Agnès de Habsbourg
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Anne d'Autriche Rodolphe Ier de Bohême Élisabeth d'Autriche Frédéric le Bel Léopold Ier d'Autriche Catherine de Habsbourg Albert II d'Autriche Henri de Habsbourg (en) Othon d'Autriche Judith de Habsbourg (d) |
Conjoint |
André III de Hongrie (à partir de ) |
Agnès de Habsbourg (en hongrois : Habsburg Ágnes) ou Agnès d'Autriche, née le à Vienne et morte le au couvent de Königsfelden, est une princesse de la maison de Habsbourg, fille du roi Albert Ier et d'Élisabeth de Tyrol. Elle fut reine consort de Hongrie de 1296 à 1301 par son mariage avec le roi André III.
Biographie
[modifier | modifier le code]Agnès est la deuxième fille d'Albert Ier de Habsbourg (1255-1308), élu roi des Romains en 1298, et de son épouse Élisabeth de Tyrol (1262-1313) issue de la maison de Goritz. Elle épouse, le à Vienne, le roi André III de Hongrie, dernier souverain des Árpád, dont elle devint veuve après un an de mariage[1]. Elle se consacra ainsi à l'éducation de sa belle-fille, Élisabeth de Hongrie.
Elle aurait vengé la mort de son père qui avait été assassiné en 1308 près de Windisch par son neveu Jean de Souabe, en ordonnant la mort et l'expulsion de 1 000 personnes appartenant aux familles des meurtriers[2],[1]. Dès 1317, elle vécut dans le couvent de Königsfelden, que sa mère Élisabeth de Carinthie avait fondé à proximité immédiate de l'endroit de l'événement. Sa belle-fille Élisabeth est entrée au couvent de Töss tout proche.
Grâce à des achats de terres importants et à ses talents de gestion, l'époque d'Agnès à Königsfelden fut l'âge d'or du monastère. En 1320 fut inaugurée la nef de l'église du couvent. Elle a été conseiller de son frère cadet le duc Albert II d'Autriche et a joué un rôle important d'intermédiaire et de coordinateur dans les domaines de l'Autriche antérieure. En 1348, elle a fondé un hospice à Baden. Le Livre de la Consolation divine, ouvrage de Maître Eckhart, a été écrit, peut-être, à sa demande, du moins lui a-t-il été communiqué (d'après les Actes du Procès, 46[3]).
Le bailliage de Bözberg fait partie du douaire d'Agnès de Habsbourg dès 1348[4]. Elle possède également la ville de Brugg dès 1356[5].
Agnès mourut à Königsfelden le et y fut inhumée[6]. Sa dépouille mortelle a été transférée en 1770 à l'abbaye Saint-Blaise dans la Forêt-Noire et repose aujourd'hui à l'abbatiale de Saint-Paul du Lavanttal en Carinthie.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bouillet et Chassant 1878, p. 25.
- [1] Selon le Chronicon helveticum du XVIe siècle d'Aegidius Tschudi, mais il semble que cette source est une extrapolation qui reprend largement la propagande Suisse anti-Habsbourg.
- LG Albrigo, HW Beck, LW Timmer et E Stover, « Development and Testing of a Recommendation System to Schedule Copper Sprays for Citrus Disease Control », dans Pesticide Formulations and Delivery Systems, 25, ASTM International, 198–198-12 (ISBN 978-0-8031-3496-6, lire en ligne)
- Max Baumann (trad. Laurent Droz), « Bözberg (bailliage) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Max Banholzer (trad. Walter Weideli), « Brugg » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Agnès sur le site de la Fondation pour la généalogie médiévale.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang, « Agnès d'Autriche », dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang, t. 1, Librairie Hachette, (lire sur Wikisource), p. 25.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Agnès de Hongrie » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :