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Al-Buruj

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85e sourate du Coran
Les Constellations
Le Coran, livre sacré de l'islam.
Le Coran, livre sacré de l'islam.
Informations sur cette sourate
Titre original سُورَةُ ٱلْبُرُوجِ, Al-Buruj
Titre français Les Constellations
Ordre traditionnel 85e sourate
Ordre chronologique 27e sourate
Période de proclamation Période mecquoise
Nombre de versets (ayat) 22
Ordre traditionnel
Ordre chronologique

Al-Buruj (arabe : سُورَةُ ٱلْبُرُوجِ, français : Les Constellations) est le nom traditionnellement donné à la 85e sourate du Coran, le livre sacré de l'islam. Elle comporte 22 versets. Rédigée en arabe comme l'ensemble de l'œuvre religieuse, elle fut proclamée, selon la tradition musulmane, durant la période mecquoise.

Origine du nom

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Bien que le titre ne fasse pas directement partie du texte coranique[1], la tradition musulmane a donné comme nom à cette sourate Les Constellations[2], en référence au contenu du premier verset : « 1. Par le ciel, doté de constellations ! ».

Il n'existe à ce jour pas de sources ou documents historiques permettant de s'assurer de l'ordre chronologique des sourates du Coran. Néanmoins selon une chronologie musulmane attribuée à Ǧaʿfar al-Ṣādiq (VIIIe siècle) et largement diffusée en 1924 sous l’autorité d’al-Azhar[3],[4], cette sourate occupe la 27e place. Elle aurait été proclamée pendant la période mecquoise, c'est-à-dire schématiquement durant la première partie de l'histoire de Mahomet avant de quitter La Mecque[5]. Contestée dès le XIXe par des recherches universitaires[6], cette chronologie a été revue par Nöldeke[7],[8], pour qui cette sourate est la 22e.

Les sourates de la fin du Coran sont généralement considérées comme appartenant aux plus anciennes. Elles se caractérisent par des particularités propres. Elles sont brèves, semblent issues de proclamations oraculaires (ce qui ne signifie pas, pour autant, qu’elles en sont des enregistrements), elles contiennent de nombreux hapax[9]...

Pour Nöldeke et Schwally, la quasi-totalité des sourates 69 à 114 sont de la première période mecquoise. Neuwirth les classe en quatre groupes supposés être chronologiques. Bien que reconnaissant leur ancienneté, certains auteurs refusent de les qualifier de « mecquoise », car cela présuppose un contexte et une version de la genèse du corpus coranique qui n’est pas tranchée. Cette approche est spéculative[9].

En effet, ces textes ne sont pas une simple transcription sténographique de proclamation mais sont des textes écrits, souvent opaques, possédant des strates de composition et des réécritures Cela n’empêche pas ces sourates de fournir des éléments contextuels (comme l’attente d’une Fin des Temps imminente chez les partisans de Mahomet). Ces textes sont marqués par une forme de piété tributaire du christianisme oriental[9].

Un désaccord apparaît sur la composition de cette sourate. La plupart des auteurs considère qu’il s’agit de textes juxtaposés. Blachère considère que cette sourate a connu des interpolations. Pour Neuwirth, la sourate originelle serait composée des versets 1 à 6 et 12 à 22. À l’inverse, pour Cuypers, ce texte n’est pas composite[10].

Interprétations

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Les gens d’al-Uhdud cités dans cette sourate ont fait l’objet de plusieurs interprétations. Pour certains, point de vue majoritaire des commentateurs musulmans, il s’agit des chrétiens de Najran brûlés vifs dans une fosse[11]. Pour de nombreux savants occidentaux, il faut plutôt y voir une scène du Jugement dernier. Pour Cuypers, les deux ne sont pas obligatoirement exclusifs[11].

Dye relève deux difficultés de traduction. Le texte parle d’un coran et non du Coran. Pour Hawting, le terme Coran « semble faire référence à quelque chose d’autre que le Coran »[11]. De plus, il est soit dans une table bien conservée, soit il est conservé dans une table. Cette dernière difficulté, ainsi qu’une incohérence de terme, rappelle à l’auteur un passage d’Éphrem où la Table est un titre de Marie : « Joseph escortait la table pure en laquelle habitait le Fils du Créateur » (Hymne sur la Nativité XVI, 17)[11].

Articles connexes

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Bibliographie

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  • G. Dye, "Sourate 85", Le Coran des Historiens, 2019, p. 2019 et suiv.
  • R. Paret, Der Koran. Kommentar und konkordanz, 1980[Note 1].

Liens externes

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Notes et références

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  1. En 2019, seuls deux ouvrages peuvent être considérés comme des commentaires scientifiques et continus du texte coranique. Il s'agit du Commentary on the Qur'an de Richard Bell publié en 1991 (aujourd'hui daté) et du Coran des historiens publié en 2019. L'ouvrage de Paret s'inscrit, avec ceux de Blachère, Khoury et Reynolds, dans un ensemble de traduction avec apparat critique. Voir : Sourate

Références

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  1. A. Chouraqui, Le Coran, traduction et commentaires, 1990, p. 15.
  2. A. Chouraqui, Le Coran : L'appel, France, Robert Laffont, , 625 p. (ISBN 2221069641)
  3. Reynolds G., « Le problème de la chronologie du Coran », Arabica 58, 2011, p. 477-502.
  4. Blachère R., Introduction au Coran, p. 244.
  5. Blachère R., Le Coran, 1966, p. 103.
  6. Azaiez M., « Chronologie de la Révélation »
  7. Dye G. « Le Coran et son contexte Remarques sur un ouvrage récent », Oriens Christianus no 95, 2011, p. 247-270.
  8. Stefanidis E., « The Qur'an Made Linear: A Study of the Geschichte des Qorâns' Chronological Reordering », Journal of Qur'anic Studies, X, II, 2008, p. 13.
  9. a b et c G. Dye, « Introduction aux sourates 69-99 », Le Coran des historiens, 2019, p. 1789 et suiv.
  10. G. Dye, "Sourate 85", Le Coran des Historiens, 2019, p. 2019 et suiv.
  11. a b c et d M. Azaiez (Ed.), G.S. Reynolds (Ed.), T. Tesei (Ed.), et al. (2016). The Qur'an Seminar Commentary / Le Qur'an Seminar. A Collaborative Study of 50 Qur'anic Passages / Commentaire collaboratif de 50 passages coraniques. Berlin, Boston: De Gruyter. partie. QS 43 Q85