie des Forces françaises combattantes[3].

Si les nombreuses décorations d'Alice Soulange-Bodin attestent du rôle important qu'elle a joué, peu d'informations sont disponibles sur son rôle dans la résistance sur les sites officiels. Elle est citée par une résistante, Bertranne Auvert, comme une amie de sa mère, résistante, Élisabeth de La Bourdonnaye, pseudo Dexia, née de La Panouse, compagne puis seconde épouse de Robert Debré. Dans les archives familiales privées se trouve une photo d'Alice Souland-Bodin[4].

D'après Étienne Verhoeyen, Alice Soulange-Bodin est arrêtée le 2 mai 1944 et Roger Soulange-Bodin quelques jours avant, le 16 avril[5]. D'autres sources affirment qu'ils ont été arrêtés ensemble, avenue Henri Martin dans le 16e arrondissement de Paris.

Alice Soulange-Bodin est déportée à Ravensbrück sous le matricule 44799 par le Transport parti de Paris le 30 juin 1944 (I.235.) à destination de Neue Bremm[6]. Elle est affectée au kommando de Schönefeld-Leipzig où les détenus transférés de Ravensbrück sont soumis à la production de Panzerfaust et d'obus pour la société Hugo & Alfred Schneider AG (HASAG)[7].

Elle meurt à Ravensbrück le 28 janvier 1945[7].

Elle est homologuée Forces françaises combattantes (FFc) et Déportée-internée-résistante (DIR)[8].

Roger Soulange-Bodin est déporté à Dachau où il meurt le 4 février 1945[9].

Décorations

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  • Un arrêté du 20 juin 2003 décrète l'apposition de la mention « Mort en déportation » sur l'acte de décès d'Alice Soulange-Bodin[11].
  • Les noms d'Alice et Roger Soulange-Bodin sont gravés sur le monument aux morts d'Arcangues[12] et une plaque, scellée au mur sud de l’église d’Arcangues, porte témoignage de leur action[13].
  • Une maison de santé porte le nom d'Alice-Soulange-Bodin, à Pontenx-les-Forges[14].

Notes et références

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  1. Société fusionnée des Lièges des Hamendas et Petite-Kabylie p. 27.
  2. « FRAN_IR_059217 - Salle des inventaires virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  3. Ministère des armées, « Alice Marie Josèphe Trubert », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr.
  4. [De châteaux en prison, la vie d'Élisabeth de La Panouse-Debré, Ed. L'Harmattan, 2021 auteure Lorraine Colin]
  5. Etienne Verhoeyen, « François de Kinder : messager auprès du roi (décembre 1943-avril 1944) », The Journal of Belgian History,‎ (lire en ligne)
  6. Fondation pour la mémoire de la déportation, « Transport parti de Paris le 30 juin 1944 (I.235.) », sur www.bddm.org (consulté le ).
  7. a et b « TRUBERT Alice Marie Josèphe Epouse SOULANGE-BODIN », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
  8. « Dossiers GR16P du SHD », sur www.francaislibres.net (consulté le ).
  9. « Soulange-Bodin Roger », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
  10. Ordre de la Libération, « Base des Médaillés de la Résistance française - fiche Alice Marie SOULANGE-BODIN » (consulté le ).
  11. « Arrêté du 20 juin 2003 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  12. « Arcangues - Monument - #1083142 (Noms) », sur Geneanet (consulté le ).
  13. Didier Raillard, « ARCANGUES. », sur BPSGM, (consulté le ).
  14. « Entité - maison alice soulange bodin - 782109144 », sur annuaire-entreprises.data.gouv.fr (consulté le ).